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 An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]

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Dimitri Blake

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Dimitri Blake


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MessageSujet: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeJeu 10 Sep - 17:57



      An Awesome Trouble
        « La Colère. Ce sentiment parcourt les veines de tout son corps comme un poison mortel, ardente, brûlante, le consumant à petit feu, lentement mais sûrement. Chaque pas qu'il pose devant l'autre est incertain, aveugle dans les ténèbres du doute, guidé par le seul désir de vengeance qui le ronge de l'intérieur. Et il sombre toujours plus avant dans cette folie destructrice en même temps qu'il redécouvre ce monde pourri et corrompu. N'y reste-t-il donc aucune lueur d'espoir ? Il ne dispose de pas beaucoup de temps pour accomplir ce qu'il s'est fixé, pour se venger, avant que lui même ne se détruise et ne disparaisse dans cette ivresse de haine mortelle, sublime et tranchante à la fois. Wrath est là, il a cédé à la Colère. Et il a des comptes à régler avec certains humains...»


    « Le Doute. Terrible et puissant, presque transcendant. C'est une espèce d'incertitude vicieuse et sournoise qui vous prend au cœur et vous bouffe de l'intérieur. Accroupis sur le rebord du toit d'un bâtiment, surplombant une de ces rues du quartier portuaire où il valait mieux ne pas traîner selon certains, Dimitri semblait figé dans le crépuscule qui s'installait progressivement. Il luttait contre ce sentiment omniprésent qu'il ne pouvait détruire. C'était l'heure où le Soleil se couchait, c'était l'heure où les gens rentraient chez eux, c'était l'heure où lui se levait pour commencer sa journée. Observant l'astre du jour qui s'endormait dans les derniers éclats colorés et ardents qu'il jetait sur les nuages, il n'éprouvait aucune émotion devant ce spectacle. Seule la haine animait son être avec autant d'ardeur que le Soleil lui brûlait les yeux en ce moment précis. Il n'aimait pas le jour, être exposé ainsi à la vue de tous et ne pas avoir d'endroit où se fondre et se dissimuler le dérangeait et le troublait. Il préférait de loin les ténèbres rassurantes de la nuit, immortelles et invisibles tentacules abyssales, lui permettant de voir sans être vu. Il était étonnant de voir comme le monde la nuit était différent de celui dans lequel on évoluait le jour. Tout devenait alors tellement plus sinistre, inquiétant et incertain. Oui, il ignorait pourquoi mais il était tellement plus dans son élément la nuit...

    Baissant les yeux, il observa la rue en contre-bas. Les gens passaient, se dépêchaient. Leurs petites manies habituelles et la misérable fadeur dans laquelle ils vivaient lui fit détourner le regard. Comment pouvaient-ils paraître si confiants, si inconscients du monde qui les entourait ? Lui était là, et il pouvait faire un carnage s'il en avait envie. Il sentait cette puissance qui l'habitait, cette haine violente et instable qui le parcourait jour et nuit, à la recherche d'un moyen d'être assouvie. Elle décuplait son ardeur et son envie d'écraser ces humains sous le poids étouffant d'une gravité anormale. Non, décidément il ne comprenait pas comment ils pouvaient vivre avec autant d'insouciance. En réalité, il restait tellement de chose qu'il ne comprenait pas. Ce monde qu'il redécouvrait n'était pas celui dont il se souvenait, il était complètement différent de ses souvenirs. Non, ce qu'il voyait dans le monde des Hommes n'était fait que d'illusions éphémères, de vices et de faux espoirs. Ou tout du moins lui le voyait-il comme ça. Les humains se déchiraient entre eux et lui observait, impassible. Il n'en avait que faire. Plus il tentait de comprendre leur société et plus il avait envie de les détruire alors qu'il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à les comprendre autant que lui même ne savait pas ce qu'il devait en penser. Trop d'interrogations tournaient dans sa tête et lui donnait mal au crâne. Seul un léger froncement de sourcil - plus prononcé que d'habitude - venait le trahir. Il inspira profondément. Il était plutôt calme aujourd'hui, tant mieux. Il fallait qu'il évite de se laisser submerger par cette haine trop souvent. Il ne pouvait y résister et y succomber le tuait un peu plus à chaque fois alors qu'il lui restait encore certaines choses à faire ici bas qu'il tenait à accomplir.

    Des éclats de voix sonores vinrent troubler le presque silence qui régnait dans l'air. Dimitri tourna la tête dans cette direction, observant toujours les évènements autour de lui avec impassibilité. Il n'éprouvait pas comme certains cette curiosité malsaine pour l'inhabituel, il essayait juste de comprendre ce qui l'entourait. Apparemment des gens se disputaient, frivole futilité qu'ils pouvaient se permettre. Il observa, attentif, tenant d'analyser et de comprendre la scène dont il était le témoin. Il y avait tellement de choses qu'il apprenait de cette manière. Il sourit. Et puis si ça dégénérait il pourrait toujours venir s'amuser un peu lui aussi, qui sait... »


Dernière édition par Dimitri Blake le Jeu 24 Sep - 18:12, édité 1 fois
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Emeraude A. Dashwood

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeVen 11 Sep - 18:31

    Le crépuscule avait envahi la ville de New-York. Les douces lumières orangées du soleil baignait la cité dans une ambiance de fête. Les gens sortaient, se dirigeaient vers les restaurants, partaient danser en boîte de nuit ...

    Emeraude, elle, avait prévu quelque chose de totalement différent pour sa soirée. Premièrement, elle passerait outre le couvre-feu de l'Institut. C'était déjà quelque chose de grave, pas à ses yeux, mais aux yeux des enseignants. A dire vrai, Emeraude se contrefichait de se faire réprimander. Si elle était dans cette école, c'était uniquement grâce à ses pouvoirs. Son don, qu'elle n'avait découvert que depuis deux ans. Elle s'était acclimater à ce pouvoir. Elle l'avait dompter et surtout, elle avait accepté la différence. En réalité, elle en était même heureuse. Cette chose qui la rendaient différente effrayait sa famille. La jeune fille n'avait jamais aimé sa famille. Elle, ce qu'elle aimait, c'était être seule. Sa meilleure amie n'était que la Solitude elle-même. Certes, elle avait des gens que l'on pourrait considérer comme amis à l'Institut, mais elle ne dévoilait jamais rien à ces dites-personnes. Ses secrets étaient enfouis dans les méandres de son esprit. Les seules personnes susceptibles de les lire n'étaient que les télépathes. Mais jamais personne n'avait osé, c'était simplement une atteinte à la vie privée. De toute façon, personne ne voulait savoir. Personne n'était curieux. Emeraude était froide. L'affaire était réglée. Souvent, des personnes avaient tenté d'être amis ou même sympathiques avec la jeune blonde, mais elle avait toujours répondu d'une froideur déconcertante. Elle n'aimait pas les dialogues, tout l'ennuyait rien que dans l'acte de la parole. Le plus souvent quand elle parlait, c'était pour s'embrouiller.

    Depuis son arrivée, elle avait ouvert un peu plus sa personne. Un peu n'est que trop faible comme expression. Elle n'avait pas beaucoup changé pour les autres, mais pour elle, le changement était immense. Rien que le fait de sourire était une épreuve pour elle. Depuis son arrivée, elle était étonnée de se voir sourire de plus en plus souvent. Elle s'ouvrait simplement petit à petit au monde. Un monde qui n'avait pourtant aucune raison d'accueillir la jeune fille. Salis, souillé par le vice. Un monde de ténèbres, à l'instar de la nuit qui tendait à envahir le port de plus en plus.

    Le port. Emeraude l'avait découvert depuis peu seulement. Et ce soir, il était le lieu de l'infraction. Elle aimait s'asseoir et regarder la mer. Écouter le bruit des vagues quand plus personne n'était présent. Fermer les yeux et s'imaginer ailleurs. Disparaître dans une île où elle serait seule. Enfin seule. Un endroit rien qu'à elle duquel elle entendrait l'écho des vagues sur les rochers. Emeraude affectionnait beaucoup la mer depuis qu'elle avait découvert le port. Elle aimait regarder le soleil se coucher dessus. Elle aimait voir la lumière de l'astre s'étaler et se mélanger avec l'eau salée. Par contre, elle n'aimait pas les bateaux. Ils étaient bruyants. Elle ne pouvait plus entendre les sons cristallins des vagues ou encore le chant des mouettes...

    Elle venait d'arriver et s'était assise sur le rebord. Ses pieds ne toucheraient jamais l'eau salis par l'essence des bateaux. L'eau devenue impur suite à l'action de l'homme. En ça, elle aimait sa condition de mutante. Elle se sentait ne serait-ce qu'un peu différente vis-à-vis de la nature. Ce soir, elle avait décidé de venir ici pour se reposer. Elle était fatiguée des entraînements à l'Institut et voulait un peu de repos. De quoi se détendre. Écouter la mer et s'évader. C'est tout ce qu'elle voulait.

    Seulement deux groupes ne l'entendaient pas ainsi. Ils se disputaient. Et Emeraude n'en voulait pas. Elle ne voulait pas que pour une fois qu'elle passe outre le couvre-feu, deux gangs de la ville viennent l'agacer. Sans hésiter elle se leva et se dirigea vers les deux groupes. Cinq de chaque côtés. Dix personnes en tout qui venait gâcher cette soirée qui avait si bien commencer. Elle s'approcha d'eux, se racla la gorge et leur dit d'un ton sec et froid.

