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 Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]

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Charity

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Charity


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MessageSujet: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeVen 25 Sep - 22:43




[Dsl, j'ai eu de l'inspi ! xD]

Qui était-je après tout ? Cette question me hantait, cette jeune fille que je venais de rencontrer me ressemblait beaucoup, beaucoup trop. Mais comment pouvais-je le savoir ? Je ne savais même pas qui j'étais ? J'avais depuis ma naissance appris le sens du mot amnésique, étais-je devenue amnésique ? Je n'avais aucun souvenir de mon enfance comme la plupart des humains ici bas, cela voulait-il signifier que j'étais amnésique ? Pourquoi pas, mais dans ce cas, il faudrait que je sache qui je suis et que je retrouve mon passé qui me paraissait inaccessible, si lointain, peut-être même inexistant. Tout ce dont je me souvenais, c'était de cet horrible laboratoire, tous mes souvenirs les plus lointains y remontaient, je n'avais connu que ça. Mais était-ce là que ma vie avait vu le jour pour la première fois ? Ou bien avais-je eu une vie auparavant ? Je ne connaissais qu'un moyen pour en avoir une idée.

Précedement en ville, j'avais découvert que je pouvais me remémorrer des évènements avec exactitude, en faisant cela, c'était tout comme si je rembobinais un film, retraçant les évènements pour en revoir un en particulier. Le but, cette fois-ci n'était pas de remémoriser n'importe quel souvenir, mais des souvenirs dont je n'avais peut-être pas conscience. Assise contre un mur, dans un dock, loin des ennuis de la ville, je fermais alors les yeux et me mis à me concentrer pour accéder à mes souvenirs. Tout à coup, je me vis en face de moi, assise sur ce même mur, les yeux fermés, c'était apparement le souvenir que j'avais de l'instant présent, ce qui fut assez frappant. Mais je n'eus pas le temps de m'attarder à me contempler, car tout à coup, mon double en face ouvrit les yeux, se leva, et se mit à marcher en arrière, je remontais le fil de mon histoire et les évènements se déroulaient devant mes yeux. La rencontre avec la jeune fille au volant de la moto, le passage de la télé ou j'apprenais mes premiers mots, le meurtre du policier, le vol de la moto, le meurtre du motard. Puis, le film ralentit à un instant précis. J'étais à présent dans une chambre d'hotêl, et je me voyais, moi, en train de tuer la femme que j'avais toujours considéré comme ma mère. J'étais partagée entre deux sentiments. La peine évoquée par ce souvenir, à l'idée que ma vie aurait peut-être été meilleure avec cette personne, que j'étais présentement en train d'assassiner, à mes côtés. Cette peine me donnait envie de regnier ce souvenir, de le chasser de ma mémoire à jamais, mais un autre sentiment, étrange, m'empêchait de le faire. Etait-ce du regret ? Je ne savais pas ! Mais la scène passa lentement devant mes yeux, avant de filer à nouveau à toute vitesse. Je revis mon évasion du laboratoire, mon entrainement militaire, et bientôt le passage que je recherchais. Le film se rembobina plus doucement à l'approche du moment de ma naissance.

Je me voyais à présent faire mes premiers pas, aidée de Sarah, j'étais assez émue, mais je ne pouvais pas le montrer dans ce film d'images. Après avoir fait mes premiers pas, je m'allongeai sur la table et ferma les yeux. Tout devint alors plus obscure...

"Noooon ! Pitié ! Laissez moi voir ! Je veux voir !"

La lumière vacilla tandis que je ne voyais plus que moi suspendue dans le vide. Un vide noir et épais, il n'y avait plus que moi et moi. Un décor fantômatique nous entourait, et je ne distinguais pas très bien les évènements. Il semblait que le film se soit arrêté. Plus rien ne bougeait. Et tandis que je passais ma main sur mon corps inerte, je sentai une douleur aigüe sur mon bras. En passant ma main sur le bras de mon autre moi, je compris alors le sens de cette douleur, à ce moment du film, j'étais piquée par une seringue. Probablement Sarah qui m'injectait quelque chose, quoi, je ne sais pas, tandis que je pensais à cette probabilité, la zone de la seringue devint moins floue et je vis alors Sarah m'administrer un produit. Mais le film s'arrêtait là. J'avançais alors les images jusqu'à venir au moment ou mon autre moi ouvrait les yeux, certainement pour la premiere fois et j'en profita pour regarder autour de moi. Il y avait quelque chose ici que je n'avais pas du voir auparavant. C'est là que je vis quelque chose qui n'avait pas attiré mon regard la première fois. La chose en question ne flashait pas vraiment, elle se fondait dans le décor futuriste du laboratoire. Pourtant, elle avait été là, à côté de moi. Ce que c'était, je ne pouvais que m'en douter. En m'approchant, je pus lire sur cette drôle de machine "Caisson de dévellopement in-vitro" ceci me suffit à comprendre mes origines. J'étais donc née là-dedans, dans un caisson. Je n'étais qu'une expérience de laboratoire ! J'ouvris alors les yeux dans le monde réel ou seulement quelques secondes s'étaient passées, un long battement de cils. Je ne pouvais croire ce que j'avais vu ! Mais pourtant, c'était là ! Devant moi ! Dans un passé lointain ! La larme qui coulait sur mon visage me rappelait la peine que je vivrai jusqu'à la fin de mes jours.

"Eyh les mecs ! Regardez ce que le bon dieu nous offre en cadeau ! L'un de vous a été sage ? Parce que c'est pas mon anniversaire et je crois pas au père Noël !"

Le père Noël ? Qu'est-ce que c'était que ça encore ? Les êtres humains avaient de drôles de manies décidément. Cependant, je m'en foutais totalement, la seule chose que j'avais compris, c'était que ces gens me voulaient du mal. J'en avais l'habitude. Ce monde était décidément trop violent pour moi. Une jeune fille seule qui pleurait contre un mur attirait souvent les foudres de quelques obsédés. Je fis cependant semblant de ne rien entendre, attendant que l'un d'entre eux me touche pour passer à l'action, ce qui avait 96% de chances de se produire si mes calculs étaient exacts. Lorsque l'un d'eux m'aggripa le bras, je lui tordis le sien avant même qu'il n'ait pu prononcer le mot "Garce", je saisis la lame qu'il avait rangée à son ceinturon et la lui plaça sous la gorge en me protégeant d'éventuels coups de feu en me mettant derrière. Il était légèrement plus grand que moi, et cela avait un certain avantage. Comme je m'en doutais, quelques-un d'entre eux sortirent des pistolets. Se croyaient-ils assez adroits pour me toucher sans faire couler une goutte de sang de leur pote ?

"Oh ! Ecoutes ! On déconnait hein ! Faut pas le prendre au sérieux, ne le prends pas mal, lâches ça !"

"Ca tombe bien, moi, je déconne pas !"

"Mais tu vas le lâcher espèce de..."

Il n'eut cependant pas le temps de prononçait le mot qui suivait, un coup de feu retentit. Tout se passa très vite. J'eus le temps d'analyser la situation qui dégénérait. En un battement de cils, je pus analyser la situation en profondeur sous différents angles. Pendant que le mec parlait, l'un des autres, avait l'air nerveux, les mains moites, et tout en sueur, il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'il commençait à craquer sous la pression et faisait un effort pour éviter d'appuyer sur la gâchette. Un gars à côté remarqua trop tard ce qui se passait et n'eut pas le temps de l'empêcher de faire ça, le coup de feu partit, suivi de près par celui provoqué par la chute d'un autre flingue non loin. Vu l'orientation des armes, je pus déterminer avec la précision nécessaire la future trajectoire des balles et calculer la réaction approppriée. Je poussai alors mon otage sur la trjactoire de l'une des deux balles, tandis que l'autre finit loin de la scène, sans percuter personne. La lame dans mes mains m'échappa lorsque je la lança sur un des gars hors d'atteinte. La lame l'atteignit en pleine gorge, perturbant fortement sa respiration. Affolés par la perte subite d'un des leur par leur propre mains. Le chaos régnait dans le groupe qui me considérait maintenant comme une menace. J'avançai en courant vers eux, tandis qu'ils tiraient un peu au hasard. Il n'était pas très difficile de calculer la trajectoire de leurs balles, déjà déviées par leur stress.

Une fois arrivée à la hauteur d'un des hommes au flingue, je lui saisis le bras avec lequel il tenait l'arme, je n'eus aucune difficulté à tuer ses amis alors qu'il appuyait tout seul sur la gachette, comme un grand. Ses amis aussi tiraient vers lui, et il fut alors criblé de quelques balles avant que, trop peu fiable, je lâchai mon bouclier sur le sol et me dirigeai vers ma nouvelle cible, le beau parleur du début, qui parlait moins à présent, occupé à recharger son arme, je la lui fit sauter des mains et l'attrapa au vol avant de lui foutre un coup de pied dans les parties sensibles et de lui foutre un coup de coude dans les dents, lui faisant perdre l'équilibre et le faisant tomber dans l'eau glaciale du port. En parlant d'eau glaciale, il ne tarderait pas à être refroidi, tandis que je tirai une balle qui était prédestinée à atteindre le point situé entre les deux yeux, mais qui préféra lui percer un oeil avant de le laisser couler. Il n'en restait plus qu'un. Le plus peureux. Depuis le début, il avait tenté de ne tirer que quand cela était necessaire. Et maintenant qu'il était seul, c'était une vraie menace. Il devint très vite perturbé comme dans mes prévisions. Tremblant, il m'annonça :

"On voulait pas ! Je te jure, ne me tues pas ! C'était leur idée, pas la mienne !"

Sans pitié, je me retournais, dégoûtée de cette misérable larve qui s'agenouillait presque à mes pieds sans que je le lui demande. J'avançais tranquillement et sûrement, lorsqu'il comprit que je ne lui laisserai pas la vie sauve, il tenta de tirer, mais il fit une erreur. Si lui n'avait pas calculé le nombre de balles qui lui restait, moi, j'avais compté toutes celles qui avaient été tirées et le seul flingue encore chargé dans ce fichu dock était entre mes doigts.

