Un point commun électrifiant [Matthew Surrender]

Alexie se sentait dans un sentiment de calme total. Elle était dans sa chambre présidentielle. C’était également le silence complet. Vivre seul n’était pas toujours très amusant. La jeune femme prit un douche bien chaude, elle ne sentit même pas cette chaleur qui lui transperça le corps. Lorsqu’elle eut terminée, elle fixa l’horloger. Ethera avait bien envie de quitter l’Hôtel aujourd’hui. La jeune demoiselle s’habilla d’un pantalon jeans skinny, moulant parfaitement ses jambes, avec une camisole blanche et un petit veston de jeans, rose saumon. Elle enfila des baskets qui donnaient un côté très jeune à Alexie, mais pourtant, elle avait tout de même vingt ans. Elle prit son sac à main noir et passa la porte. Sortir lui ferait le plus grand bien, elle en était certaine. Prenant l’ascenseur, elle se fit saluer par les multiples portiers et femmes de chambre. Le gérant vint même la voir en lui demandant si elle avait besoin de quoique ce soit. Elle fit un non significatif de la tête. Le portier, ce bon vieux Monsieur Albert lui ouvrit en faisant un bonjour avec sa casquette. Elle lui esquissa un léger sourire. Dans les rues de New-York, c’était tout le contraire de sa chambre. C’était bruyant, achalandé et passant. Elle leva la main et héla un taxi. La voiture jaune s’arrêta devant elle et le chauffeur vint même lui ouvrir la porte. Quelle gentillesse ! Elle le remercia et prit place sur la banquette arrière. L’homme lui demanda ou elle désirait aller.

Alexie lui dit que la plage au abord de la forêt ferait bien l’affaire. L’homme la dévisagea. Il ne semblait pas comprendre ses raisons. Elle resta silencieuse tout le long du voyage. La jeune femme n’avait rien à lui dire. Celui-ci par exemple, lui jetait maintes et maintes regards, ce qui commença à la troublée. Cela ne prit que 40 minutes et ils étaient arrivés. Elle lui tendit l’argent nécessaire, n’oubliant certainement pas le généreux pourboire. L’homme la salua et quitta la route. La forêt devant elle était composée de grands arbres à la cime très haute. Elle s’aventura dans la forêt marchant même pas dix minutes et elle était rendue aux abords du Lac près de New-York. Au loin, on pouvait apercevoir les hauts gratte-ciel. C’était relativement impressionnant. Elle posa sa sacoche sur une roche pas très loin. L’envie d’utiliser ses pouvoirs la démangeait grandement. Ethera posa les mains de chaque côté de son corps et se mit à penser à des orages. Ses magnifiques yeux marrons devinrent blancs livides et le ciel se noircit. Les nuages devinrent présents et menaçants. L’air était devenu froid et sombre. Alexie leva les yeux au ciel, un rictus au coin des lèvres. Cela faisait tellement de bien. Des éclairs sortirent du ciel et vinrent foudroyer le sol à ses pieds. Libération totale de l’énergie qui courait en elle. Un craquement derrière elle se fit entendre. Quelque chose qu’elle n’aurait pas pensé possible. Elle se retourna rapidement et aperçut une silhouette sombre sous les arbres hauts. La silhouette en question paraissait être un homme. Ses yeux toujours aussi blancs le fixèrent, mais elle cessa ses pratiques de ses pouvoirs. Cela pouvait bien être un randonneur …. S’il l’avait vu, elle serait obligée de l’éliminer. Elle ne pouvait se permettre de se faire voir ainsi.

Alexie attendit que l’homme s’approche davantage. Mais au grand final, c’était un homme aux cheveux châtains bruns, possédant des yeux enjôleurs et un sourire tout aussi charmeur. Il avait plusieurs atouts. La jeune demoiselle passa sa main dans sa longue chevelure brune et le dévisagea. Que faisait-il ici ? Jamais personne n’y venait. C’était constamment désert et le jour ou elle décide de venir s’entraîner et se défouler un peu sur ses pouvoirs, il y apparaît un inconnu qui la fixe sans gêne. Son doux visage exprima le même sourire charmeur que son interlocuteur. Elle n’allait pas lui parler, elle allait attendre ? La jeune femme ne savait pas trop quoi faire, des rencontres ? Ce n’était pas son genre… Elle était souvent seule, sans personne et solitaire. C’était une séductrice qui savait qu’elle était belle et prenait seulement le temps de s’amuser et de profiter de tous et s’en sortait. Elle n’avait jamais connu de l’amour au point d’avoir de quelconques sentiments. Ses yeux marron le regardèrent. Finalement, elle se décida à lui parler.