    « Vous pourriez vous disputer ailleurs, j'aimerais profiter du coucher de soleil. »

    Certains diront qu'elle est folle de s'en prendre seule contre dix. Elle vous répondra qu'elle voulait simplement profiter des teintes de la nuit seule. Dans le silence le plus complet.
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Dimitri Blake

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Sep - 2:39

    « Avec intérêt il observa la scène se dérouler sous ses yeux avides de curiosité. Il était loin, mais il pouvait distinguer clairement deux groupes qui se faisaient face malgré la pénombre du crépuscule. Il se redressa, sentant le vent charrier l'air marin et les effluves du port. L'océan, encore une chose qu'il avait découvert ces six derniers mois. Une telle étendue d'eau était si aberrante à ses yeux, morne et inutile. Le monde était encore plus étrange que ce qu'il n'avait imaginé ou même que ce qu'on lui avait décrit. C'était cet océan qui l'avait stoppé dans son voyage. A force d'aller vers l'est il avait traversé les USA et maintenant il ne savait pas quel chemin il allait prendre. Il errait donc dans New York à observer les humains et leurs manières dépravées. Et pour ça, il n'était pas déçu. Dimitri ne savait pas vraiment ce qu'était un 'gang', il avait déjà entendu ce mot par hasard quelques fois mais il n'en avait encore jamais rencontré. La seule chose qu'il savait sur eux c'était que les individus qui en faisaient parti n'étaient pas très fréquentable et semaient le trouble dans les villes. Un peu comme lui en fait. Est-ce que cela voulait dire qu'il devait faire partie d'un gang ? Il y avait peu de chance. Il repoussait le contact humain, sauf lorsqu'il s'agissait de haine et de violence, et parlait peu. Alors de là à ce qu'il aille traîner dans un troupeau d'humains, il pouvait en couler de l'eau sous les ponts. Si ce qu'il avait entendu était vrai et d'après ce qu'il voyait, c'était bien un gang qui passait là dans la rue. Et même peut être deux.

    Dimitri s'approcha, marchant sur le toit d'un pas calme et mesuré. Juste au dessous de lui s'étalait la rue, quelques quinze mètres plus bas, ainsi que le bitume, dur et froid comme de la glace. Mais il n'avait pas le vertige, il n'avait pas peur de tomber. Mourir ne lui faisait ni chaud ni froid et, à vrai dire, peu de chose pouvaient lui faire peur, n'ayant rien à perdre. Son long manteau en cuir noir qui le protégeait du froid la nuit claquait dans son dos, secoué par la brise salée. Celui-ci il se l'était approprié à un homme une nuit, après l'avoir agressé pour trouver un peu d'argent. S'il y avait bien un contact avec les autres qui ne le repoussait pas, c'était bien quand il devait déverser toute la haine qui l'habitait sur ces misérables humains. Debout, il était déjà plus facilement repérable et si quelqu'un l'apercevait on aurait pu facilement le prendre pour un suicidaire qui marchait, comme ça, en équilibre sur le parapet. Les deux gangs se toisaient à un carrefour, l'un d'entre étant rassemblé dans un véhicule blanc, une voiture. Les vitres baissées laissaient échapper un bruit absolument infernal, qui déroutait Dimitri. Il ne comprenait pas l'utilité ni le besoin de cracher un bruit pareil. La musique lui était inconnue, et il exécrait particulièrement ces énergumènes qui polluaient son espace en faisant un boucan pareil. Quel besoin avaient-ils donc de se faire ainsi remarquer ? Ces humains... Il n'arrivait pas à les comprendre.

    Presque parvenu à la hauteur de l'endroit où se tenait le conflit, il ralentit. Les gangers dans la voiture s'étaient arrêtés et étaient presque tous sortis pour faire bloc face à ce qui lui semblait être un petit troupeau d'humains aux yeux bridés. Ces derniers tenaient deux bêtes en laisse, des chiens. Particulièrement hargneux de ce qu'il pouvait voir. Leur comportement respirait l'orgueil et la supériorité et ça l'énervait. Pathétiques créatures, comment pouvaient-elles se donner autant d'importance ? Cela le fascinait de voir à quel point ils se faisaient remarquer alors qu'ils étaient complètement inutiles. La situation commençait à déraper et lui même sentait l'adrénaline courir dans ses veines, faisant battre son cœur plus vite à mesure que l'excitation de la promesse d'un combat le gagnait. Ils ne se rendaient pas compte, non, pauvres petites choses inconscientes. Il s'accroupit à nouveau, sur le coin du bâtiment. Personne ne l'avait remarqué. A vrai dire, dès que quelques chose se passait au dessus du nez des humains, ils ne voyaient plus rien.

    Quelque chose attira alors l'attention de Dimitri. Alors que les rares passants qui avaient le malheur de passer par là faisaient demi tour en vitesse, une personne semblait ne pas se soucier du danger que représentaient les deux gangs. Une jeune femme blonde et très jolie, bien que Dimitri ne soit pas sensible à ce genre de choses, venait à leur rencontre. D'un air assuré, elle leur dit quelque chose qu'il n'entendit pas bien à cause du bruit de la voiture. S'il y eut un élément cependant qu'il capta très clairement, ce fut le ton sec, froid et franc qu'elle employa. Dimitri l'observa attentivement, intrigué. Elle semblait différente d'eux. La manière dont elle était habillée ne ressemblait en rien à celle des gangers. Sa façon de marcher aussi. Faisait-elle partie d'un autre gang ? Elle était pourtant seule, elle n'allait pas beaucoup les impressionner. Et d'après ce qu'il avait vu jusqu'à présent, c'était plutôt une occupation réservée aux hommes. Sa réaction était étrange, à l'opposé des autres humains qui, normalement, auraient cherché à éviter ces individus. Elle semblait avoir une sorte d'assurance froide et austère, impassible. Comme lui. Évidemment, elle provoqua un tollé parmi les voyous présents ici, dont l'attention fut vite détournée du conflit pour se focaliser sur cette proie, faible et innocente. Encore une stupide humaine, pensait Dimitri. Si elle avait eu un peu de jugeote elle se serait éloignée. Même si le jeune homme ne comprenait pas bien le monde compliqué qui l'entourait, il avait au moins deviné qu'un humain seul ne pourrait pas s'en sortir face à ces dix là. Son inconscience allait probablement la mener à sa propre perte. Tant pis pour elle, au moins lui donnerait-elle une diversion bienvenue.

    Dimitri sentait la Colère s'instiller dans ses veines en voyant les humains réagir avec violence et les chiens aboyer en tirant sur leurs laisse. Pitoyables, et pourtant ils se croyaient si forts. Comment pouvaient-ils être aussi bêtes ? Il serra les dent, ce qui accentua le froncement de ses sourcils dorés. Ses yeux brillaient d'une folle envie de destruction et de haine. Wrath était là, et il allait leur faire comprendre à quel point ils ne valaient rien. Dans un imperceptible raclement métallique il sorti la lame qui pendait dans son étui, à la ceinture de son jean. Ça, il l'avait eu sur le cadavre d'un homme qui avait tenté de l'agresser. Plus jamais ce dernier ne s'était relevé. La rage, sanglante et enivrante, envahissait son cœur et son esprit. Il haïssait les humains. Encore plus ceux dans leur genre. Il s'apprêtait à sombrer une fois de plus dans la folie inconsciente et meurtrière qui l'habitait. Alors que trois humains du gang des bridés entouraient la jeune femme avec leurs deux chiens, prêts à la déchiqueter, il choisit sa cible et s'élança d'un coup, dans le silence du vide au milieu duquel il se jetait. L'adrénaline brûlait dans tout son corps et il sentait cette Colère familière en lui, vitale pour sa survie, qui le faisait entrer en transe. Entouré d'un halo bleu, lumineux et fumant, son saut fut léger et aérien. Après quelques mètres parcouru, il laissa la gravité reprendre possession sur son corps, doucement, et il retomba vers le toit de la voiture. Il grogna sous l'effort alors qu'il imposa une gravité surnaturelle et insupportable à son environnement, l'espace d'une seule seconde. Ce fut largement suffisant pour que, dans un terrible grincement métallique et un fracas de bris de glace, la voiture implose sous son propre poids, brusquement décuplé, et ne devienne plus qu'une carcasse silencieuse. Un flot de sang vint s'écraser sur les vitres, brisées en mille morceaux, et le fluide vital s'écoula de sous la tôle avec quelques morceaux de chair. Apparemment, il était resté quelqu'un dans le véhicule. A peine Dimitri eut-il posé le pied sur la carcasse compressée qu'il se donna un autre de ses élans mystérieux et surnaturels, toujours accompagné de ce halo bleu, fumant furieusement de ces fines volutes lumineuses. Complètement prise par surprise, sa victime ne put réagir lorsqu'il atterrit à genoux sur ses épaules et passa d'un poids plume à celui de trois hommes réunis. Il planta sa lame d'acier profondément dans la gorge de la proie qu'il s'était choisie et trancha la chair d'un geste furieux. Son débardeur blanc sous son manteau sombre fut presque instantanément recouvert du rouge vif du sang de sa victime, ainsi que son visage qui reçu des éclaboussures, telles d'abominables peintures de guerre. Une fois de plus il cédait, s'abandonnant complètement dans cette écarlate et sublime Colère, douce et tranchante à la fois. Il avait besoin de ressentir cette satisfaction, d'assouvir son envie de haine et de vengeance. Comme un poison dans coeur, il se laissait envahir par la rage. Une fois de plus il s'abîmait dans les ténèbres douces et obscures de cette folie meurtrière. Il était Wrath et, à nouveau, il se consummait avec ardeur dans l'inconscience de sa douleur. A nouveau, il se détruisait de l'intérieur.

    Hurlant presque de rage, il se releva du cadavre qui était tombé et posa les yeux sur sa prochaine proie. Plus, il lui en fallait plus. Toujours plus pour apaiser cette douleur infernale qui l'anéantissait chaque jour sans pitié. Il lui fallait son tribut vital de cette Colère rassurante et douloureuse à la fois, qui était la dernière chose qui le faisait se sentir vivre, même si elle le tuait à petit feu.