"C'est pas de chance, on dirait que c'est un beau jour pour mourir !"

J'avançais alors vers lui et alors que j'étais à sa hauteur, je décidai de lui laisser une chance, je lui tendit le flingue et lui dit :

"Je te laisses une chance de me tuer"

Mais il n'eut pas le temps de dire ouf. Cette pitoyable petite chose avait voulu reprendre le flingue et le pointer sur mon doux visage, il n'eut pas le temps de toucher une dernière fois la matière métallique du pistolet. Tandis que son regard était rivé sur l'arme, un regard plein d'obsession et d'espoir, il ne vit pas arriver mon poing sur le côté et pencha sur le mur avant de s'y affaler comme un rat. Le regard fuyant, il releva la tête vers moi et tenta d'implorer mon pardon avec son regard de chien battu.

*Ce n'est qu'un humain !*

A cela, je répondit en haussant les épaules avec un petit sourire avant de rapprocher le flingue au plus près de son crâne abruti et de le voir me supplier en gémissant au contact froid du métal. Le contact froid d'un coup de feu qui éteindra la flamme de sa vie. Je tirai alors tandis que cette ordure faisait son dernier spasme. Je venais encore de tuer. Cela me révulsait. Je savais que ce n'était pas bien de tuer, je le savais, mais pourtant, cela me procurait un tel plaisir, voir ce sang couler entre mes doigts, le sentiment de pouvoir en sachant qu'on venait de retirer la vie à un être, aussi misérable qu'il soit. Je venais de rendre une sorte de service à la société en la débarassant de tels monstres. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser que je ne valais pas mieux qu'eux au fond. J'étais toute aussi mauvaise qu'eux ! Je poussai alors le cadavre du dernier mort à mon actif et m'assis à sa place. Tant de pensées attiraient mes pleurs. Pourquoi avais-je été née dans le but de tuer et non d'améliorer le monde ? Peut-être quelqu'un m'avait-il vu les tuer durant ce coucher de soleil. Mais peu importe, elle n'en avait rien à faire.


Dernière édition par Charity le Lun 28 Sep - 21:17, édité 2 fois
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St John Allerdyce

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeDim 27 Sep - 13:04

[pas de souci, j'espère bien avoir interprété ton post ^^]

La façade extérieure de l’immeuble n’en avait rien laissé paraître mais Pyro devait bien se rendre à l’évidence : l’immeuble était depuis bien longtemps vide et désaffecté. Les couloirs étaient sombres et austères, l’éclairage défaillant, le papier peint des murs décrépi et décollé, souvent même inexistant par endroits, les rares tapis qu’on trouvait encore étaient miteux et rongés par les rats… La couche de crasse des meubles étaient si épaisse qu’on aurait pu tracer un dessin avec le doigt. Divers objets cassés jonchaient le sol et ça… ce truc sec par terre, c’était…Non, il valait mieux ne pas se poser la question. Les lieux sentaient la poussière et la saleté, et une forte odeur flottait dans l’air, un mélange entre la décomposition, les excréments et bien d’autres choses encore non identifiables. Bref, quelque chose qui vous prenait aux tripes et menaçait de vous faire rendre votre petit déjeuner mais qui indiquait clairement que quelqu’un avait habité ici…Et pas forcément une personne de propre. A chaque salle visitée, on pouvait presque s’attendre à se retrouver nez à nez avec un cadavre, ou même avec plusieurs. Enfin, l’odeur pouvait tout aussi bien se devoir à des rats morts, de la nourriture abandonnée, ou à un sens de l’hygiène…discutable. Une seule chose était certaine, l’immeuble n’avait pas besoin d’un nettoyage complet, mais plutôt d’une désintégration dans les règles.

Après une rapide inspection de chaque pièce aux différents étages, la conclusion était sans appel : quelque soit la nature de celui qui avait occupé les lieux, il y avait belle lurette qu’il avait débarrassé le plancher. Il n’y avait plus rien à en tirer. Enervé et écœuré, John se décida à quitter l’endroit. S’il tenait à l’instant sous la main l’imbécile qui lui avait assuré qu’un groupe de mutants se terrait dans l’immeuble, il lui ferait voir sa façon de penser. Il n’aimait pas être dérangé pour rien, encore moins pour finir dans un lieu pareil. Dès son retour à la Confrérie, il allait convoquer l’incompétent pour bien lui remonter les bretelles. Le jeune homme ne se rappelait plus très bien pourquoi il avait jugé bon de s’occuper du sort de quelques mutants à la dérive…Sans doute pour retourner un peu sur le terrain et s’amuser un peu. Une mauvaise idée apparemment. La prochaine fois, il prendrait bien soin de déléguer ce travail à quelqu’un d’autre.

Une fois de retour dans la rue, John prit une grande inspiration. La bouffée d’air frais lui fit du bien et soulagea la nausée qui l’avait suivi pendant toute la visite. Puis il s’épousseta consciencieusement…Le jeune Confrériste n’aimait pas être sale et surtout il espérait que l’odeur n’avait pas imprégné ses vêtements. Sans perdre de temps, il s’éloigna de l’immeuble, pressé de mettre le plus de distance possible entre cet endroit maudit et lui-même. Il devait retourner à la Confrérie à présent mais après avoir tourné au coin de la rue, il se détendit. Décidé à profiter de la soirée et des températures clémentes, et oubliant son fiasco, il cala les mains dans ses poches et se mit en route tranquillement, avançant au hasard des rues. Il se retrouva bien vite dans la zone du port.

Alors qu’il se rapprochait des docks, il entendit soudain une forte détonation. Il jeta un coup d’œil et dans un coin isolé, aperçut un groupe de personne. Plus exactement, une fille aux prises avec une petite bande de caïds. Rien de bien trop nouveau à New York. Plusieurs mecs contre une femme seule dans la rue, c’était bien une attitude digne des humains…Lâche et pitoyable. Enfin, ce n’était sûrement pas John qui allait intervenir…Pas pour sauver une simple petite humaine.

Surtout qu’elle semblait n’avoir besoin de personne. Elle en tenait déjà un, qui semblait avoir rendu l’âme dans ses bras. Le reste se passa très vite. Trop vite. Sous le regard éberlué du jeune mutant, la fille s’avança vers les autres…A une vitesse hallucinante et avec une agilité saisissante. Bizarrement, elle semblait se mouvoir entre les balles sans jamais être touchée. Scotché par la scène, Pyro la vit se débarrasser des ses attaquants les uns après les autres. Enfin, ses attaquants…Rien n’était moins sûr à présent de qui attaquait qui. Il étouffa un juron…Comment cette fille avait-elle fait pour se déplacer si vite ? Ce n’était pas normal…

Maintenant, il ne lui restait plus qu’un adversaire. L’inconnue était penchée vers lui et le menaçait de son arme. De là où il se trouvait, John ne pouvait entendre ce qu’ils disaient mais apparemment ce que le malheureux avait pu dire ou faire n’avait pas plu à la demoiselle puisqu’elle lui colla un crochet terrible qui l’envoya contre le mur. Avant de presser la détente sans plus de cérémonie et de l’exécuter sur place, l’envoyant sur-le-champ ad patres rejoindre ses collègues.

Pour John, il n’y avait pas de doutes. Il s’agissait bel et bien d’une mutante. Quel humain aurait pu se déplacer avec une telle rapidité ? Il eut soudain un petit sourire en coin où pointaient la satisfaction et la suffisance. Mutant il était venu chercher, machine à tuer il avait trouvé. John caressa machinalement l’idée de l’amener avec lui. Cette fille était rapide…et mortelle. Comme il les aimait…Parfaite pour la Confrérie. Une véritable assassine, capable de se débarrasser toute seule d’un groupe de gars. Si elle se montrait docile et gérable, elle serait certainement une alliée de poids.

Maintenant, la jeune fille s’était laissée aller sur le sol, en pleurs. John fronça les sourcils. Ce n’était pas vraiment le comportement attendu chez une femme qui venait d’abattre de sang froid un groupe d’hommes. Il s’avança avec précaution, évaluant mentalement la distance de sécurité qu’il lui faudrait garder pour éviter qu’elle ne l’attaque et tentant d’adopter l’attitude la plus neutre possible pour ne pas lui faire peur. Il ne tenait pas vraiment à être sa prochaine cible.

« Eh toi, est-ce que ça va ? »

St John Allerdyce n’avait pas le don de parler aux gens. Mais il était un excellent comédien et le ton concerné et doux qu’il avait adopté aurait sans doute pu tromper n’importe qui. Ou du moins il l’espérait. Il tendit le bras en direction de la fille encore recroquevillée sur elle-même, paume vers le ciel, doigts écartés dans un geste engageant et rassurant. Mais il s’agissait tout de même de la main où son lance-flammes était attaché… Ainsi il serait prêt à faire feu si l’intéressée en venait à l’attaquer. Il prenait des risques à l’approcher, certes, mais il n’était pas totalement démuni face au danger.

« Je peux t’aider ? »

Avec un peu de chance, elle ne l’attaquerait pas. Et s’il jouait fin, il pourrait peut-être la ramener avec lui…
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Charity

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeLun 28 Sep - 19:35

A présent, tout se mélangeait dans ma tête. Toutes les personnes qui n'étaient plus et qui n'existaient que là refaisaient surface, me faisant traverser nombre d'émotions diverses. Tout d'abord, ce fut ma défunte mère qui apparu soudainement. Je ne pus m'empêcher de penser à elle et à sa réaction possible face à ce que je venais de faire. Elle n'aurait certainement pas été fière. Elle était là ! Dans ma tête ! J'étais devenue elle ! En larmes, je ne pouvais m'empêcher de me demander pourquoi j'avais fait ça ? Je n'avais aucun besoin de les tuer ! Pourquoi ? Mais pourquoi ? Etais-je une mauvaise personne pour autant ? Etais-je mieux qu'eux ? Puis, la personnalité du motard refit surface, me laissant quasiment neutre, voir même rigolant ! Ce n'était que des idiots après tout ! Ils l'avaient bien mérités ! Mais à peine venais-je d'en rire qu'une importante part de stress m'envahit, je venais de tuer ! Tuer était un délit ! Il y avait évidement le principe de la légitime défense, mais dans ce cas, pas sûre que ça marcherait ! Angoissée, je recommençais à sangloter tandis que la policier, troisième personne à avoir été tuée de mes mains faisait surface dans mon esprit. Mais il n'eut pas le temps de penser plus que ça.