- Je ne sais pas ce que vous faites ici, mais cessez de me regarder ainsi. Ce faire dévisager n’est pas toujours très appréciable.

Elle n’aimait pas se faire dévisager. À ses yeux, c’était un manque de respect, un non faire valoir de supériorité. Alexie le regarda, laissant rapidement ses yeux blancs disparaître pour redevenir à leur couleur initiale. L’homme avait soudainement cessé de la dévisager et la regardait maintenant, tout en avançant vers elle.

-Euh… Je suis désolé, c’est que je ne m’attendais pas à rencontrer quelqu’un ici, et encore une mutante… Je vous prie donc de m’excuser si je vous ai manqué de respect en vous dévisageant ainsi…

-Veuillez m’excuser si je vous parais indiscret, mais est-ce bien vous qui avez déclenché cet éclair, il y a quelques instant ??

Le jeune homme s’était rapproché d’Alexie avec un visage qui s’excusait totalement. Il vint finalement lui dire qu’il s’excusait car il ignorait que quelqu’un se trouvait dans les parages. Le jeune inconnu croyait être seul dans cette forêt. Étrangement, non ! Mais il ajouta le mot ‘’mutante’’ dans sa phrase. Il l’avait donc deviné, mais cela ne sembla pas l’effrayer, ce qui donna un peu plus d’assurance à Alexie. Ethera le vit se rapprocher encore plus davantage d’elle, puis sa tête s’éleva un peu dégageant immédiatement plus de confiance en lui-même. Elle pouvait le deviner. Seulement il ne s’arrêta pas là dans son questionnement. Il avait visé juste dans son raisonnement. Il lui demanda si elle était une ‘’Mutante’’. Encore une fois, elle allait devoir se justifier. La jeune femme ne fit qu’acquiescer d’un coup de tête affirmatif. La jeune femme revint avec les yeux blancs et le ciel se couvrit à nouveau de gros nuages noirs menaçant. Ils semblaient s’entrechoquer entre eux. L’air se rafraîchit et soudainement, des gouttelettes commencèrent à tomber. Partout sauf sur les deux personnes présentes. Puis des éclairs surgirent des nuages et vinrent foudroyer le sol en terre et en sable du bord de la plage. Puis à peine quelques secondes plus tard, tout disparut. Les yeux d’Alexie redevinrent de leur habituel couleur marron. Elle se retourna vers le jeune homme et dit de son air habituellement tout aussi arrogant et sûre d’elle.

- Alors, satisfait de la réponse. [Avec un sourire en coin] Mais si j’en suis une et que tu l’as deviné, cela justifie alors la réponse à ma question. Tu en es un également. Quels sont tes dons, alors ?

La jeune femme le regarda avec un sourcil arqué vers le haut. Juste à la réaction faciale de l’étranger, elle pouvait savoir qu’elle avait visé juste. Il semblait avoir les mêmes arrogances qu’elle. Elle se liait très bien, simplement en ce qu’ils dégageaient comme énergie. Alexie se rapprocha du jeune homme, abandonnant rapidement son regard qui le dévisageait et son attitude têtu. Ethera finit par baisser le regard sur le sol sablonneux et poussa le sable avec ses pieds et puis, fini par relever la tête pour affronter ce regard bleu océan sur son visage séducteur. Elle esquissa, au grand final, un sourire réjouit et appréciatif. Pour le reste, il ne manquait plus qu’à le savoir. Puis, elle se souvint qu’elle ne savait toujours pas son nom. C’était assez typique de ce genre de rencontre, mais elle se dit qu’il serait davantage facile de converser avec lui.

- Cela ne fait quelques secondes que notre discussion à débuter, mais comme des êtres manquant de respect, l’un envers l’autre, nous ne sommes pas présentés. Je m’appelle Alexie O’neill, alias Ethera. J’ai le pouvoir de contrôler les éléments atmosphériques étant en lien avec la météorologie. Maintenant, à vous ?!

Alexie ancra ses prunelles marron dans celles azurées du jeune étranger. C’était relativement étrange. Parler avec quelqu’un sans utiliser la moindre insulte ou vacherie était relativement déstabilisant. Elle n’avait jamais réellement rencontré quelqu’un de sympathique, à part, certainement ce cher Zachary Blake qui était exactement son reflet dans le miroir, mais au sexe masculin. Ne manquait plus à savoir si elle s’entendrait avec lui au point de parler longtemps et de ne pas finir en combat, tuerie ou bain de sang entre les deux.

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