    Cette Colère Salvatrice... »
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Emeraude A. Dashwood

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Sep - 13:33

    La jeune blonde avait été prise de folie. Qui aurait songé à attaquer deux gangs de cinq personnes accompagnés de chiens ? Elle ne savait pas ce qui lui avait pris à cet instant. Elle voulait juste du silence. Du silence reposant, apaisant. Et ils ne le voulaient pas. Depuis toute petite elle avait toujours eu ce qu'elle désirait, faisant naître en elle un léger caractère capricieux. Elle avait réussi à l'atténuer, le faire presque disparaître. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Ce soir, elle voulait le silence ; elle l'aurait. Un point c'est tout.

    Elle s'était donc approchée d'eux et de leurs bruyante voiture. Avait osé leur demander de s'interrompre. Leur réaction ne dépassa la limite de celle d'un chien, comme ceux qui les accompagnés. Ils grognèrent en somme. Énervés par l'audace de la jeune fille. Ils laissèrent de côtés leurs querelles de gangs, querelles qui continueraient sûrement jusqu'à l'extinction totales des dits-gangs. Ils s'allièrent pour éradiquer la menace - qu'ils considéraient comme faible - de leurs vies. Seulement, ne dit-on pas que les apparences sont souvent trompeuses ? Ils auraient dû se méfier de la jeune blonde. En effet, derrière son air de sainte se cache une femme froide et qui n'hésitera pas à tuer pour défendre sa vie.

    Voilà que, trois personnes d'origines asiatiques s'approchèrent d'elle. Elle était encerclée, cernées par ces hommes qui tenaient en laisse deux chiens. Pour le coup, elle commença à paniquer un peu. Elle s'était surestimée et avait pensé pouvoir régler ça seule. Mais ce qu'elle aurait voulu faire ne convenait pas. Surtout à cause des chiens. Tout ce dont elle avait besoin c'était une diversion. Quelque chose qui leurs ferait perdre l'espace d'un instant l'attention qu'ils portaient à Emeraude.

    Ce fut chose faite lorsqu'un homme tomba du ciel. A première vue, ce fut très étrange. Qui tombait du ciel sans rien avoir ? Aucune blessure, aucune douleur. Juste une chute gracieuse et étrangement lumineuse. Il ne tomba pas sur le sol néanmoins. Il tomba sur le véhicule qui appartenait à l'un des gangs. Véhicule qui se brisa rapidement. Le sang gicla tandis que les débris de verre explosaient. La musique s'arrêta et tout le monde tourna la tête vers l'homme qui venait de tomber. Il portait un manteau de cuir noir, long. Un peu too much selon Emeraude. Ça faisait trop justicier à son goût. Elle ne voyait pas son visage, caché dans les ténèbres de la nuit. Sans perdre une seconde, il se jeta sur l'un deux. Le tua avec une violence qui choqua un peu la jeune blonde. Il était si enragé...

    Mais elle n'était pas là pour admirer le spectacle, il fallait qu'elle sauve sa peau. L'attention était détournée et maintenant elle pouvait s'occuper des malfrats. Sans une seconde à perdre, elle toucha l'un d'eux. Il se retourna, choqué par ce qu'elle venait de faire. Pourquoi le touchait-elle ? Il la regarda de travers. Soudain, elle aspira sa chaleur interne. Emeraude s'était entraîné à absorber la chaleur d'un objet qu'elle touchait. Elle y arrivait, mais avec beaucoup de mal. C'est pourquoi, la chaleur externe de la rue commence à baisser. Doucement, comme si la mort arrivait. Pendant ce temps-là, l'homme qu'elle avait touché n'arrivait plus à respirer, sa peau devint rapidement bleu et son corps se transforma en glace. Enfin, la fine couche qui recouvrait son corps plus précisément. Il semblait froid au toucher. Emeraude ne le saurait jamais, mais elle n'hésita pas à le pousser sur le sol. Un son fracassant retentit dans la rue et du sang coula sur le sol. Les chiens avaient bien compris le danger et ils s'enfuirent le plus vite possible.

    Souriante et brûlante, Emeraude toucha le bras d'un autre qui semblait rôtir au lieu de geler. La chaleur qu'elle venait d'absorber avait recouvert son corps. Elle émanait d'elle, comme si elle devenait un feu. Un feu ardent qui chercherait à se venger. La peau de l'homme, après avoir rôtie, commença à fumer. Puis, petit à petit, elle gela. Désemparé, il ne sût que faire à part hurler... Emeraude s'arrêta, elle était trop chaude. Elle avait trop de chaleur et devait l'extirper de son corps le plus vite. Elle brisa le bras de l'homme d'un coup de poing. Un autre son retentit, mais cette fois-ci, ce fut un cri de douleur.

    Emeraude hurla à son tour, la chaleur qu'elle avait emmagasiné devait sortir. D'un seul coup, l'ambiance s'alourdit. La chaleur qu'elle avait absorbé s'était extirpé de son corps. Pas en vague de chaleur, mais sur le coup, ce fut quelques degrés en plus qui remontèrent. Epuisée, complètement lasse de cette chaleur, elle s'effondra à genoux sur le sol. Elle haletait, elle se sentait partir. La fatigue que lui procurait la chaleur qu'elle absorbait était vraiment gênante. Elle n'arrivait pas à trouver un moyen d'utiliser cette chaleur mis à part dans le fait de détruire ses réserves d'énergies ou de la propager dans l'air tel un radiateur...
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Dimitri Blake

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeDim 13 Sep - 0:18

    « Dimitri ne faisait même plus attention à ce qui l'entourait, à ce qu'il pouvait provoquer ou détruire. Il n'en avait que faire, ce n'était pas son problème. Seul comptait désormais ce carmin massacre dont il tirait ses forces, cette espèce de folie sanglante dans laquelle il venait de se perdre, presque avec désespoir. Cette ivresse de la Colère était comme une drogue pour lui. Une drogue dont il ne pouvait se passer, divine et foudroyante. Un coup de tonnerre envoyé par les dieux eux même. Cette violence le revigorait et le tuait en même temps, mais c'était le seul moyen qu'il lui restait pour survivre dans ce monde inconnu. Cette soif de vengeance était la dernière ligne de conduite qu'il lui restait à tenir et qui l'empêchait de sombrer. Il fallait qu'il s'y raccroche, de toutes ses forces, jusqu'à la mort.

    Si ces pitoyables hommes ne fuyaient pas, il allait tous les tuer. Un par un. Peu importe les coups que lui se prendrait, ça n'avait pas d'importance. Sa vie n'avait plus d'importance de toutes manières et la peur d'être blessé ou de souffrir il l'ignorait totalement. Montrer une hésitation de ce genre était une faiblesse inacceptable de son point de vue. Il était fort, il était Wrath, et ils goûtaient de son courroux. Deux humains venaient de périr sans même avoir pu réagir dans leur bêtise immortelle. Ils se pensaient importants et plus forts que les autres hein ? Et bien alors, qu'est-ce qu'ils attendaient pour le lui montrer ! Ça le mettait hors de lui, ils n'avaient rien dans le ventre ou quoi ? Ils étaient plantés là, à le regarder lui, bête sauvage pleine de sang et de haine, et ne bougeaient plus. Leur faisait-il peur ? Peut-être ne voulaient-ils tout simplement pas mettre leurs vies en jeu. Il aurait fallu y réfléchir plus tôt.

    Alors qu'il venait de se redresser, dans une position située entre l'homme et la bête, deux des trois gangers qui lui faisaient face s'enfuir comme des dératés. Le troisième, pétrifié par une terreur sans nom, tenta de reculer mais trébucha lamentablement sur le bitume noir de la route, parsemé d'éclats de verre. Il gémissait presque en voyant Dimitri s'approcher, le couteau à la main, sanglante, encore dégoulinante d'un sang qui n'était pas le sien. Le jeune homme en profita pour reprendre son souffle. Cette soudaine et violente débauche d'énergie le laissait vidé. Si la Colère éclate avec violence, elle ne dure généralement pas très longtemps, se consumant avec force en quelques instants mortels. Qu'attendait-il pour se relever ? Il était si misérable ainsi. De la pitié peut-être ? Il ne connaissait pas ce sentiment, et ce n'est pas demain la veille qu'il en ferait l'apprentissage. Le toisant de toute sa taille, il s'approcha de ce même pas paisible et mesuré qu'il avait eu tout à l'heure. La mâchoire serrée, il pouvait sentir l'odeur métallique du sang et le goûter du bout de ses lèvres. Il en avait le visage couvert et les vêtements détrempés. L'intense fureur qui hurlait dans ses veines et à ses oreilles lui intimait de se jeter sur celui qui était à terre pour lui déverser un flot de haine dans les entrailles avec son couteau. Mais il se retint. A mesure qu'il avançait, les volutes fumantes et lumineuses qui l'enveloppaient devinrent plus intenses, plus nettes. La gravité se faisait une létale Reine de la nature. L'homme par terre ne put bientôt plus ni se tenir sur les coudes ni respirer. C'était comme si une quantité d'eau immense se tenait au dessus de lui, compressant ses organes et chaque parcelle de son corps sans pitié. Il posa un pied sur sa cage thoracique de sa proie, lui passant le fil de sa lame sous la gorge. Il ne pouvait presque pas se retenir de la lui trancher avec sauvagerie mais il voulait le voir comprendre ce qu'était la douleur, le voir souffrir. Il ne pouvait déjà plus respirer. Une douleur lancinante envahi tout le corps de Dimitri tandis qu'il tirait sur la corde. Il utilisait son pouvoir avec trop d'intensité mais il s'en moquait. La douleur ne lui faisait pas peur, il continuerai jusqu'au bout. S'il avait dû se ménager pour arriver jusqu'ici, il aurait déjà dû être retrouvé mort.