Car non loin de moi se tenait quelqu'un, qui avait certainement tout vu. Alors qu'il s'approchait, je me reculais en rampant avec les mains sur les fesses. Le fixant du regard. Il me demandait quelque chose, mais je n'entendis pas, et même si j'avais entendu, je ne pense pas que j'aurais pu répondre. Reculant d'autant plus, pour m'éloigner de cet homme innocent auquel je ne voulais aucun mal, ma main glissa sur quelque chose qui semblait contitué de verre. En prenant l'objet, je remarquai qu'il s'agissait d'un pot rempli d'une substance marron et sur lequel était posée une étiquette avec marqué "Nutella" en noir et rouge. A quoi cela servait-il ? Je n'en avais rien à faire, et je ne voulais pas savoir. Mais le temps que j'avais mis à examiner le pot et à le poser par terre, l'homme était arrivé à ma portée et me tendait une main.

Je sentais dans sa voix faussement chaleureuse une pointe d'anxiété, avait-il peur de moi après avoir vu ce que je venais de faire ? Certainement que oui ! Lorsqu'il me tendit la main je détournai la tête et tenta de reculer d'autant plus ! J'étais encore en pleurs et je ne voulais plus faire d'autres meurtres aujourd'hui !

"Pars d'ici ! Ne me parles pas ! Je ne veux pas te faire de mal ! C'est ce que je fais, je fais du mal aux gens qui m'entourent !"

J'étais une mauvaise personne, et ce mec là ne m'avait pas fait de mal, je ne devais pas lui en faire ! Mais c'était plus fort que moi ! Si je fréquentais trop les gens, je voulais les remplacer ! Pourquoi j'étais comme ça ? Certainement que ma mère aurait sû me répondre si elle avait été là. Le savait-elle avant que je la tue ? Connaissait-elle les risques qu'elle encourait en restant si longtemps avec moi ? Surtout avec cette ressemblance frappante qu'il y avait entre nous ! Ma mère était à nouveau dans mes pensées ! Je tentais de la chasser de là, mais elle était plus forte ! Comment pouvait-elle l'être ? Elle qui était morte ? Qui n'était plus qu'un résidu dans mes souvenirs ? Un fantôme du passé ! Il ne fallait pas qu'elle reprenne le contrôle ! Mais tandis que je la combattait, d'autres fantômes apparaissaient et semblaient eux aussi avoir leur mot à dire. Tout était confus dans ma tête, ne sachant plus qui j'étais ni ce que je faisais. Un coup je me tapais, un coup je m'en empêchais. Je me battais à présent contre moi-même comme si j'étais une folle tout droit sortie de l'asile. Tout d'un coup, tout s'arrêta. Je retrouvais alors dans une pièce noire et des visages apparaissaient un à un. Celui de ma mère fut le premier.

"Pourquoi tu as fais ça ? J'avais confiance en toi ! POURQUOI TU M'AS TRAHIES ?! Je te considérais comme ma famille ! J'ai même quitté les miens pour toi !"

"Désolée, je ne voulais pas ! Je ne voulais pas !!!"

D'autres visages apparurent un à un, exprimant tous leurs pensées profondes et leurs revendications. Dans un brouaha de paroles ou plutôt de pensées, car je semblais être confrontée directement à mes actes ! Tout redevenait confus ! Chacune des paroles de ces fantômes résonaient dans ma tête et tout s'embrouillait, inaudible tandis que je fondais en larmes.

"Arrêtez ! Je ne voulais pas !!! Je ne voulais pas !!! Excusez-moi !!!"

Je mis un certain temps à comprendre. Tout s'était passé dans ma tête en une fraction de seconde, l'homme en face m'avait certainement juste vu cligner des yeux avant que ne me mettes à crier cette phrase en sanglots.
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St John Allerdyce

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeMer 30 Sep - 13:12

Dommage pour Pyro et son égo surdimensionné, sa tentative hypocrite pour se rapprocher de la gosse en pleurs et la calmer n’avait pas aboutie exactement comme il le voulait. Bien au contraire. Alors qu'il parvenait presque à sa hauteur, la fille commença à paniquer et à reculer tant bien que mal pour s’éloigner le plus possible de lui. John la regarda, impuissant, et la vit soudain glisser sur quelque chose. Un objet qu’elle attrapa et dévisagea avec une certaine incompréhension, sûrement due à l'état de panique dans lequel elle se trouvait. John, en revanche, n’eut aucun mal à reconnaître la silhouette familière d’un pot de nutella. Tiens donc, les petits groupes d’ados qui se retrouvaient à la sortie de l’école pour fumer en cachette et les gangs de caids avaient bien changé leurs mœurs. D’habitude, c’était des bouteilles de whisky ou de vodka vides et brisées qu’on retrouvait abandonnées dans le coin…

Ses paroles apaisantes ne portèrent pas non plus leurs fruits. D’un seul coup, la fille se mit à crier. Elle ne voulait de lui et apparemment elle ne voulait pas lui faire de mal. John aurait pu croire qu’elle était effrayée et complètement désorientée...Mais quelque chose ne collait pas et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Surtout qu'il n'était pas au bout de ses peines. La fille se tut soudain...Qu'est-ce qui lui arrivait maintenant? John eut seulement le temps de la voir cligner des yeux. L'instant d'après, elle se mit soudain à hurler…Hurler qu’elle ne voulait pas, qu’elle était désolée.

A qui criait-elle, au juste ? Etait-elle seulement consciente qu’il se trouvait près d’elle ? Est-ce qu’il la prenait pour quelqu’un d’autre ? John fronça les sourcils, totalement perdu et à côté de la plaque. Il commençait à se demander si la ramener était une bonne idée. Il hésitait déjà, tenté de la laisser à son sort et l’oublier sur son dock. Déjà qu’il y avait des individus louches parmi les rangs de la confrérie, inutile de ramener plus de fous…Et puis des fois qu’elle veuille lui faire la peau…

Soudain des bruits de pas précipités dans son dos le sortirent de ses pensées. Aussitôt, il se retourna et aperçut trois hommes qui se dirigeaient vers eux, presque en courant . Trois marins, qui devaient bosser dans le coin, du genre costaud et l'air bagarreur, et qui avaient du être attirés par le bruit.

« P*t**n, c’est quoi ça ? »

Les individus fixaient les cadavres qui se trouvaient encore près d’eux. Évidemment, au milieu des filets de pêche, le spectacle faisait sûrement désordre.

« Oh m*rd* ! »

Pyro n’aimait pas les humains, pour ne pas dire qu’il les haïssait, et encore moins ceux qui venaient se mêler de ce qui ne les regardait pas. Ces pauvres créatures avaient toujours le chic pour se trouver là où on voulait le moins les voir. Nul doute qu'avec les corps encore fumants, ces trois loustics allaient bientôt appeler les flics et ça, ce n'était vraiment pas une situation idéale. Quoique, s'il pouvait encore leur cramer quelques bagnoles, ça pouvait toujours être marrant.

Délaissant complètement la fille en pleurs, il leur fit face, adoptant une attitude et un ton menaçant et les apostropha d’un ton agressif.

« Si j’étais vous, je foutrais le camp d’ici. »

Malheureusement pour eux, les humains n’avaient pas l’air de l’avoir compris le message et restaient plantés devant eux, l'air mauvais. John aurait pu mettre tout simplement les voiles mais ce n'était pas son genre. Et puis, cela faisait un peu trop longtemps qu'il n'avait pas eu d'action et ça commençait à lui manquer. Encore une petit signe d'attaque de ses adversaire et il chargerait de faire parler le feu. Dans sa main, une discrète flamme se dessina. Trop petite pour que les adversaires en face de lui puissent la voir mais qu'ils ne tarderaient pas à découvrir dans quelques instants. Le jeune mutant sourit et s’avança. Peut-être aurait-il droit à un peu de bagarre, enfin…

Coup de chance pour lui, les hommes semblaient peu enclins au dialogue et plutôt portés sur la baston. Le plus grand et le plus impressionnant des trois se mit en avant, roulant des mécaniques et arborant une expression des plus hostiles. Les deux autres suivaient ses traces, légèrement en retrait. Évidemment, ils devaient être à cent lieux de se douter du danger auxquels ils se frottaient. John n’était pas bien grand, ni particulièrement costaud, et il n'était pas bien dur de se faire une idée précise de ce qui pouvait passer dans le cerveau de ces trois types. Face à eux, il ne paraissait certainement pas faire le poids. Et si on considérait que le sol était jonché de cadavres et qu'il y avait cette gosse à terre en pleurs derrière lui, l'idée de ce qui avait dû arriver sur le port devenait évidente. Sauf que là, pour une fois, il était complètement innocent...

Soudain, le leader improvisé des trois hommes -ou le plus suicidaire- lui lança d'une voix mauvaise.

« C'est à nous que tu parles comme ça, c*nn*rd?! »

Et sans attendre la réponse, il lui gueula:

« Qu’est-c’qui s’est passé ici ? »

Le sourire sur le visage de Pyro s’élargit. Dans sa main, la boule de feu augmenta. Il ramena son bras devant lui, affichant ses pouvoirs clairement aux yeux des humains. Une partie des flammes passa dans son autre main et il les orienta face à ses adversaires.

"Rien qui vous intéresse, je dirais..."

