David Charles Haller is here - En cours. [JK]

{Le réveil sonne, il est 7h30.Une main décidée vient s’écraser sur le bouton de désarmement de l’alarme. David Charles Haller s’éveille au rythme des ronronnements des voitures du quartier d’Upper East Side qui démarrent en vue de partir pour le quartier d’affaires de la capitale économique. 7h38, David Charles Haller s’extirpe tant bien que mal de ses draps de soie noirs de son lit moderne créé par le dernier designer à la mode. Se redressant difficilement, il baille puis s’étire avant de glisser ses pieds dans ses chaussons du mardi. La robe de chambre « navy blue » aux broderies dorées du mutant vient se poser sur son lit. Il s’en saisit tendis qu’il se levait et l’enfila sans plus attendre. Il commençait à faire froid en ce début d’hiver, et Mr Haller n’avait pas allumé le chauffage. Il s’étira en baillant bruyamment et se dirigea vers la cuisine déclenchant à distance la gazinière. Les oiseaux gazouillaient, et David les entendaient par le velux qui laissait entrer les rayons du levant illuminant timidement la pièce. Tout était calme et silencieux, sauf ses satanés oiseaux qui hurlaient au dessus de sa fenêtre. Agacé, il ouvrit le velux sans quitter des yeux la gazinière qui était allumée. Soudainement les flammes grandirent pour monter hors de la cuisine, passant par la fenêtre pour aller faire taire ces satanés oiseaux. Une fois ceci fait, il alla dans le tiroir au dessous de ladite gazinière et s’empara d’une poêle qui posa sur le feu qui s’était calmé. Dans le frigo qui se trouvait dans le coin, il se saisit des œufs et du lait qu’il posa manuellement sur la table. Oui, il serait si facile de tout faire par la pensée, malheureusement pour lui, ci c’était le cas, il souffrirait de migraines. Et ça, il ne le souhaite pas. Quoi qu’il en soit, il sortit un bol du tiroir de la table de travail centrale qu’il remplit d’un demi-litre de lait et y ajouta deux œufs et se mit à battre le mélange. Dave alla ensuite chercher le pain rassis. Oui, Rassis. Il l’avait laissé trainer dans sa boite à pain pour cette heure de bonheur intense. Le petit déjeuné au pain perdu, autre plaisir qu’il s’accorde de temps à autres, quand il n’a pas eu le temps, l’envie enfaite, d’aller dévaliser les magasins.
Le pain trempé dans le bol, il les disposa sur une assiette, les faisant gouter à l’aide d’une fourchette et les plaça dans la poêle bien chaude et fit monter la température. En quelques secondes, les pains perdus étaient prêts à être consommés. Il éteignit la gazinière, jeta le mélange dans l’évier, rinça celui-ci et y balança le batteur manuel, le bol et les coquilles d’œuf. Il s’empressa de récupérer ses petites merveilles gastronomiques et les noya sous le sucre roux qu’il lança sur la table fainéant qu’il est. Content de lui il s’affala dans son canapé tout neuf et hors de prix accordé avec le lit et alluma l’écran plat style home cinéma et décida de regarder les informations de 8heures, mais il est en avance comme toujours. Il engloutit tout ces misérables morceaux de pain adorablement croustillants et pleins de sucre. Il se leva mettant la télé sur Mute, allumant sa chaine stéréo dernier cri à reconnaissance vocale et tout le tralala qui fait vendre. Mais éternel flémard il l’alluma en poussant le bouton marche en passant à coté. La musique s’enclencha en une fraction de seconde, faisant trembler les étagères de verre autour de celle-ci. Tous les objets étaient secoués par le son de Franz Ferdinand, Jamiroquai, les Rolling stones et bien d’autres. Il passa dans sa spacieuse salle de bain, avec la grande douche aux parois en plexiglas noires se trouvant en plein milieu de la pièce. A droite de lui se trouvait un petit tableau de commandes, où il appuya sur le bouton S. La douche se mit en route et la buée envahit aussitôt la salle d’eau. La robe de chambre glissa à ses pieds, les chaussons volèrent dans la chambre suivit du caleçon et de son tee-shirt.
Une bonne heure plus tard, à s’égosiller la voix aux rythme des chansons qui s’enchainaient, Dave sortit de la douche et enfila de nouveaux sa robe de chambre, avant de se planter devant l’immense miroir au dessus des deux lavabos et des centaines de parfums de marque et autres artifices masculins. Une ribambelle de rasoirs jamais utilisés, des dizaines de tubes de mousse à rasés toujours pas utilisés, une bonne vingtaine de parfums toujours pas ouverts, des crèmes hydratantes et autres after shave qu’il n’utilisait pas. Enfin. Il se passa rapidement la main dans les cheveux, les ébouriffant hâtivement, passant un coup à droite, un coup à gauche avant d’effectuer son petit pas de danse matinal sur le morceau de Jamiroquai, imitant le mouvement des elfes de sang du jeu de Rôle mondialement connus. Il sortit enfin de la sale de bain pour se diriger vers le dressing. Il se trouvait là, derrière deux immenses portes coulissantes. Et là devant ses yeux s’étendait des centaines ou peut-être des milliers de tenues divers et variées. Il entra, se collant à droite, prenant au passage une paire de chaussettes, un caleçon et un tee-shirt col en V. Il continua son voyage au rayon des gilets, fit demi-tour se collant à gauche cette fois, s’emparant d’une paire de pantalons et d’une paire de chaussures assorties au reste. Il s’habilla là, balançant sa robe de chambre dans la sale de bain et prit un chapeau qu’il posa sur sa tête. Aujourd’hui il avait décidé de porter sa couronne favorite étant donné que la journée avait bien commencée. Il sortit rapidement de son appartement, attrapant son porte feuille, son mp3, son téléphone tactile et ses lunettes de soleil. La porte se referma en un claquement et tout s’éteignit en même temps.
Matinée banale que celle de David Charles Haller.