    Ses os se fendirent, craquèrent, tandis que son visage était comme aplati. Déjà ses organes vitaux devaient avoir commencé à éclater et à faire des hémorragies internes un peu partout. Une de ses jambes se fractura, bientôt suivi par la deuxième. Il tenta de hurler de douleur mais seul un râle étouffé sorti avec difficulté de sa bouche. Dimitri avait de plus en plus mal à mesure qu'il forçait toujours plus, mais il ne lâcherait pas avant lui ! On pouvait voir sur son visage une intense expression de haine mêlée à l'effort qu'il devait fournir. Il commença à voir des étoiles devant les yeux quand, enfin, le coeur de sa victime éclata et fit un arrêt cardiaque. Il relâcha alors la pression avec soulagement, haletant, les mains sur les genoux. Ça n'allait pas, il ne savait pas pourquoi, mais il avait froid, terriblement froid. Il frissonna malgré son manteau de cuir. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Ayant légèrement le tournis, il regarda autour de lui avec quelques difficultés. Il aperçut la jeune fille de tout à l'heure. Il ne remarqua même pas que les chiens avaient disparus et qu'à ses pieds se tenaient les restes sanglants et à moitié glacés d'un humain. Elle irradiait d'une chaleur terrible. Même à quatre ou cinq mètres il pouvait le sentir. Était-ce une autre mutante ? Il n'avait pas vraiment eu l'occasion d'en croiser dans sa vie alors il ne savait pas s'ils devaient lui ressembler ou pas. Elle était en train de congeler le bras musclé d'un ganger, elle n'avait pas peur la petite, elle était même plutôt téméraire à vrai dire.

    La température changea à nouveau et prit soudainement quelques degrés tandis que la fille hurlait. Il fallait bien que ça arrive, elle allait passer de vie à trépas. Dimitri se demanda s'il devait la considérer comme une ennemie et profiter de ce moment de faiblesse pour la tuer. Elle semblait dangereuse. Il se dirigea vers l'endroit où elle était à genoux. Il restait les trois derniers gangers plus celui qui était à terre. Lui ne ferait pas long feu. Il voulurent s'en prendre à l'inconnue mais ils le virent arriver, de sa démarche impassible, comme si tout cela n'avait été que la routine à laquelle il était habituée. Démon de sang et de volutes ardentes, il devait sûrement avoir l'air d'un psychopathe. Il venait d'en tuer trois et ce qui se lisait sur son visage n'était qu'un froncement de sourcils prononcé tandis qu'il les fixait intensément de ses yeux céruléens où brûlait sa haine éternelle.

    Quelque chose que Dimitri n'avait pas prévu cependant se produisit alors. Le ganger du centre - le seul qui savait à peu près réagir sans peur - sorti d'un geste fluide une arme de point. Un 'flingue' si Dimitri ne se trompait pas. En tout cas c'était comme ça que les gens appelaient ce genre de chose. Une arme pour les humains, pour tuer. Pathétique. Lui pouvait tuer sans rien, sans accessoires. Il était Wrath, il était la Colère. Il était puissant. Dimitri ne fut nullement impressionné et continua à avancer de la même démarche impassible, inexorable. Il raffermit sa prise sur le couteau, ses yeux plongeait dans le regard de l'humain. Froids, sans émotions, ils n'exprimaient que la Haine, pure et dure, dans tout ce qu'elle avait de plus simple et de plus sublime. Il avait un air inhumain avec tout ce sang, et pourtant on pouvait voir sur son visage cette expression de détermination infaillible, ce dévouement désespéré au vice de la Colère auquel il se raccrochait de tout son être.

    Le ganger déglutit avec difficulté, autant parce qu'il pensait cet espèce d'enragé complètement cinglé, autant parce que ce qu'il venait de faire n'était tout simplement pas humainement supportable. Il pointa son arme en direction de la poitrine de Dimitri. Son bras tremblait, il le voyait. Alors, pour la première fois depuis peut-être une semaine, Dimitri laissa échapper quelques paroles. Murmurées, sifflées doucement entre ses dents, d'une manière inquiétante et insidieuse comme un vent ardent charriant la promesse d'une mort lente et douloureuse.

      - Je suis Wrath, et tu es un humain. Ne résiste pas à la Colère, ou elle te tuera. »


    L'homme prit peur et recula, son arme tremblant de plus en plus, la sueur perlant à son front. Il saisit alors la jeune femme par le col, la relevant de terre et lui pointa son flingue sur la tempe.

      - Avance encore et je la bute !! »


    Franchement, qu'est ce que Wrath en avait à faire ? »
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Emeraude A. Dashwood

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeDim 13 Sep - 1:35

    Epuisée. Fatiguée. Lasse. La quantité d'énergie qu'Emeraude avait dû déployer l'avait détruite. Elle avait à peine encore la force de respirer. Même à l'entraînement ce n'était pas si dur. Mais là, elle avait geler en entier un corps. Elle l'avait fait, mais elle avait eu du mal. Elle avait réussi un exploit pour elle, mais un désastre pour son pauvre corps. Haletante, elle fut vite encerclée par trois des hommes du gang. Il était tellement plus facile de s'en prendre à quelqu'un qui ne pouvait se défendre. L'optique de se battre contre le fou furieux qui avait sauté du toit ne leur plaisait pas. Alors, on se rabattait sur la pauvre blonde, qui elle aussi se trouvait être folle.

    Folle à lier. Voilà ce que pensa Emeraude l'espace d'un instant. Elle était folle de s'être autant surestimée. Son pouvoir était encore beaucoup trop faible, et si elle continuait ainsi, elle mourrait pour de bon. Rien ne la sauverait, personne ne viendrais. Qui songerait à elle, en effet la jeune blonde n'avait aucun amis. Elle avait bêtement enfreint le couvre-feu. Les ténèbres de la nuit avait envahi la pauvre rue dans laquelle elle se trouvait. Personne ne passerait par ici. Personne n'entendrait les cris de douleurs. Et personne n'entendrait la mort qui venait chercher ce qu'elle attendait.

    La mort. Voilà ce qui attendait la jeune fille. Elle ferma les yeux et se résigna. Soudain, l'atmosphère se fit étrangement pesante. Lourde, comme si le poids même de la terre s'abattait sur elle. La gravité. Elle avait compris que le fou qui était en face d'elle et qui s'amusait à torturer l'un des hommes avait le don de modifier la gravité. Du moins c'est ce qu'elle pensait. Après tout, il avait sauté d'un toit et détruire une voiture. Peut-être ne manipulait-il pas cela, mais il faut avouer que la petite était perspicace. Pour le moment il restait son dernier espoir. Peut-être allait-il la sauver ? Ou peut-être ne serait-il que la personne qui la conduirait à Charon. Le passeur d'âmes. Celui qui vous amenait en Enfer. Évidemment j'entends par là l'Enfer des grecs. Pas celui de la religion catholique. Emeraude n'était pas destinée à séjourner la-bas. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Pourquoi irait-elle dans cet endroit ? Elle avait toujours été juste. Un instant elle se résigna et soupira. Il était évident que la mort n'était là que pour elle. Ce soir, elle allait disparaître de la surface de la Terre.

    Heureusement, le destin le voyait autrement. Ce soir elle ne mourrait pas. En tout cas pas des mains des gangsters qui l'avaient encercles. Ces derniers avaient vite déguerpis, la queue entre les jambes, quand il avait vu le regard haineux de l'homme qui se tenait devant eux. Un regard froid, qui ressemblait étrangement à celui d'Emeraude. Un regard vide de sentiments. Un seul des derniers gangsters réagit. Rapidement, il sortit un pistolet. Emeraude connaissait un peu ces armes. La peur l'envahit, la peur de mourir. Pour tout vous dire, le fait qu'elle soit impuissante la rendit quelque peu différente. L'assurance d'avoir sa vie sauve ne tenait qu'à un fil. Et le fil venait de se rompre.

    L'homme avait pointé son arme sur Emeraude, menaçant alors l'autre de la tuer s'il avançait. La sueur commença à couler sur le front d'Emeraude. Si elle devait ressentir quelque chose en ce moment, c'était surement la peur. Mais étrangement, elle ne ressentait plus rien. Elle avait accepté le fait de disparaître. Elle ne serait qu'une morte de plus. De toute façon, elle ne manquerait à personne mis à part elle-même. Ce n'est pas qu'elle voulait manquer à quelqu'un. Loin de là même. Mais son existence n'avait pas de but précis. Elle ne faisait rien de sa vie à part errer. Elle était déjà presqu'un fantôme après tout. Mais l'instinct de survie pris le dessus et dans un effort vain, elle tenta d'absorber la chaleur de la rue. La seule chose qu'elle réussit à faire fut de s'épuiser encore plus ? Rien. Elle ne pouvait plus rien faire. Et le pas que Wrath venait de faire signa l'arrêt de mort de la jeune fille.

    Un son retentit, un son strident. Suivit d'un cri. Un cri de douleur terrifiant. Jamais Emeraude n'avait ressentis pareille douleur. L'homme paniqué, avait tiré sur la jeune blonde. Heureusement pour elle, il l'avait raté. Enfin, il avait raté le point d'origine. Il avait quand même tiré sur le pauvre corps affaiblis de la jeune femme. Elle s'effondra sur le sol, des larmes coulant sur ses joues. La balle avait percé son estomac. Le sang commença à se répandre doucement sur le sol. Un sourire sur les lèvres elle regarda le ciel. Des étoiles éparses brillaient. Au moins, la dernière image qu'elle enregistrerait ne serait pas horrible. La vue se brouillant, elle ferma les yeux. Haletante, prise de douleurs. Les larmes perlaient toujours sur son doux visage. Sa vie n'était pas en réel danger. Evidemment, si elle restait allonger ici, elle mourrait. Mais c'est la douleur qui la faisait réagir ainsi. Elle n'avait jamais ressenti la douleur d'une balle déchirant sa peau ?

    Soudain, un froid glacial se fit sentir et dans un murmure fatigué, Emeraude prononça ce qui semblait être ses dernières paroles...