« Oh merde, des mutants. »

L'expression cynique du jeune mutant disparut soudain, laissant place à un air froid. Il leva le menton dans un geste provocateur, défiant les humains qui affichaient à présent un air paniqué. Lorsqu'il reprit la parole, c'était d'une voix faussement douce et remplie de sarcasme.

« Tout juste, des mutants. »

La suite se passa très vite. A présent conscients du danger, les trois hommes tentèrent aussitôt de détaler. John ne pouvait leur laisser la possibilité de prendre la fuite et de les dénoncer ou d'aller chercher du renfort. L'adrénaline envahissait déjà son corps, ses bras et surtout ses doigts...Oh, comme il aimait cette sensation. Il leva sa main droite, visa lentement...Ça serait facile...Beaucoup trop...C'en était presque décevant. Mais bon, cela devenait nécessaire.

La langue de feu partit d'un seul coup, puissante et meurtrière, entrainant deux des hommes sur son passage. Ils s'écroulèrent à terre, criant à la mort et se tordant dans les flammes qui leur rongeaient le corps. Le troisième avait réussi à y échapper mais pas pour longtemps évidemment...Une nouvelle salve l'envoya rejoindre ses collègues qui ne bougeaient déjà plus...Ses cris résonnèrent à leur tour dans le silence du port...

Jusqu'à ce qu'ils s'estompent et disparaissent...

Pyro éteignit aussitôt ses flammes. Et resta debout, à contempler le tableau des trois cadavres fumants. Le danger était écarté...
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeVen 2 Oct - 16:57

Alors que l'homme se rapprochait de plus en plus, je me reculai d'avantage, mais certes, moins vite que lui. Bientôt, il m'eut rattrapé et alors que j'étais prise de panique, trois personnes s'avancèrent vers nous en nous demandant ce qui se passait. Certainement, avaient-ils vu les cadavres produits par mes mains meurtrières, encore une fois, je risquai encore l'intervention des forces de l'ordre et ma mise en prison immédiate. Cela me pendait au bout du nez, depuis le temps. Mais alors que je pensais à tout ça, l'homme qui était venu me voir prit ma défense. Les marins ne se doutaient certainement pas de la subtilité de la situation. Ils ne se doutaient certainement pas que c'était moi la fautive. Le jeune homme affichait un air autrement plus suspect que celui d'une jeune fille. Alors que la situation s'envenimait, l'homme sortit une boule de feu qui semblait sortir de nulle part. Le reflet du feu brillait dans mes yeux. Lui aussi, il était mutant ! Le temps necessaire qu'il me fallut pour réaliser, bien que mes réflexions soient rapides, je m'exprimai :

"Toi aussi..."

Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase que déjà, il passa à l'attaque, tuant un à un les marins. La langue de feu qui sortait de son bras sautait de corps en corps, leur enlevant chacun la vie qu'ils conservaient autrefois précieusement. Je me rendis compte que je n'étais pas la seule à tuer par plaisir, ou plutôt par besoin, que par necessité absolue ou légitime défense. Lui aussi, y prenait du plaisir. Assise à côté de lui, je regardais son visage, ses expressions, me laissant envahir de ses émotions et de ses pensées. Il semblait tellement concentré, tellement passioné par ce qu'il faisait que je n'osais pas le déranger. je me contentais simplement d'admirer une façon de tuer plutôt originale. Pour finir, je me repris. Réalisant que cela ne mènerait à rien de bon d'idolâtrer quelqu'un d'autre. Je savais désespérement où cela me mènerait, je finirais certainement par vouloir lui prendre sa vie, à lui aussi ! Alors que je regardais le massacre en direct, mon esprit se divisa en plusieurs émotions, mais toutes pouvaient se regrouper en deux parties. Une partie de moi ne pouvait s'empêcher de trouver ça cool ! Ainsi, il y avait d'autres gens comme moi ! Je n'étais pas obligée de changer ! Je pourrais tout aussi bien intégrer ces rangs et continuer à tuer. Mais une autre partie, au contraire, semblait désapprouver. Je n'eus pas besoin de beaucoup réfléchir pour savoir que ces émotions n'étaient pas vraiment les miennes, mais celles de ma mère, qui ne cessait de me hanter.

*Tu sais comme moi que ce que font ces gens n'est pas bien ! Ces gens sont innocents ! Ils ne vous ont rien fait !*

Mais quand allait-elle finir par me foutre la paix ? C'était facile pour elle ! Elle n'était pas née à 18 ans, et n'avait pas eu de pouvoir mutants l'obligeant à tuer pour tenter de s'intégrer, elle n'avait pas, non plus, été programmée pour tuer par un agence gouvernementale ! J'en avais marre de tous ces gens morts qui ne cessaient de continuer à vivre en moi comme pour se raccrocher à la vie ! Ils voulaient vivre à ma place, comme moi, j'avais voulu vivre à la leur. Mais c'était ma vie ! C'était moi qui décidait ! C'était mon corps !!! A peine avais-je pensé à ces quelques mots que d'autres voix se firent entendre. J'essayais tant bien que mal de les chasser, mais rien n'y faisait, plus je luttais, plus elles semblaient décidées à prendre le dessus, et bientôt, pour éviter, à nouveau, d'être plongée dans le sombre tribunal en face d'eux, je me sentis obligée de me lever et de m'écrier :

"Mais laissez-moi tranquille ! Je ne veux plus vous entendre !!!"

Je venais à peine de prononcer ces quelques mots, mais les voix disparurent, comme si elles avaient compris ! Plus tard, je réaliserai certainement qu'en fait, j'avais envie d'entendre ces voix, et que c'était la cause de leurs apparitions. Je ne le savais peut-être pas, mais inconsciement, j'avais envie de les entendre, mais le problème à présent était de savoir, qui dirigeait mon inconscient ? Mais aussi, j'avais d'autres préoccupations sur le vrai monde, hors de ma tête se passait d'autres choses, dans la vraie réalité. L'homme avait fini de massacrer de pauvres gens innocents, certainement bons samaritains et pères de familles qui avaient tout simplement voulu faire leur devoir de citoyens. Tout ça était très émouvant, mais ce n'était pas mon problème, j'avais d'autres choses plus compliquées à gérer, comme mes dons par exemple. Et d'aussi loin que je pouvais voir les choses arriver, la meilleure solution consistait à rejoindre ce type debout là, il semblait expérimenté dans la tuerie et la boucherie, et certainement avait-il des conseils à me donner, d'autres gens à me faire rencontrer, du savoir à partager.

"Alors toi aussi tu es mutant ! Et ça ne te fait rien de tuer tous ces gens ? Pas de mauvaise conscience ?"

S'il n'avait pas mauvaise conscience, il était sûr que c'était l'homme qu'il me fallait, mais qui était-il d'abord ? Cette question m'était dangereuse, si je montrais un intérêt particulier pour lui, un soif de connaissance à son égard, ce serait les premiers signes pour me donner envie de prendre sa place. Mais peu importe, je prenais le risque, il fallait qu'il m'aide, et peu importe si cela devait lui coûter la vie. Après tout, ce n'était plus un problème de devoir le tuer si je n'entendais plus ces fichues voix qui résonnaient dans ma tête.

"Mais qui es-tu ?"
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeLun 5 Oct - 19:00

Debout, les bras ballants, John fixait encore les trois cadavres couchés sur le sol à quelques mètres de lui, indifférent à ce qui se passait aux alentours. Son regard était dur, ses sourcils froncés et ses lèvres fortement serrées sous le coup de la colère …Malgré l’attaque, la montée d’adrénaline avait été minime, son rythme cardiaque avait à peine augmenté, tout juste de quelques pulsations. Rien de ce qu’il avait déjà pu ressentir à d’autres occasions. Trois pauvres petits humains contre sa puissance, ils n’avaient vraiment pas fait long feu…C’était bien le cas de le dire. John se sentait presque…déçu. Le danger était certes écarté, mais pour le coup, il était resté sur sa faim, et désireux de jouer un peu plus avec ses précieuses flammes. Ses doigts caressaient encore avec insistance le cuir de son arme qui recouvrait sa main. Ça s’était passé trop vite…Trop facile…

Il ne se sentait pas coupable. Comme la fois où il avait cramé ces quelques flics qui avaient tiré sur Logan, il n’éprouvait pas la moindre once de remord. La fin justifiait les moyens après tout. On était en guerre et la pitié était définitivement un sentiment à bannir. Pas comme ses minables X-men qui se croyaient obligés d'aider l'humanité toute entière. John ne comprenait pas cette attitude...Pourquoi vouloir protéger ceux qui chaque jour cherchaient à l’enfoncer, ceux qui le considéraient comme une aberration et une abomination…Des gens qui, par peur ou par jalousie, traitaient les mutants comme du bétail. Ils leur refusaient les droits les plus primaires, ne les considéraient pas comme des êtres à part entière et c’était tout juste si on ne cherchait pas à tous les parquer ensemble. Alors se débarrasser de ces quelques humains, quelle importance…

Il était là à contempler ses victimes, les méprisant comme les pauvres petites créatures qu’ils étaient, quand soudain, dans son dos, il entendit de nouveau la fille crier. Mince, il l’avait complètement oubliée celle-là. Pendant l’attaque, il n’avait guère eu le loisir de penser à la gosse encore à terre. Mais à qui s'adressait-elle encore? Qui donc étaient ces gens qu’elle ne voulait plus entendre ? Parce qu’à part lui et elle, et une bonne dizaine de cadavres qui ne pouvaient évidemment plus parler…Plus par réflexe que pour une véritable vérification, il jeta un coup d’œil aux alentours. Non…Ils étaient seuls. Bon sang…Cette fille entendait des voix et si elle avait un problème, nul doute qu’il était dans sa tête.

Cette fois-ci pourtant, cet état d’hystérie ne dura pas longtemps. Soudain elle s’arrêta et se mit à le fixer. Avant de s’adresser à lui, d’une voix relativement normale. Elle voulait savoir si tuer ses humains le dérangeait...Question curieuse pour une fille qui venait tout juste d’orchestrer une boucherie encore plus glauque et sinistre que la sienne…En tout cas, lui ne se torturait pas autant l'esprit, bien au contraire…Sa conscience se portait plutôt bien, il fallait l’avouer et le massacre qu’il venait de commettre ne lui ôterait certainement pas le sommeil. Il l’avait tout simplement fait sans aucune arrière pensée, sans aucune hésitation…Il fixa froidement la jeune femme et prit la parole:

« Sûrement pas. On est en guerre. Qu’est-ce que tu crois au juste…Qu’ils étaient venus ici pour nous donner des fleurs ? Ils allaient certainement nous dénoncer…C’était nous ou eux…Toi je sais pas, mais moi je tiens à ma liberté. »

Sa voix était dure et cassante, et distillait tout la haine et la rancœur qu’il ressentait envers ceux qu’ils venaient juste de tuer et le reste de l’humanité. Il ne put s’empêcher d’ajouter :

« Et puis, quelle importance…Ce ne sera toujours qu’une poignée d’humains en moins pour nous mettre les bâtons dans les roues. Ils nous traitent comme des monstres, ils ne méritent pas de pitié.»

Pour une fois, John disait la stricte vérité. Pas de sous-entendus cachés, ni de cynisme. De toute façon, il n’avait pas vraiment envie de rester là à discuter du pourquoi et du comment des choses. Parce qu’à force de rester papoter dans le coin, ils risquaient d’avoir encore des soucis. Si les trois types avaient atterri ici, même par hasard, d’autres pouvaient faire de même. Pas que cela le dérange, il pouvait encore affronter d’autres humains. Mais, au contraire de ses anciens mentors, sa tête n’était pas encore fichée par les autorités. Le jeune mutant était parvenu à se faire discret et il comptait bien que cela dure encore un peu. Quant à la gosse, elle n'était pas en meilleure posture...Si elle ne bougeait pas, la police se chargerait d'elle...A moins que ça ne soit le contraire. Cela dit, les policiers débarquaient en nombre quand il s'agissait d'un problème mutant, alors il ne valait pas mieux tenter le diable...

Il leur donc fallait s’éloigner de cet endroit pour un autre plus tranquille. New York regorgeait de petites rues discrètes où l’on pouvait facilement s’isoler. Une fois à l’abri des regards indiscrets, John aurait tout loisir de faire plus connaissance avec la fille, si celle-ci acceptait de le suivre. Il aurait pu lui proposer de l’accompagner à la Confrérie mais cela ne lui semblait pas très judicieux à cet instant précis. Il ne prendrait cette décision qu’après avoir vu qui elle était réellement. Enfin, si jamais il réussissait à la convaincre...

« Tu sais, on devrait pas rester par ici. A nous deux, on vient de butter une dizaine d’humains…On f'rait mieux mettre les voiles pour une endroit moins...fréquenté. »

Et il lui tendit de nouveau la main, tout en espérant qu’elle ne prenne pas sa tentative d’aide pour une attaque. Il n’avait pas vraiment envie de lui dévoiler son identité mais s’il voulait vraiment avoir une chance de l’amener avec lui, il sentait qu’il allait devoir faire quelques concessions. Sur son visage, plus d'expression hypocrite à présent, encore moins de sourire amical mais seulement une expression neutre. Quelque chose lui soufflait qu’avec cette gosse, le cynisme n’allait pas être de mise.

« Moi c’est Pyro. Et toi, tu es ?»


Dernière édition par St John Allerdyce le Mer 7 Oct - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeMer 7 Oct - 21:17

Alors que je me remettais doucement de mes émotions, lentement, mais sûrement, comme ils disaient, l'homme qui s'était adressé à moi m'expliqua que de toutes façons, ils n'avaient pas le choix ! Ces gars là étaient venus dans un but mauvais pour eux, peut-être rendaient-ils service à la communauté, mais pas à eux, et l'homme avait raison, pour moi, il ne faisait aucun doute que je préférais ma survie à celle des autres. Tandis que je pensais bel et bien qu'il avait raison, une voix dans ma tête me disait le contraire, suivie d'un mal de tête énorme et d'un bruit aigu qui me rongeait le cerveau, apparement, j'étais la seule des deux à l'entendre, du moins, ce bruit ne me semblait pas réel, à moins que ce ne soit une sorte de bruit que je n'avais jamais rencontré auparavent.

"Je pense que tu n'as pas tort, mais je ne savais pas qu'il y avait une guerre, j'ai lu que la dernière guerre à avoir eu lieu s'appelait la seconde guerre mondiale, durant depuis septembre 1939 à septembre 1945, opposant l'axe, constitué de trois principaux pays directeurs, l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et l'Empire du Japon. Tuant à peu près 60 millions de personnes, cette guerre a mobilisé les armées de 61 nations"

Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais cette information s'était échappée toute seule. Je me rappelais exactement du moment ou j'avais lu ceci. Un récapitulatif de cette guerre dans un journal distribué gratuitement sur Wall Street. Peut-être que cet homme avait remarqué ma capacité à me souvenir avec exactitude de détails moindres, mais peu importe, lui aussi était comme moi. J'écoutais encore ce que disait ce jeune homme, et je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'il avait certainement raison. J'admettais les fait, plus par arrangement que par raisonnement logique. si le monde fonctionnait bien comme il le disait, alors je n'étais pas une criminelle, et tout rentrait dans l'ordre.

"Alors comme ça, la loi nous autorise à tuer parce que nous sommes en guerre ? Mais qui pouvons nous tuer ?"

N'ayant encore eu aucun renseignement sur les textes de loi, je savais bien qu'il en existait, mais je n'aurais sû dire de quoi ils parlaient. Cependant, l'homme en face de moi semblait inquiet, soucieux. Une chose semblait lui échapper, j'avais l'impression qu'il tentait de fuir quelque chose, mais quoi ? Il ne tarda pas à me le dire, en me demandant de partir d'ici avant que d'autres personnes ne rappliquent. Mais si nous n'avions rien fait de mal, pourquoi partir ? Après tout, ce n'étaient que des humains, et personne ne pouvait leur reprocher ce qu'ils avaient fait.

"Mais pourquoi partir ? Je croyais qu'on ne faisait rien de mal ? Je connais un endroit qui correspond à ta description, nous y serons dans une vingtaine de minutes, j'ai ma moto si tu veux monter, mais je n'ai pas de casque"

Le casque était-il obligatoire ? Je n'en savais rien, mais du moins, toutes les personnes que j'avais vu conduire une moto semblaient en porter un. Je plaçai le casque sur ma tête en pensant à ce que disait ce garçon. Nous n'avions rien fait de mal, mais nous devions partir ? A quoi cela rimait ? Je n'en savais rien, mais bizarrement, je lui faisais confiance, après tout, il devait certainement en savoir plus que moi sur le sujet. Puis, il me donna son nom, du moins, je croyais, à moins que Pyro ne soit le nom d'un groupe d'appartenance, ce qui paraissait bizarre, mais ça semblait tout aussi bizarre comme nom.

"Pyro ? C'est ton nom ça ? C'est bizarre comme nom. Le mien, c'est Charity, enfin, je ne sais pas vraiment, en fait, c'est comme ça que ma mère m'appelait."

Je démarrai le contact et me prépara au voyage, assez court qui nous mènerait ailleurs, loin des ennuis qui apparement nous pendaient au nez ! Inconsciente véritablement de ce que j'avais fait, je ne pouvais que faire confiance en cet inconnu qui semblait apparement sur le point de m'aider, en tout cas, il en avait l'air capable.

[Dsl, c'est court, mais j'ai pas des masses de temps et j'ai pas envie de faire des brouillons ni de répondre dans 4 jours ^^]
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeVen 9 Oct - 2:43

La jeune femme paraissait redevenir à un semblant de normalité toute relative. Peut-être que les paroles de John avaient eu l’effet escompté, finalement. De toute façon, il avait été pleinement sincère, pour une fois et n’avait pas adopté un instant son cynisme habituel. Si la gosse lui avait paru moins paumée et surtout moins…bizarre, c’était le mot…Bref, il ne se serait pas gêné pour envoyer une réplique bien sentie. Mais d’une autre côté, sa patience avait des limites et elles étaient vraiment très fragiles. Il ne comptait pas passer la nuit dans le coin et si cette fille n’acceptait pas de le suivre, il n’aurait pas d’autre choix que de la laisser planter là.

Maintenant, elle sortait de sa torpeur apparente et commençait à lui parler...Hein ? Qu’est-ce qu’elle lui assenait de la seconde guerre mondiale ? Ça faisait longtemps que c’était passé ça, non ? John avait de vagues souvenirs des cours d’histoire qu’il avait reçu à l’Institut…Enfin la seconde guerre mondiale était un évènement assez important pour qu’il s’en souvienne. Et puis, qu’est-ce qu’elle avait à lui raconter ça d’une façon tellement…Mécanique. On aurait dit l’un de ses vendeurs dans les pubs de télé-achat qui récitaient de mémoire les arguments de vente implacables. La voix robotisée, monocorde, les détails nombreux et absolument superflus dans la conversation…Comme un écolier qui aurait appris sa leçon par cœur et en récitait chaque mot avec précision…

John haussa les sourcils et ne put empêcher une expression cynique apparaître sur son visage.