    « Je ne suis donc que l'ombre de l'Hiver.. »

    Emeraude arborait toujours un sourire. Quelle ironie. Elle qui ne souriait jamais. La rue se remplit d'un froid effrayant. La mort approchait, elle venait réclamer son dû. Mais venait-elle chercher Emeraude ou quelqu'un d'autre ? avant de partir, Emeraude devait réaliser quelque chose qui lui tenait à coeur. Chanter. C'est ce qu'elle décida de faire. Un son cristallin émana alors de ses lèvres. Pas de paroles, pas de chanson connue. Juste un son, un son clair comme l'eau qui coule. Un son indescriptible. Une sonorité emplis de tristesse et de desespoir, de peur. La peur de disparaître, de mourir et de ne jamais connaître la suite. De ne jamais voir qui serait encore en vie après ce carnage et la peur de ce qu'il y a après. Et si la mort n'était que le commencement de quelque chose d'autre ? C'est dans cette pensée qu'Emeraude ferma les yeux, décidant de partir dans une optique plus ou moins optimiste, tout en continuant à chanter son desespoir.
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Dimitri Blake

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeDim 13 Sep - 17:56

    « Cela le mit sûrement plus en colère encore de voir la faiblesse de l'homme qui se tenait à présent devant lui. Menacer de tuer un de ses semblables pour sauver sa propre vie, absolument lamentable. Et typique des humains malheureusement. Il continua d'avancer. Il se moquait absolument de cette jeune fille, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. Au contraire même, d'une pierre deux coups. Un air toujours impassible sur le visage, si ce n'est cette haine contenue qui y figurait, douloureuse, poignante. Soit, qu'il tire. C'était toujours plus facile de se trouver du côté de la crosse qu'en face du canon, toujours plus lâche. Sa main tremblait, moite. Il bégayait presque dans sa misérable condition humaine. L'incertitude l'envahissait comme un poison mortel, paralysant son corps et son esprit. On eut dit que Wrath était la fureur incarnée, et il était impuissant face à lui. Lui tirer une balle aurait pourtant suffit. Et c'est ce qu'il fit.

    Mais pas sur le démon de sang qui venait pour le tuer, non. Sur la mutante qu'il ne tenait plus si fermement que ça sous sa poigne. Le coup de feu retentit avec force et claqua comme un coup de tonnerre dans l'atmosphère salée du port, réduisant tout le monde au silence. Les mouettes, les gréements des mats, les faibles vagues de la jetée... Même le vent sembla se suspendre un instant, retenant son souffle en un respect mêlé de crainte face à cette vie qui ne tenait plus qu'à un fil, s'écoulant comme le sang, à travers la blessure d'une balle sur le flanc. Un hurlement de douleur déchira ce silence, terrible et touchant à la fois. Emplis de terreur et de désespoir. Elle s'effondra sur le sol, plongeant dans cet état second qui précédait toujours l'arrivée de la Grande Faucheuse.

    Prêt à cracher une haine sauvage et animale sur cet homme abject et méprisable, Dimitri le tenait à la gorge, l'étouffant à moitié dans une étreinte mortelle et suffocante. Sa mort promettait d'être rapide et douloureuse, c'était tout ce qu'il méritait. L'espace d'un instant il put lire dans ses yeux exorbités la terreur primaire et pernicieuse qu'il lui faisait subir. La peur était l'apanage des faibles pour le jeune homme, même si souvent, à cause de ça, on pouvait le penser complètement inconscient du danger. Il n'eut cependant pas le temps de lui faire subir toutes les violentes promesses que l'expression de son visage pouvait lui laisser penser. Le fût du canon se posa inopinément sur une tempe, sans qu'il n'ait pu réagir, sans qu'il n'ait pu l'en empêcher. Un soulagement de désespoir presque salvateur passa dans les yeux de l'humain. Il tira.

    La balle traversa la chair et les os, fracturant, broyant, déchiquetant. Le côté droit de la tête du ganger explosa dans une gerbe cramoisie de sang tandis qu'elle en ressortit pour aller briser une des vitres d'un entrepôt et finir sa course dans un plafond. Le liquide chaud se répandit sur la peau de Dimitri, coulant sur son visage, son cou et ses épaules avant de finir absorbé par le débardeur, autrefois blanc, qu'il portait. L'arme à feu tomba au sol avec un bruit sec. Dimitri écarquilla les yeux de colère en voyant le pantin désarticulé qui pesait sur son bras. Hurlant de rage, il serra le poing aussi fort qu'il le put, broyant la trachée, et jeta à terre le cadavre encore chaud de l'homme. Il venait de lui échapper, et ça le mettait hors de lui.

    Un trop plein d'adrénaline courait dans ses veines, lui faisant tourner la tête. La Colère retombait, lui filait entre les doigts, mais la fin lui restait en travers de la gorge. Il se sentait affaibli par l'énergie qu'il avait dépensé, il allait rentrer chez lui. Enfin, du moins dans le lieu misérable et puant qui lui servait à entreposer les maigres affaires qu'il avait et à dormir. S'approchant de l'arme restée à terre, il la toisa du regard un instant, comme pour juger de cette chose dont les humains se servaient pour tuer. De vrais bêtes entre eux. S'accroupissant, il la ramassa du bout des doigts, délicatement. Il mit sa main sur la crosse, comme avait fait l'autre. Ça n'avait pas l'air très propre comme moyen pour tuer. La crosse glissait de sa main souillée et le contact froid du métal le fit frissonner. La nuit était bien fraîche décidément. Il se sentait tout bizarre, comme si quelque chose lui ôtait toute chaleur de son corps. C'était tellement dérangeant, il ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Ayant vécu en Australie toute sa vie, aux portes du désert, il ne connaissait ni le froid, ni la neige.

    Un choc le transperça alors en plein cœur, violent, douloureux. Faisant fi de toutes les barrières qui le protégeaient du monde extérieur, il en eut le souffle coupé. Presque comme s'il venait de faire une attaque. Il se retourna et, par instinct, pointa l'arme avec détresse en direction de la jeune femme qui avait été blessée. Elle chantait, et une expression de douleur hargneuse se fit voir sur le visage de Dimitri. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait mal en lui. Ça grouillait dans son cœur et il fut presque anéanti par ce son, triste, désespéré. Elle chantait la vie et la mort en même temps et la peur de quitter ce monde pourtant pourri et pollué par les humains. Le bras armé de Dimitri tremblait alors qu'il restait là, indécis, à écouter cette note pure et merveilleuse qui sortait de sa bouche. Il avait l'impression qu'elle le tuait de l'intérieur, comme un tison ardent et chauffé à blanc qui le brûlait sans pitié.

    Il se laissa tomber à genoux, devant elle. Il voulait la tuer, la faire taire, l'anéantir à jamais et détruire cette chose qu'elle lui faisait sentir. Il n'avait jamais connu la musique, oublié les chants et l'essence presque mystique qui s'en dégageait. Il n'avait pas été transporté comme ça depuis si longtemps qu'il ne pouvait pas s'en rappeler. Il avait peur de ce sentiment inconnu, qui n'était ni Haine ni Colère. Il s'aventurait sur un terrain nouveau, où il était seul, aveugle dans les ténèbres. Il vibrait de rage pour celle qui était étendue devant lui. Il voulait l'écraser ou lui tirer une balle en pleine tête pour qu'elle cesse ce tour de force infernal.

    Mais il ne pouvait pas. Il en était incapable. Il venait de causer trois morts des plus violentes sans aucun état d'âme et là, ni sa lame ni cette arme nouvelle ne parvenaient à se dresser dans les chairs de cette jeune inconsciente. Il pouvait voir sur son visage des émotions qu'il ne connaissait pas. Il eut brusquement envie de se planter lui même son couteau dans ses chairs, se rendre sourd pour ne plus avoir à l'entendre. En cet instant, il se haïssait avec autant de force que les humains. Il se haïssait car il trouvait ça beau, même s'il ne le savait pas.

    Les notes faiblirent, se firent plus ténues. Elles perdirent en intensité et en émotions, simples murmures du vent, chantant comme pour mieux retenir la mort elle même, un instant de plus. Dimitri se rappela alors qu'elle devait être en train de mourir. Il lui suffisait pourtant de faire ce qu'il faisait d'habitude, simplement s'en aller et la laisser périr là, sur le noir macadam de la route, perdue dans l'obscurité. La laisser sombrer, dans ce désespoir qu'elle lui avait transmis par ce chant douloureux et incompréhensible à son sens. Le chant s'arrêta, il faisait si froid. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses expirations. Les températures inférieures à quinze degrés lui étant inconnues, il en déduisit qu'elle aussi devait être comme lui. Mutante. Il sentait tout le sang qu'il avait sur lui et le visage commencer à cristalliser, à l'emprisonner dans une fine couche de glace écarlate et vive. Paradoxalement, la jeune femme était bouillante, il pouvait le sentir d'ici. Il toucha la peau de son visage, ses doigts le brûlèrent et il les retira vivement. Elle le regardait avec un air étrange, quelques larmes sur ses joues. Pourquoi ne criait-elle pas ? Elle aurait dû avoir peur de lui, il était couvert de sang. Parce que c'était une mutante ? Dimitri ne savait pas. Pourquoi s'était-elle arrêtée de chanter ? Il voulait l'entendre à nouveau, malgré la douleur que cela lui provoquait. C'était la première comme lui qu'il rencontrait et il se demanda si elle aussi on l'avait enfermée et isolée pour des expériences innommables. Il n'eut pas le temps, cependant, de réfléchir plus que cela.

    Un vrombissement soudain se fit entendre, suivi par un son tonitruant et un crissement. Ils furent violemment inondés par la lumière de deux phares qui mirent à jour la scène de carnage qui régnait en plein milieu du carrefour. La voiture était allé se planter dans le décor. Dimitri avait l'air d'une bête sauvage. Tout son corps au dessus de la ceinture était rouge de sang. Agenouillé près de l'inconnu, son couteau dans une main, le flingue du ganger dans l'autre, il n'y avait pas pire film d'horreur qui pouvait rivaliser avec cette vision de l'enfer.