« Waou, merci de ses précisions tellement…importantes… Dis donc, t’as mangé un livre ou quoi ? »

Il tilta soudain sur un détail… Il n’était plus très sûr de ce qu’il venait d’entendre, mais la fille avait bien dit « la dernière guerre à avoir eu lieu ». Ce n'était pas possible, il avait du mal entendre…Il espérait que c’était le cas, sinon la fille avait un grave problème de culture générale ou un grave problème tout court. Parce que si elle était restée à la seconde guerre mondiale, dire que cette mutante était un peu en retard était un euphémisme…

« Tu sais, je pense que tu devrais lire d’autres bouquins, et pourquoi pas les journaux… »

Peine perdue, elle ne l’écoutait pas. Et voilà maintenant qu'elle commençait à parler de lois, de droits...Ça allait trop vite pour John, il n'était pas sûr de tout suivre…Une loi qui autorise à tuer ? Il sourit intérieurement tellement l’idée était loufoque. Elle cherchait quoi au juste cette fille, à trouver un pardon à ses actes ? Alors qu’elle venait d’aligner une dizaine de types ? Ce n’était plus très logique tout ça. Pour le coup, s’il avait cru à un moment donné qu’il avait réussi à communiquer avec la mutante, il s’était mis le doigt dans l’œil. Plus elle parlait, plus il se sentait à côté de la plaque. Il finit par lâcher d’un trait :

« Mais tu sors d’où, toi ? On a pas besoin de lois pour tuer, crois moi…Regarde-toi, tu viens de la faire toi-même. Et…»

Ce n’était pas la peine d’insister, la gosse ne l’écoutait pas. Pendant qu’elle débitait son lot d’inepties, elle s’était levée et avait rejoint sa moto. Elle voulait l’amener quelque part, dans un endroit qui ressemblait à ce qu’il avait mentionné, d'après ses dires…Ce qui était loin de le rassurer. Parce qu’après tout, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il ne lui avait parlé que d’un endroit moins fréquenté, non ? Alors dans la grande ville que représentait New York, avec ses innombrables rues et ruelles…Cela pouvait être n’importe où…John hésita…Monter sur cette moto ne lui disait rien…Surtout que même pas quelques minutes avant, cette fille était carrément quelqu’un d’autre…Une assassine sans pitié, une gosse en pleurs sur le sol, une folle furieuse qui posait des questions étranges...Ça serait quoi la prochaine...

Mais malgré toutes ses hésitations, John ne parvenait pas à faire taire la voix dans sa tête, qui lui rappelait que la Confrérie avait besoin de puissants mutants...De gens qui savaient se battre et pouvaient tuer sans pitié...Et ces deux derniers points, nul doute que la jeune fille les remplissaient favorablement.

*Bah, après tout, pourquoi pas...*

Après quelques instants d'indécision, il se décida finalement à suivre, la curiosité l'emportant sur la raison. Il ignorait totalement où ils allaient mais après tout, il était habitué au risque, non ? Et puis ce n’était pas une lavette. Et si quelque chose tournait mal il était toujours à même de se défendre. Et avec un peu de chance, le jeu en vaudrait la chandelle...

Avant de démarrer, la fille lui lança une remarque sur son prénom que John préféra ignorer. Ainsi qu’une autre sur le sien…Charity –est-ce que ça valait mieux que Pyro ?- et un détail sur sa mère. John sentait l'agacement le gagner, il commençait à avoir mal à la tête et il n’insista pas. Il n'avait pas envie d'entendre ces histoires familiales, et de toute façon cette fille parlait trop...Posait beaucoup trop de questions,ça en devenait exaspérant. Au moins, sur la route, ils n'auraient pas la possibilité de discuter.

Il grimpa derrière elle et se prépara au démarrage...
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeVen 9 Oct - 21:27

Le jeune homme, Pyro, venait de dire quelque chose dénué de sens, il me demandait si je n'avais pas mangé un livre ! Je ne savais pas qu'une telle chose était possible, n'ayant jamais vu personne le faire, je me disais bien que ce n'était pas coutûme. Mais puisqu'il disait que cela se faisait, il faudrait bien que j'essaie un jour pour voir ! Etait-ce plus efficace pour retenir les informations ? Je n'en avais aucune idée.

"Ca se mange des livres ? Je ne savais pas ! Et je n'ai jamais essayé du coup ! Quel goût ça a ?"

Puis, il enchaîna en me conseillant de lire d'autres bouquins, plus communément appellés livres. Mais à vrai dire je n'avais pas eu beaucoup de choix jusqu'à présent, je n'avais lu que certaines choses que j'avais trouvé sur des piles de distribution de journaux, dans des bibliothèques et autres sources de documentation, j'en avais aussi beaucoup appris de la part de la télévision, mais on m'avait dit de me méfier de la véracité de ces informations. D'ailleurs, lire n'était pas à proprement parler le mot correct, car je ne faisais que poser mes yeux sur les pages qui s'enregistraient elles-même dans ma tête, repérant les mots-clefs sans pour autant comprendre le contenu, parfois, cependant, je m'interrogeai particulièrement sur la thèse de tel ou tel sujet.

Puis, alors que je lui posais une autre question, cet homme sembla surpris par une telle question, je ne voyais pourtant pas pourquoi ! N'importe qui pouvait ne pas être expert sur un sujet. Nombre de gens qui ne respectaient pas certaines lois selon les journaux, tous ne devaient pas forcément en connaitre le contenu, et comme eux, je n'étais pas forcément censée connaitre ce genre de détails. Mais il me demanda surtout d'où je venais, ce à quoi je décidai de répondre :

"C'est un peu compliqué, la dernière chose dont je me rappelle, c'est d'un laboratoire où j'ai été accueillie par ma mère, et après sa mort, je suis venue en ville, sans savoir vraiment comment faire pour essayer de devenir comme tout le monde. Mais alors comme ça, chaque individu sur Terre peut créer des lois ?"

Cela me paraissait plutôt étrange, mais après tout, pourquoi pas ? Les humains n'étaient pas toujours très logique. Comme la logique de Pyro, qui voulait à présent partir le plus loin possible du massacre dont j'étais en grande partie responsable. Le trajet fût plus rapide que prévu, car je remarquais que la moyenne du trafic des voitures était plus faible. Cela faisait plusieurs jours que je remarquais que le nombre de véhicules sur la chaussée dépendait directement de l'heure. Alors que je conduisais la moto, un mal de tête surgit comme ça m'était déjà arrivé précedement, précédé par un son aigu ne perçant que mes tympans. Je fermais les yeux, sachant que la douleur passerait si je tentais de résister à l'envie de revoir ma mère surgir devant moi. J'ouvris les yeux pour voir la route se dédoubler devant moi. La trafic faible me permettait encore de pouvoir slalommer, mais il m'était impossible de respecter ni-feux-rouges, ni autres régimes de priorités de par ce mal de tête. Même freiner me paraissait impossible, il me fallait juste continuer tout droit, sans m'arrêter en attendant que cela s'arrête. Mais ça ne s'arrêtait pas, ça s'intensifiait Alors que je refermais encore les yeux dans une seconde qui me paraissait interminable. Durant cette seconde, je revis encore ma mère, me prononcer des paroles que je ne comprenais pas encore, apparement, j'étais entre cet état fantômatique et mon état normal. J'étais curieuse de savoir ce qu'elle cherchait à me dire ! Certainement un reproche, encore. Mais il fallait que je me concentre sur la route.

*La route !!!*

J'ouvris brusquement les yeux, me rendant compte que je l'avais perdue de vue durant un temps incertain. J'ouvris les yeux juste à temps pour aperçevoir que je fonçais sur une autre voiture, je freina juste à temps pour éviter la percussion, la moto pivotant légèrement sur la roue de devant avant que la roue de derrière ne se repose sur le sol et que je puisse entamer un virage pour dépasser cette voiture. J'avais trouvé ça marrant de partir brusquement en avant, je n'avais jamais vu personne le faire, mais c'était vraiment l'éclate. Arrivés sur place, nous étions dans une autre zone portuaire assez lointaine et n'ayant aucun lien avec la précédente. De plus, elle fonctionnait principalement de jour et ainsi, ils ne risquaient pas d'être dérangés.

"Voilà, c'est ce que j'ai trouvé, ça correspond à tes attentes ?"

A vrai dire, cette zone portuaire ressemblait vraiment à l'autre, d'autant plus avec la nuit et le froid qui s'installaient. Qu'est-ce qui ressemblait plus à un port qu'un port ? La seule nuance entre ces deux docks, était l'absence de cadavres allongés sur le sol, et la tranquillité apparente, loin de tout ennui, personne n'irait attaquer une fille déjà en compagnie d'un autre mec. Mais ce garçon l'intriguait, qui était-il au juste ? Lui aussi il avait un don ! Et même un plutôt cool, mais bizarrement, je ne me sentais pas attirée par ce don, il m'effrayait assez.

"Alors toi aussi, tu es comme moi ? Et comment tu fais pour vivre parmis tous ces humains que tu détestes tant ?"

Je finissais par être curieuse, comment faisaient-ils pour vivre ? Deux solutions se présentaient à mes yeux, la première consistant à vivre entre eux, la seconde à tenter de s'intégrer. Mais la seconde solution était-elle possible ? Rien qu'à voir comment on me traitait rien que dans la rue, je ne voulais de mal à personne ! Mais pourtant, il ne fallait pas que je reste trop en contact avec les gens, sous peine de leur vouloir du mal et de me confondre avec eux.
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St John Allerdyce

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeMar 13 Oct - 18:59

La moto filait sur la route, à une vitesse bien moins raisonnable que la normale autorisée, et menée avec une sacrée poigne par la curieuse fille. Assis derrière elle, Pyro n’en menait vraiment pas large, il devait l’avouer. Le jeune mutant n’aimait pas se retrouver scotché comme un sac de patates à l’arrière du véhicule, encore moins en tant que passager…John préférait nettement conduire et là, accroché à sa compagne de voyage et secoué comme un vulgaire colis, il ne faisait pas le fier. A chaque moment, leur équilibre se retrouvait sérieusement menacé par les boucles successibles que décrivait la moto pour se frayer un passage au milieu des voitures.

Charity lui parlait mais franchement, il n’avait pas envie de lui répondre. Il évitait aussi de regarder autour de lui, pour ne pas voir de trop près les véhicules qu’ils frôlaient. Soudain, alors qu’il regardait par-dessus l’épaule de la mutante, ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise et son sang ne fit qu’un tour…Bon sang, ils fonçaient droit sur une voiture et apparemment, la fille n’avait pas l’air de s’en apercevoir…Mais qu’est-ce qu’elle attendait pour se pousser ?!

Lentement, comme un film au ralenti, il vit l’impact s’approcher, incapable de fermer les yeux tellement il était subjugué par le choc qui paraissait inévitable…Heureusement pour eux -enfin, pour lui surtout- la moto fit au dernier moment une embardée vertigineuse, qui manqua, de l’avis de John, de leur faire manger le bitume dur de la route. Fortement secoué, le jeune mutant ne put rien faire d'autre que s’agrippa violemment à la conductrice pour éviter de finir comme une crêpe sur la route. Après avoir évité de justesse l’obstacle la moto continua son chemin comme si de rien n’était. Encore sous le choc, Pyro ne réagit pas et se laissa seulement conduire, incapable de rajouter quoi que ce soit, le cœur battant encore la chamade et maudissant cette fichue Charity...Il commençait à regretter d'avoir accepté ce voyage.

Lorsque la fille s’arrêta enfin, il descendit aussitôt, heureux de retrouver le plancher des vaches. Il sentait ses jambes tremblantes qui menaçaient de le laisser choir sur le sol…Son rythme cardiaque s’était un peu trop emballé et il se sentait légèrement défaillant, même un peu nauséeux… Sa gorge était sèche, beaucoup trop sèche, et à cet instant, il aurait donné n’importe quoi pour une boisson rafraichissante. Pendant un instant, il resta immobile à tenter de respirer profondément pour freiner le tournis qui s’emparait de lui. Bon sang, où avait appris à conduire cette gosse ?

« P*t**n, t’es un vrai danger public toi, on a frôlé la mort au moins une dizaine de fois…T’as appris à conduire où ? »

Il ne criait pas mais c'était tout comme...Aucune chance qu’il remonte sur cette machine si ce n’était pas lui qui conduisait. Si cette petite virée devait se reproduire, il avaient de fortes chances de finir encastrer dans un camion ou de foncer dans un mur. Et ça, ce n'était pas une idée des plus attrayantes.

Quelques instants plus tard, il se sentait mieux. Retrouvant un semblant d'équilibre et de lucidité, il s’intéressa à l’endroit auquel elle l’avait conduit..Et ne put s’empêcher de froncer les sourcils en reconnaissant l'endroit. Effectivement, la fille n’avait pas menti, l’endroit était tranquille comme il l'avait suggéré…mais bon, ils n’étaient jamais arrivés que sur une autre zone plus éloignée du port. Pourtant la fille avait l'air sérieuse...Ou alors c'était une rigolote qui jouait extrêmement bien la comédie.

Enfin...Le moins qu’on puisse dire était qu’il n’était pas ravi de se retrouver dans ce coin. Lui, il s’était plutôt imaginé le fin fond d’une ruelle dans un quartier peu fréquenté de la Grande Pomme, plutôt qu’une zone ouverte…Sentant l'exaspération le gagner, il passa sa main lentement sur le visage et poussa un long soupir.

« Heu…Ouais…Ça va faire l’affaire, on dira…'fin, on peut pas dire que c’est la planque du siècle mais bon…On va ranger la moto dans un coin et se faire discret, ok ? »

Pyro ne pouvait pas s’imaginer quel était le raisonnement qu'avait suivi Charity pour les conduire ici…C’était trop…simple. Quelque chose lui échappait. Comme ces étranges questions qu’elle lui avait posées avant de démarrer. Pendant le trajet, John n’avait guère eu le loisir de s’y pencher dessus, concentré qu’il était pour ne pas tomber…Mais à présent ses paroles lui revenaient en mémoire…A propos de livres…Si on les mangeait ? Sur le coup, Pyro avait pensé qu’elle se moquait de lui mais maintenant…Il n’en était plus très sûr. Et puis encore les lois…

« Non, on mange pas les bouquins. Et oublie les lois…Les lois, ce sont les humains qui les posent. Et en général, elles sont contre nous, alors nous on a les notre. »

John parlait lentement, avec une voix hachée, comme quand on explique quelque chose doucement aux enfants...Tout cela ce ne l'intéressait pas. La question principale qui s’imposait à présent à son esprit était de savoir d’où sortait cette fille. Si cela avait un rapport avec toutes les questions qu’elle posait, ses réflexions et ses remarques bizarres…Tout cela sans oublier qu’elle était une assassine en puissance. Avant de partir, elle avait également mentionné la mort de sa mère, un passage dans un laboratoire…Ca se compliquait, toute cette histoire.

Il avait déjà entendu parler de recherches menées contre les mutants, toutes plus ou moins sordides, mais cela pouvait tout aussi bien n’avoir aucun rapport. Il dévisagea la jeune femme, l’air soupçonneux.

« Mais tu sors d’où ? De quel laboratoire tu parles? »

Évidemment, il aurait dû s’en douter, la gamine continuait à lui parler à tord et à travers. Il était temps de mettre les choses au clair.

« Si tu fais référence au fait que je suis mutant, oui, je le suis aussi. Mais la ressemblance s’arrête là. Et ne me demande pas pourquoi s’il te plait. C’est comme ça, un point c’est tout. Et je ne vis pas avec les humains, encore heureux…ou du moins pas quotidiennement. »

Et sans lui donner le temps d’en placer une autre, il ajouta, d’une voix neutre :

« Comme j’imagine que tu vas me demander avec qui je vis, on va faire simple : je vis avec d’autres mutants, tu n’as pas besoin d’en savoir plus pour l’instant. »

Il s’éclaircit la gorge, choisissant ses mots avec soin.

« Et maintenant voyons si t’es aussi douée pour répondre aux questions que pour les poser. Alors raconte-moi qui tu es et comment t’as atterri sur ce dock avant que ces types viennent te ch…viennent te menacer. »

Il avait failli dire « te chercher des noises » mais à la réflexion, il n’avait pas envie de se coltiner une autre série de questions qui risquaient d’arriver en tir groupé. Expliquer ce qu’étaient les noises et où et pourquoi il fallait les chercher, ce n’était pas vraiment le moment. Sa patience n'était pas bien grande et là, il sentait vraiment qu'il atteignait les limites. Il fallait que Charity coopère un peu plus, pour son propre bien et surtout pour ses nerfs en pelote...

Il croisa les bras et se prépara à une nouvelle avalanche d'interrogations et peut-être avec un peu de chance, quelques explications qui l’aideraient à y voir plus clair dans cette histoire…
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Julian Keller

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Julian Keller


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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeMar 13 Oct - 23:07

Ahem,
Excusez-moi de vous interrompre mais...


Bien bien bien, mais c'est que ça s'amuse sans moi par ici dirait-on xD !
Comment ça vous vous demandez ce que je fais là Rolling Eyes ? On ne pose pas de question au MJ bande de petits impertinents, alors retournez à votre moment de romantisme pendant que je réfléchis à la meilleur manière de vous pourrir mes chéris <3.

Charity, ne tire pas cette tête là. J'ai fait part à cette chère Emma de mes projets et elle a paru trouver ça intéressant, alors j'ai fait le pas hé hé hé. Mon cher Pyro, quant à toi, il me semble que tu n'as encore jamais eu droit à une intervention du MJ :D ? *Qui a dit que je n'étais pas MJ que je le bute xD ?* J'ai eu cette idée tout à l'heure, et vous comprendrez que lorsqu'à peine 10 minutes plus tard Charity m'annonce sur msn qu'elle s'ennuie car il n'y a qu'un seul MJ et qu'elle est à l'abri de toute déconvenue, je n'ai pu m'empêcher d'interpréter ceci comme un signe du destin Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] 12231 .

Soit, mais trêve de bavardages inutiles. Toute votre histoire m'a l'air bien louche xD ! Où sont les flics ? pourquoi n'y a-t-il pas eu de course poursuite en moto ? (D'ailleurs heureusement que vous n'y étiez plus dessus, j'aurai fait un malheur sinon 8D !), où sont les larmes et le sang ? Le désespoir et l'amertume ? Aaah, à la trappe car vous vous prévoyiez un petit plan discret de derrière les fagots dock tranquillou hein :D !

Mais ne vous inquietez pas, tonton Julian va remédier à cela xD !
Copyright de la méthode d'intervention :
©️ Charity

Five, Four, Three, Two, One...

LAUNCH XD !



  1. La nuit est tombée désormais, le froid s'installe, les rues ne sont plus sûres. Vous savez, il ne fait pas bon traîner dehors à cette heure-ci, même pour Pyro et Charity. Les psychopathes sont de sortie ce soir, mais pas comme vous pourriez vous les imaginer. Une petite mémère, son caddie, son châton. C'est tout mimi non ? Oui, sauf quand c'est une SDF à moitié droguée et armée de vieux couteaux de cuisine rouillés.
    Prend garde Charity...

  2. La pleine Lune. Non non, ce n'est pas encore Halloween mes chéris, pas encore. Pas de loups garous pour ce soir, ni de Wendigo. Rangez vos balles en argent, ce n'est qu'un troupeau d'animaux sauvages en rut qui s'en prendra à ce cher Pyro. Lui qui se vantait tant de son sex-appeal en flood va nous prouver que ce n'est pas que de la gueule ! Ta jambes risque d'être très prisée par les mâles mon chers ;D.

  3. Le nom de Simon Wincer vous dis quelque chose ? Non ? Normal, Sauvez Willy date de 1994, ça commence à faire vieux. Et si je faisait débarquer un orque au milieu du port hein ? Aaah, ça va me rappeller mon enfance. Je vais faire le remake dont j'ai toujours rêvé : mi Willy, mi dents de la mer... Ahem. Vous allez être trempés mes chers, désolé.

  4. New York, ses ports, ses docks, ses conteneurs... Espérons pour les douanes que je fasse un joli petit 4, ça leur fera découvrir un conteneur plus que suspect, déposé là on ne sait comment, et duquel sortira une flopée de clandestins immigrés. J'espère juste qu'ils vous croiront quand vous tenterez de leur expliquer que vous n'êtes du Bengladesh, ni Hindou, ni mêlés dans cette sordide histoire de trafic de clandestins.
    Clandestinooooo *sbaf* Ahem xD.