    Son corps tremblait, il avait terriblement froid. Ses membres étaient engourdis et il était faible. La Colère l'avait rongé de l'intérieur, il aurait du mal à tenir debout. Faisant quelque chose qui allait lui donner matière à se haïr pour les jours à suivre, il attrapa la jeune femme et la prit dans ses bras. Elle lui brûlait presque la peau dans le froid glacial qu'elle provoquait. Il se dirigea en marchant et titubant légèrement vers la voiture jaune arborant quatre grosses lettres noires sur les côtés et qui venait de dégommer des poubelles et une boîte aux lettres sur le trottoir. Le conducteur, sonné, ouvrit la portière et s'extirpa du véhicule.

    Dimitri prit le flingue dans une main, tenant Emeraude de l'autre grâce à une gravité très faible. Il le pointa sur l'homme comme il avait vu le ganger le faire. Il tenait mal son arme mais ça, même le chauffeur du taxi ne le savait pas. Ce dernier, un black qui devait avoir la trentaine, fut choqué en voyant l'état dans lequel il était, véritable monstre de sang. Il avait l'air de vouloir fuir d'ici le plus vite possible. Le jeune homme parla doucement, d'une voix rauque et fatigué qui laissa échapper de la buée.

      - Sauve la. »


    L'homme ne comprit pas et fit mine de protester, jetant un coup d'œil au corps d'Emeraude qui devait sans doute délirer dans sa douleur.

      - Hey ! J'suis réglo, j'veux rien avoir à foutre avec vos conneries, démmerdez-vous seuls ! »


    Il se tut cependant immédiatement lorsque Dimitri, dans un nouvel élan de rage, lui braqua avec violence le canon sous la mâchoire. Son regard valait toute les menaces du monde et le chauffeur comprit qu'il venait de passer à deux doigts de la mort. Si ça ne tenait qu'au jeune homme, il l'aurait déjà tué. Mais là, il avait besoin de lui. Il ne savait pas comment faire pour lui éviter de mourir, où était les hôpitaux ni même ce que c'était. Cet homme était le seul qui pouvait l'aider. Et il le ferait s'il ne voulait pas perdre la vie.

    Le chauffeur ouvrit la portière et Dimitri y installa rapidement le corps de la jeune femme, l'enveloppant avec maladresse de son manteau de cuir noir. Il n'y avait pas beaucoup de place à l'intérieur et il devaient se serrer. A peine installé, suant de tout les pores de sa peau malgré le froid qui s'installait ici aussi, le chauffeur put sentir la pression du canon de l'arme contre une de ses oreilles.

      - Démarre. »


    Il ne parlait jamais plus que nécessaire. Pourquoi s'encombrer franchement ? En tout cas, il devait bien reconnaître une chose : ce 'flingue' était bien pratique. Il obtenait ce qu'il voulait avec... »
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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeMer 16 Sep - 19:17

    Délirant. Voilà l'état de la jeune blonde. Allongée sur le sol, laissant un liquide rouge s'enfuir de son flanc, elle délirait. Chanter. Si elle devait émettre quelque chose avant de mourir ce serait un chant. Un chant triste et mélancolique. Un chant sans paroles, juste composée de sons. De son charmeurs aux oreilles du jeune homme qui était à côté. La boucherie qui venait de se produire n'entra même pas dans l'esprit d'Emeraude. Elle était recouverte de sang, mais elle ne ressentait plus rien. Même plus de peur, plus de désespoir. Étrangement, elle avait hâte.

    Hâte de voir la fin, hâte de recommencer tout. Elle voulait autre chose, une autre vie. Une vie dans laquelle elle pourrait s'exprimer. Une vie dans laquelle elle connaitrait le sens du mot « parole » et donc d'amitié. L'amitié, elle n'avait jamais connu ça. Toujours à vouloir être seule, elle n'avait jamais cotoyé quelqu'un de près. A part les quelques élèves qu'elle voyait en cours. L'espace d'un instant elle se demanda s'ils l'oublieraient. Et si, pour eux, elle n'était rien ? Juste une inconnue. C'était sûrement ça de toute façon. Mais pourquoi s'intéressait-elle à ce genre de détails ? Elle qui avait toujours été si solitaire -et qui ne s'en plaignait pas. Pourquoi, juste avant la mort, s'attachait-elle aux autres ?

    Sa voix se tue. Elle ne pouvait plus chanter. Elle ne pouvait plus émettre un son, un ridicule son. Elle se faisait violence, elle voulait continuer. Mais rien, plus rien ne sortait. Plus un sentiment, plus aucunes émotions. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était pleurer. Toujours des larmes qui coulaient le long de ses joues. Soudain, sa vue se brouilla. Ses yeux se couvrirent d'un voile. Comme la buée qui sortait de la douche. Elle décida de fermer ses yeux au monde. D'enregistrer le ciel étoilé comme dernière image. Elle n'avait même pas remarqué que Dimitri se tenait à côté d'elle, intrigué par les sons qu'elle émettait plus tôt.

    Tout d'un coup, un vrombissement déchira l'air suivi d'un crissement. L'ouïe d'Emeraude avait fortement diminué, elle entendait comme si elle était au fond de l'eau. Comme si elle se noyait. Elle avait l'impression de s'en aller doucement, en perdant chaque sens qu'elle possédait. Elle s'envolait doucement et approchait de plus en plus les étoiles. D'ailleurs, elle avait vraiment la sensation de voler. En réalité, Dimitri venait de la prendre dans ses bras. Au risque de se geler la peau. Au risque de mourir. Pourquoi ? Pourquoi avait-il risquer sa vie pour elle ? Ses pouvoirs s'étaient activés, comme le jour où on lui avait appris la disparition de son père. Elle était devenue brûlante. Elle n'arrivait plus à contrôler son don. Son pouvoir qui l'avait rendu si impuissante face à un pauvre être humain.

    « ...ve...a. »

    « ...glo...foutre...ne...merdez...seuls ! »


    Bribes de sons. Bribes de paroles. Elle ne comprenait pas se qui se passait. Elle n'avait même pas réalisé qu'elle venait d'être mise sur une banquette d'un taxi. Difficilement, Dimitri l'avait allongée sur la banquette arrière du taxi qui venait de s'arrêter là. Pourquoi avait-il accepter de la prendre. Pourquoi l'aider-t-elle alors qu'elle s'était mise là-dedans seule. Seule. Le manteau dans lequel elle fut enveloppée ne servait à rien. Elle ne sentait aucune chaleur, aucune fraicheur Pour le moment, elle ne ressentait qu'une chose, la douleur. Celle de perdre son sang, mais également celle de perdre la vie. Oui, sa vie s'en allait, elle s'enfuyait. Quelle mort ridicule. Dans un taxi.

    Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ? Tant de questions qui passaient dans la tête d'Emeraude. La jeune fille était perdue, perdue dans une douleur salvatrice. Son corps la droguait, sa douleur s'en allait doucement. Voilà que le sens du toucher venait de la quitter. Elle perdait toutes les notions qu'elle connaissait. Absolument tout. Il ne restait que la vague entité qu'elle représentait. Sa vie défilait devant ses yeux. Alors, elle allait partir ? Elle allait quitter le monde si ridiculement ? Elle ne voulait pas. Non, jamais elle ne mourrait ici.
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Dimitri Blake

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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeSam 19 Sep - 2:45



    « Il démarra. La voiture, dont l'avant était un peu enfoncé à cause du choc, se remit d'aplomb sur le bitume de la route et repartit tant bien que mal en vrombissant. Le capot fumait légèrement, mais rien de quoi inquiéter Dimitri. Tout ce qu'il lui demandait, c'était de rouler. Après, le reste n'avait pas d'importance.

      - La... La clinique la plus proche est dans le quartier d'à côté... »


    Le canon du flingue toujours appuyé contre l'oreille droite du chauffeur, au bord de la panique, Dimitri ne répondit pas, troublé. Il ne connaissait ni les cliniques ni les hôpitaux. Ou, tout du moins, ces mots avaient disparus de sa mémoire depuis ce temps où il avait vu pour la dernière fois son frère jumeau lui être enlevé sous ses yeux, et sa famille se déchirer. Son visage arborait une expression tendue, et son regard était amer. Il jetait de furtifs coups d'œil de temps en temps en direction de l'inconnue, dont la tête reposait sur ses genoux à cause du manque de place. Sa chevelure, blonde comme les blés, était en désordre, étalée autour d'elle comme un halo de lumière. Il la sentait respirer à un rythme anormalement élevé, et son regard semblait complètement perdu dans les méandres de la douce solitude qui vous accompagne vers la mort dans ces moments là. Les doux éclats de givre qui se formaient à chacune de ses expirations n'étaient plus. A vrai dire, il faisait moins froid maintenant, mais Dimitri serrait toujours les dents. Il n'arrivait pas à se réchauffer pour autant et il tremblait de froid, même s'il essayait de se contenir et de ne pas le montrer. Il aurait sûrement une angine demain, ou au moins un rhume carabiné.

    La voiture filait à toute allure à travers les rues de New York, provoquant coups de klaxons et injures en tout genre. De temps en temps, Dimitri appuyait un peu plus sur le crâne du chauffeur de taxi pour qu'il accélère, ce qui ne manquait pas de balloter encore plus le fardeau qu'il avait sur les genoux. Comme l'homme qui conduisait semblait enfin avoir saisi le fait qu'il tenait entre ses mains la vie d'une personne, Dimitri rangea l'arme dans son pantalon, sur le côté de la hanche. La sécurité était toujours désenclenchée et le magasin chargé. Mais ça, il ne savait pas qu'il pouvait se prendre une balle par inadvertance, comme un enfant qui aurait joué avec en toute inconscience.

    L'inconnue était toujours aussi chaude que lorsqu'il l'avait porté jusque dans la voiture. Sur son front perlait de fines gouttes de transpiration. Malgré le froid, malgré la pellicule de glace qui s'était formée sur les muscles des bras nus et recouverts de sang de Dimitri, elle, elle était bouillante. Il ne comprenait pas. C'était une mutante, ça oui il le savait, mais il aurait fallu que quelqu'un lui explique quand même. Elle marmonnait des choses qu'il ne saisissait pas et il ne répondit rien, la regardant d'un œil sévère et tourmenté, les sourcils froncés. C'était de la folie ! Pourquoi ne l'avait-il tout simplement pas laissé se vider de son sang au milieu des cadavres mutilés des gangers pour la laisser mourir ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Il avait trouvé sa voix sublime et touchante à la fois, même s'il refusait de se l'admettre et même s'il ne reconnaissait pas ce sentiment, qui pour lui était une faiblesse du cœur qui le transperçait de l'intérieur. Remarquant l'état de l'hémorragie, qui devenait critique à présent, il sut que s'ils ne trouvaient pas quelque chose pour la sauver dans les prochaines minutes, elle mourrait. Il était peut-être même déjà trop tard. Malgré ses armes, malgré sa Colère, malgré cette force instable qui courait en lui, cette fois-ci, il était impuissant et devait faire confiance à quelqu'un d'autre. Ça le mettait tout simplement hors de lui. Il serra les poings de frustration, il avait envie de tout détruire à nouveau. Il était fatigué, certes, mais ce qu'il faisait là lui donnerait assez de matière pour se haïr lui même et trouver la force de tout tordre et écraser. Il ne ferait pas bon croiser sa route dans les jours prochains.

    La voiture fit une soudaine embardée sur la gauche pour doubler un véhicule qui n'avançait pas et manqua percuter de plein fouet celui qui venait en face au même moment. Tout aurait pu alors se terminer ici et maintenant, mais le Destin ne l'entendit pas de cette oreille et, dans un choc terrible, le taxi se rabattit juste à temps pour éviter le pire, éraflant au passage la carrosserie de la berline qui venait en face dans une gerbe d'étincelle. Un concert de klaxons suivit tandis que, enfin, l'hôpital était en vue. Il était temps, le moteur fumait comme une pipe et, à ce rythme, un kilomètre de plus et il aurait lâché.

    Le chauffeur, ne supportant plus le stress de la situation, prit un virage d'un coup sec et grimpa à moitié sur le trottoir lorsqu'il défonça la barrière de sécurité rouge et blanche du poste de garde à l'entrée des urgences. Le pare brise se fissura en milliers de minuscules éclats de verre sous l'impact et fut enfoncé d'une bonne dizaine de centimètres. Il tenait toujours cependant et seuls quelques petits fragments tombèrent à l'intérieur. Enfonçant la pédale de frein, les disques hurlèrent de protestation en crissant et, enfin, le taxi fumant, éraflé et brisé, s'arrêta au milieu de la cour, après un dernier soubresaut. Par miracle ils n'avaient renversé personne.

    Des gens accoururent pour leur venir en aide. Des urgentistes, des infirmiers, des médecins qui avaient assistés à la scène, une dizaine de personnes en blouses blanches s'agglutina contre les portes du taxi noir et jaune de New York pour les faire sortir et les prendre en charge, brancardiers en renforts au cas où. Le chauffeur fut le premier à quitter le véhicule, précipitamment, comme s'il voulait fuir un danger. Il n'avait plus toute sa tête à ce moment là et il fut arrêté rapidement par deux internes qui durent lui forcer la main pour le calmer et dresser un rapide diagnostic. Hormis quelques commotions, il allait bien heureusement.

    La portière contre laquelle Dimitri reposait était bloquée, et il ne réagissait pas. Sa tête avait cogné contre le côté lors du choc et il voyait des petites étoiles danser devant ses yeux. La seule chose qu'il parvenait à faire c'était de papillonner bêtement des paupières et de respirer avec saccades dans une tentative désespérée de reprendre ses esprits. Il se demandait où elle était passée, si l'impact l'avait tuée et pourquoi il n'arrivait pas à coordonner ses gestes normalement. Chose qui lui arrivait peu souvent, il commença à paniquer. Il n'avait rien à perdre en temps normal, alors sa vie comptait peu à ses yeux. Mais là, là, pour une fois, il ne tentait pas de détruire, non, mais de sauver. C'était tellement différent de ce à quoi il était habitué qu'il avait fait ça avec une maladresse et un désemparement désarmants. Et le résultat était là désormais, ils allaient peut-être tous y passer.

    Il ne sentait plus la chaleur sur ses genoux. Il chercha du regard la petite tête blonde et délirante qui aurait dû y reposer, mais déjà elle avait été extirpée et on la sanglait sur un brancard. Dimitri fronça les sourcils, témoignage de la force de volonté qu'il essayait de mettre en œuvre pour la rejoindre. Il voulait lui dire de ne pas leur montrer qu'elle était mutante, mais il ne fit que bégayer une phrase incompréhensible. Il se redressa maladroitement dans le taxi. Il avait mal quelque part, mais il n'arrivait pas à déterminer où. Il aperçut quelqu'un qui se penchait vers lui pour l'aider à sortir tandis qu'il reprenait à peu près ses esprits. Les pieds à terre, celle-ci tournait légèrement, mais au moins avait-il presque les yeux en face des trous maintenant. Il sentit alors qu'on lui demandait comment il allait. Il ne répondit pas, regardant toujours ses pieds. Il avait mal quelque part. Sur le flanc gauche, oui c'est bien ça, il le sentait maintenant. Des mains se posèrent avec précaution sur ses épaules et le forcèrent à s'asseoir sur un brancard. On lui releva la tête pour l'examiner rapidement avant de décider de son sort. Ses yeux se posèrent sur le petit rectangle de plastique vert où étaient gravés en lettres jaunes les mots « Docteur Miles ». Le petit rectangle de plastique vert posé sur sa blouse de médecin d'hôpital.

    Sa blouse blanche...


      .......La même blouse blanche. Le même petit rectangle de plastique. Noir cette fois, avec des lettres gravées blanches. « Docteur Spencer ». Jason Spencer. Son air hypocrite, sa satisfaction personnelle et cette lueur malsaine dans les yeux. Peur, il avait eu peur de cet homme, de ce démon qui avait été la cause de toute la souffrance qu'il ressentait aujourd'hui. Qui avait été la cause de la mort de son âme d'enfant. Son petit rire gras et inquiétant, cette manie de toujours jouer avec le clic du stylo qui pendait à la poche de sa poitrine. Il se rappelait des moindres détails avec une précision et une acuité diabolique. Il aurait voulu oublier, tout oublier à jamais. Cet homme, ce lieu, son stylo, son rire, cette lueur dans le regard.......

      .......Il pleurait. Il hurlait. Il se débattait de toutes ses forces, impuissant du haut de ses treize ans à peine. Il voulait revoir son frère, il voulait savoir où il était, ce qui lui était arrivé, pourquoi on lui faisait ça, ce qu'il avait fait de mal pour mériter un tel châtiment. Il était acculé contre le mur blanc et il aurait donné sa vie pour pouvoir passer à travers et échapper à ces gorilles venus le chercher, une fois de plus. Mais il ne pouvait pas, il n'en avait pas le pouvoir. Et cette blouse blanche, encore et toujours cette blouse blanche à l'odeur d'aseptisant. Il essaya de les frapper de toutes ses forces, mais il était trop faible pour eux. La force qui courait en lui n'était pas assez développée pour pouvoir les tuer et lui permettre de s'échapper. Ils le frappèrent et il s'effondra, presque inconscient. Le désespoir. La souffrance.......

      .......Deux ans plus tard. Perdu dans les brumes opaques de l'inconscience, il réussit à entrouvrir les yeux. Faiblement. Il essaye de bouger mais n'y parvient pas, son corps refuse de lui obéir. En fait, il ne sent même plus son corps. Sur son nez est placé un masque vert. Encore ce gaz à l'odeur enivrante contre lequel il ne pouvait jamais lutter plus de quelques secondes. Pourquoi s'était-il réveillé ? Il flottait dans une sorte de délire semi conscient. Il ne comprit pas quand un homme en
      blouse blanche annonça aux autres qu'il remontait le niveau d'anesthésiant. On lui prit le bras avec fermeté, le tournant vers le haut. Il vit clairement l'aiguille s'enfoncer dans la veine, dans sa veine, libérant une autre de leurs substances toxiques dans son corps déjà meurtri. Et cette fois-ci, il la sentit. La douleur était terrible. Avant de se rendormir il put apercevoir un autre visage familier, de l'autre côté de la vitre de la salle d'opération. Il connaissait ces yeux, ce visage et cette expression de supériorité et de folie pure par cœur. Cole Blake.......


    Le temps semblait comme figé en un instant d'éternité. Le même geste que tout à l'heure, le même résultat. A nouveau dégainé, le couteau dans la main droite, son bras était tendu. Il voyait la scène comme au ralentit. Une majestueuse et intemporelle gerbe de sang venait de s'échapper dans les airs, avec fougue, quittant le corps du médecin de garde David Miles. L'artère tranchée qu'il avait dans le cou signerait son arrêt de mort, hôpital ou pas. Sa blouse blanche de médecin était à présent une toile pour Dimitri. Une toile sur laquelle il traçait dans le sang toute la fureur et la violence de sa Haine, de sa Colère. Sa vie était marquée à jamais, et il racontait à tous l'histoire tragique de son enfance par le fil de sa lame et le tranchant de sa pointe. Le temps reprit son droit et l'homme s'effondra à terre, ne pouvant guère plus qu'émettre un gargouillis incompréhensible. Dimitri se jeta sur lui et l'acheva avec une fureur qu'il n'avait manifesté qu'une ou deux fois seulement jusqu'à présent. Il trancha encore et encore, réclamant un tribu de sang qui n'en finissait pas.

      - Plus jamais ! »


    De nouveau démon de sang, furie de folie, avatar de la Haine et de la Colère du monde, la souffrance se peignait sur son visage. On lui avait arraché sa vie, et il faisait pareil maintenant avec celle des autres. Il sentit les coups qu'on lui donna. Deux ou trois personnes assez courageuses et téméraires pour essayer de l'arrêter. D'autres se joignirent à lui, l'immobilisèrent sur le sol malgré la rage incomparable qui l'habitait. Il fut plaqué avec violence sur l'asphalte, mais il n'avait pas dit son dernier mot. Ils ne le reprendraient pas. Jamais, jamais ils ne se laisserait à nouveau faire prisonnier de la noirceur humaine. Les cinq ou six personnes qui s'étaient jetées sur lui et qui essayaient de l'assommer furent toutes à la fois enveloppées d'un halo bleu lumineux, aux volutes fumant furieusement dans la noirceur de la nuit et la pâle lueur jaune de l'éclairage de la cour des urgences. Il libéra toute l'énergie qui lui restait, revigoré par cet élan soudain de Colère soudaine et sans précédent.

      - Plus jamais !! »


    Une onde de choc bleue parcouru les airs sur un rayon d'une dizaine de mètres. Le brancard se fissura et claqua, écrasé. La voiture subit le même sort que celle des gangers, et même plus violemment encore. Le sol qui se trouvait en dessous de lui s'affaissa, fissurant le goudron en profondeur et lui imposant une forme de cuvette d'un mètre de profondeur environ. Le bruit sourd qui monta de la terre fut terrible. La canalisation d'un égout venait de céder sous un poids anormal. Enfin, les six personnes qui avaient tenté de le maîtriser implosèrent littéralement. leurs organes furent compressés par une masse insupportable, leur os claquèrent, leur crânes se fissurèrent, parfois même éclatant. Les cœurs faisaient un arrêt instantané et les système sanguins se virent écrasés à un point tel que le sang sortit par les yeux, la bouche, les oreilles et les narines.

    Pantelant, aux portes de l'inconscience, Dimitri saignait lui aussi. Le flot de son nez ne voulait pas s'arrêter et sa vision était teintée de rouge. Il resta ainsi pendant une seconde, regardant avec désespoir ce qu'il avait fait, complètement perdu. Les blouses blanches n'étaient plus. Le rouge avait fait sa sanglante révolution. Ce n'était plus que des carcasses éclatées désormais.

    Il serra les dents. Les larmes lui montaient aux yeux. Dans cette brusque réminiscence de souvenirs de morts, il avait entraperçu un visage familier. Un visage réconfortant qu'il avait presque oublié. La seule personne qui faisait que Dimitri ne s'était pas encore donné la mort depuis bien longtemps. La seule chose qui le retenait encore dans ce monde. La dernière ficelle d'espoir perdu qui le faisait survivre, comme un pantin désarticulé qui se balancerait au dessus du vide du désespoir et de la folie. Elle lui manquait tellement. Chaque fois qu'il se voyait dans un miroir il voyait son propre reflet, et alors il avait la terrible impression de se tenir à côté de son jumeau perdu. Était-ce pour ça qu'il avait aidé cette personne aujourd'hui ?

    Quand le personnel de l'hôpital revint sur les lieux du crime, Dimitri s'était déjà enfui dans les ténèbres de la nuit. Le building sur lequel il titubait tant bien que mal lui sembla durer une éternité. Il risquait d'un instant à l'autre l'inconscience et la chute mortelle jusqu'au bitume d'en bas. Le lendemain, certains employés auraient la surprise d'une fenêtre tachée de sang aux endroits où il s'était effondré d'épuisement. De son sang. Une fois de plus il avait sombré. Une fois de plus il s'était consumé avec ardeur dans cette furieuse Colère écarlate qui l'habitait.

    Mais cette fois-ci, il s'y était plongé plus profondément que jamais... »
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MessageSujet: Re: An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé]   An Awesome Trouble [PV Emeraude] [Terminé] Icon_minitimeSam 19 Sep - 17:38

    Le Froid. Une sensation. Une sensation qu'Emeraude ne connaîtrait jamais. La déchirure du gel sur votre peau en hiver. La brûlure étrange de la neige lorsque l'on plonge nos mains dedans. La couette dans laquelle on se blottit en hiver... Jamais, non jamais Emeraude n'avait connu de tel moment. Pourtant, dans ce taxi délabré, elle avait l'impression de toucher du bout des doigts le froid. D'atteindre un peu plus ce désir de connaître la température. Un froid naturel, c'est tout ce qu'elle demandait. Seulement, ce froid n'était autre que celui de la mort. Elle ne le ressentait pas. Non, elle savait juste qu'il l'enveloppait peu à peu de son voile funeste.

    La mort. La peur de la quasi-totalité des hommes. L'inconnu, le néant où encore le recommencement. Tellement de définition pour un seul mot. Une seule entité. Un seul être pourtant représenté de tellement de manière. Il n'empêche qu'on ne connaît rien d'elle, on ne peut juste qu'espérer que lorsqu'elle viendra vous arracher de sa terrible faux, elle vous prendra délicatement. D'une façon douce et agréable, salvatrice presque. Pour pouvoir disparaître en paix du monde atroce dans lequel vous vivez. Mais Emeraude n'aurait pas cette chance, non. Elle, elle allait mourir dans les pires douleurs.

    Allongée dans le taxi, elle continuait de se vider de son sang. Ses yeux s'étaient couverts d'un voile, comme si quelqu'un ou quelqu'entité était venue apaiser ses derniers moments. Elle délirait, virait dans la folie. Haletante, transpirante, elle marmonnait des mots incompréhensibles. Des mots qui n'appartenaient plus à notre langue. Les yeux fermés, sa vie défilait devant ses yeux. Une vie triste, solitaire et inutile. Comme toutes ces autres vies. Toute inutile, sans aucun but, sans rien. Elle s'en voulait de n'avoir jamais osé parler. De n'avoir jamais fait les premiers pas pour avoir des amis. Elle qui avait toujours prôné la solitude, la voilà en train de vouloir avoir des amis. D'être importante ne serait-ce que pour une seule personne...

    Réminiscence de son passé. Mémoire d'une vie lasse et triste. Le Destin avait donné à Emeraude le don de manipuler les températures, mais avec ce don, elle avait gagné une froideur. Mais, si elle absorbait la chaleur, ne pouvait-elle pas la répandre tel l'astre lumineux que nous appelons soleil. Si elle était froide et associale avec les gens, ne pouvait-elle pas également être l'opposé ? Toutes ces questions qui traversaient l'esprit de la jeune blonde allongée sur les genoux de son sauver. Un homme qu'elle n'avait jamais vu. Elle avait à peine vu son visage, mais elle le reconnaitrait. Elle le remercierait, même si cela devait la toucher dans sa dignité. Son corps n'aspirait plus de chaleur, à l'instar de sa vie, elle était trop fatiguée. Ses respirations se faisaient plus rapides, ses battements également. Elle approchait de plus en plus la falaise de la mort. Dans peu de temps elle s'enfoncerait dans ce néant interminable...

    Soudain, le taxi dans lequel elle gisait tourna dans tous les sens. Elle n'arrivait plus à comprendre ce qui se passait. Elle n'entendait plus, ne voyait plus. Ses sens avaient disparu progressivement. Elle savait juste qu'elle était ballottée dans tous les sens. Soudain plus rien. La voiture avait freiné. Elle poussa un gémissement terrifiant. Comme si c'était son dernier soupir, le dernier son qu'elle pourrait produire.

    Les portes s'ouvrirent et elle fut trainée en dehors de la voiture. Entraînée dans l'hôpital par des internes qui hurlaient. Elle, elle n'entendait rien. Seulement les battements de son coeur qui s'accéléraient de plus en plus. Puis, plus rien. Les battements s'interrompirent. Elle avait fermé les yeux et arrêté de respirer. Elle était morte.

    Rapidement, les médecins sortirent l'équipement pour la ranimer. Le bip incessant qui représentait les mouvements de son coeur n'était plus qu'un son strident. Mais, jamais Emeraude ne l'entendrait. Jamais elle ne rouvrirait les yeux. Jamais elle ne vivrait comme elle l'entendait. Non, plus jamais elle ne se réveillerait.

    ***


    Le médecin déchira la chemise blanche d'Emeraude. Chemise teinté de sang. Son propre sang. Il hurla aux autres de charger. Les palettes froides se déposèrent sur la poitrine de la jeune fille. Elles se soulevèrent entrainant avec elles le corps frêle et sans vie de la jeune blonde. Tout le monde regarda le moniteur. Rien. Ils recommencèrent encore. Deux fois. Mais rien, toujours rien. Le coeur d'Emeraude s'était définitivement arrêté. Elle était morte. Même si les médecin avaient réussi à retirer la balle et a arrêté l'hémorragie, ils n'avaient rien put faire pour son coeur. Le coeur. Le muscle le plus puissant qui bat les fractions de la vie. Le muscle qui bat un rythme apaisant. Un rythme que l'on aime entendre avant de s'endormir... Emeraude, elle, s'était endormi pour toujours sans même entendre ce battement.

    « Heure du décès, 04h00 du matin ... »

    Bip. Bip. Le coeur d'Emeraude décolla. Elle ouvrit les yeux et aspira une grande bouffé d'air. Ses sens n'étaient toujours pas là. Non, elle ne voyait rien à part un blanc immaculé. Elle se demanda si ce qu'elle voyait était le paradis, mais rapidement elle s'aperçut que non lorsque le brancard sur lequel elle était allongée se pressa de l'emmener en bloc pour la soigner.

    Ce soir, les étoiles brillaient. Elles brillaient de mille feux et éclairaient de leur douce lueur les deux êtres qui venaient de se rencontrer. Et ce soir, Dimitri disparut dans les ténèbres. Les mêmes que celles dans lesquelles il apparut pour sauver la vie d'une jeune fille. Ces deux-là étaient désormais liés à jamais par un fil. Fin, cassant. Mais Emeraude le suivrait, oui. Elle suivrait ce fil pour retrouver la personne qui avait engagé le processus de transformation de la jeune femme...
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