  5. Costards noirs, airs de vieux briscards, la gueule cassée. Le cigare au bec, la Thomson noire modèle 1928 "Mafia forever" chargée et en joue, oui, vous ne rêvez pas, Al Capone revient d'entre les morts (il est bien mort j'espère xD) pour assouvir une dernière vengeance inachevée, foi de Sicilien ! Drogue, trahisons, sexe (ça c'est votre partie les enfants, ne me décevez pas s'il vous plaît uu"), scandales, meurtres, tout à la fois dans la dernière scène du parrain 8D !

  6. Aah, le grand large, la mer, ses poissons frais, cette odeur de salé... Vous aimez le poisson j'espère ? Une livraison de bon cabillaud risquerait de vous tomber sur le coin du nez d'ici peu, il serait dommage de ne pas en profiter <3. Bon, certes, pas très frais je vous l'accorde, mais du cabillaud premier choix quand même, hé oui !

  7. Et tandis que la Lune, majestueuse, se lève, illuminant les flots ténébreux de son reflet scintillant, la musique douce et sensuelle de quelques accords romantiques se fait sentir dans l'air du soir. Un violon, des roses rouges, une table pour deux.... Ce dîner italien aux chandelles saura-t-il faire frémir le cœur de nos deux jeunes tourtereaux ?
    Vous avez de la chance, les mariachis mexicanos ont failli être de la partie.

  8. Enfin, l'inévitable, l'incontournable ! LA marque de fabrique de notre chère MJ Charity. Non, non, je ne fais pas ça par vengeance, absolument pas xD *sbaf*.
    TOUT à la fois mes loupiaux 8D !



Maintenant, l'heure est grave. Je vais chercher mon D8 fétiche du bon rôliste que je suis. En fait, mon seul dé à huit faces xD.
J'espère pour vous ne pas faire 8 ! :D
Et pour moi car voilà le post que je vais devoir me taper Oo"

Après délibération impartiale et totalement honnête de ce cher dé à huit faces qui m'a rendu de bons et loyaux services, le verdict EST :


Spoiler:

Et bien, il semblerait que la mafia soit de sortie ce soir là...

« Ambiance cinématographique d'époque, pellicule abîmée, imaginez la scène en noir et blanc, accompagnée par une de ces musique dont les réalisateurs ont le secret. Vous pensiez vraiment que les docks de X-Men Dimension pouvaient être calmes ? Mes pauvres... »



    Alphonse Al Capone, né le 17 janvier 1899 par une sombre nuit d'orage marchait à nouveau parmis les vivants. Comment cela se fait-ce ? Et bien, pauvres fous, croyiez vous réellement qu'il était décédé d'une soit disant crise cardiaque à Chicago ? Non, absolument pas, on est parrain ou on ne l'est pas ! Ce n'était qu'une astucieuse couverture. Figurez vous qu'il s'agissait d'un de ces rares mutants du début du siècle - comment ça comme par hasard ? - doté de quelques pouvoirs mystérieux et secrets dont lui seul a le secret. Chicago n'était peut-être plus sous sa poigne, mais il avait décidé de faire son grand retour parmis le monde des humains dans la grosse pomme. De toutes manières, Chicago c'est devenu ringard depuis les années 70 alors hein ! Toujours est-il que, ce soir, il allait enfin pouvoir régler un vieux compte qui lui restait en travers de la gorge.

    Il remonta sa ceinture bedonnante d'un geste sec et assurée, plus macho que lui, tu meurs. Il avançait de cette démarche fière et mesurée propres aux grands héros de cinéma qui ont leur noms sur Hollywood Boulevard. Le cigare au bec, la fumée dans les yeux, voilà bien longtemps qu'il n'avait pas fumé un de ces cubains de 1938 ! Encadré par deux gorilles en costards noirs et à la gueule cassée, une Thomsom des années 20 édition spéciale "Mafia Forever", il paradait ostensiblement pour que tous la voit. Oui, même Rambo en personne n'aurait pas eu les couilles d'aller se mettre en travers de son chemin à ce moment là. En même temps Rambo c'est du chiqué. Mais n'empêche. A moins que ce ne soit l'odeur du cigare ? Bref.

    Le lieu de rendez-vous avait été fixé à l'avance dans un des docks de la ville, je vous laisse deviner lequel.... Un endroit calme et sécurisé, où ils étaient assurés de pouvoir descendre la mafia de Hong Kong sans même que les flics n'osent intervenir. Il apercevait déjà de loin ces raclures de racailles qui se prenaient pour des caïds Il allait leur montrer tiens. Arrivant au lieu de rencontre, personne ne sembla remarquer la moto et les deux pauvres zouaves qui se tenaient là, presque entre les deux gangs. Sûrement qu'ils ne devaient pas avoir trouvé meilleur endroit pour faire des cochonneries. Il leur dit de sa voix rauque et rocailleuse :


      _" C'est pas pour les gosses ici, foutez le camps les mômes..."




    La tension était à son comble, le silence régna en maître l'espace d'un instant et, si la tension dans l'air avait pu être solide et tomber du ciel, vous vous en seriez pris plein la tronche mes cocos, fois de Julian. Le gang d'en face était de la nouvelle génération, en couleur eux, et bénéficiaient de la toute nouvelle technologie HD ready 36 millions de couleurs, ce dont voulait justement s'emparer Al Capone pour se refaire un lifting avant son grand retour sur le devant de la scène criminelle. Ça allait barder, c'est moi qui vous le dit !

    Ils s'observèrent un long moment, droit dans les yeux, le regard qui tue. Al Capone mit alors son incroyables pouvoir en action et deux bandes noires apparurent en bas et en haut du champ de vision de tout le monde. Le terrifique pouvoir 16:9ème, qui lui octroyait une supériorité garantie contre ses adversaires en n'importe quelles circonstances.

    L'intensité des regards se fit plus lourde encore, les deux chefs de gangs se défiant mutuellement. C'était une lutte à mort, sans merci, impitoyable dans sa grandeur et sa puissance divine ! Un seul faux pas, un seul cillement, et c'en était finit du malheureux. La sueur commença à goutter le long des temps d'Al Capone, c'était qu'il était coriace le bougre, pas de la merde cette technologie HD ! Les secondes s'écoulèrent mais son adversaire ne faiblit pas. en même temps avec ses yeux bridés ils pouvaient êtres ouverts comme fermés que cela ne faisait aucune différence aux yeux du mafiosii.

    La douleur était insupportable, mais, tel le surhomme qu'il était, il fit fi de toutes les difficultés et n'en montra rien. En fin de compte, il aurait peut être dû s'entraîner avant de revenir sur le devant de la scène internationale... Il ne restait plus qu'une seule solution pour se sortir de ce pétrin, dont même le grand Chuck Campbell n'aurait jamais pu rêver ! Son deuxième pourvoir, le pouvoir béni de la bière.

      _"Mouais..."


    Alors, il partit dans un grand éclat de rire rauque et enroué par la fumée ignoble de ses cigare et fit signe d'apporter ladite vinasse bénite. Ses gorilles ne se firent pas prier et, sous l'œil éberlué des Jap" Hong Kongais, il y eut une distribution de bière pour tout le monde. Oui, j'ai bien dit tout le monde, même les deux coquins du fond là bas, qui se cachaient entre deux conteneurs. Et cela parti dans une atmosphère de franche camaraderie.

    Quelques minutes et bières plus tard, ils avaient déjà sympathisé avec ces pseudo yakusa. Mais c'était sans compter sans la fourberie sans bornes de notre parrain. Un par un, les membres du gang adverse tombèrent comme des mouches et furent rapidement jetés à la flotte, agonisant, après que Capone ait récupéré les trente six millions de couleurs HD.

      _"Tss, la vieille technique de la bière empoisonnée. Les jeunes de nos jours...Allez les gars on décolle. La phase une de ma reconquête du monde vient de s'achever."


    Et ils partirent, dans leurs berlines noirs aux vitres teintées, anciens modèles bien sûr. Voyons voir, quelle couleur choisirait-il pour la sienne ?...


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeMer 14 Oct - 22:28

Alors que nous venions d'atterir dans cet endroit, je descendis avec Pyro, qui n'avait pas l'air de se sentir très bien, pourtant, moi, ça allait assez bien. Il me posa alors une question : Ou avais-je appris à conduire ? Il me fallut un moment pour accéder à ce souvenir, mais je m'en souvenais très bien, j'avais appris en regardant quelqu'un le faire !

"J'ai appris à conduire en regardant quelqu'un le faire, pourquoi ? Je le fais mal ?"

Il m'avoua par la suite que ce n'était pas le meilleur endroit pour ce planquer, tant bien que je trouvais que celui-ci correspondait exactement aux critères qu'il m'avait défini. Cet endroit était discret et éloigné du premier, de plus, c'était le plus accessible.

"Désolée, c'est tout ce que je trouvais qui correspondait à ce que tu m'avais dis"

Sur ce, il continua à parler, en me disant que les livres ne se mangeaient pas, dans ce cas, pourquoi m'avoir dis le contraire ? Il fallait aussi oublier les lois ? Mais pourquoi les humains posaient-ils des lois si nous pouvions ne pas les respecter ? Qui entendait-il par nous ? Juste lui et moi ou alors y avait-il d'autres personnes comme lui et moi ? Tant de questions que j'avais à lui poser, lui qui semblait déjà connaitre la vie mieux que moi, alors qu'il m'était presque semblable, il devait à peu près avoir mon âge.

"Si les livres ne se mangent pas, pourquoi m'as-tu dis le contraire tout à l'heure ? Et tu entends qui par nous ?"

Puis le jeune homme entra un peu plus dans le vif du sujet, en voulant savoir de quel laboratoire je venais. Je n'en avais aucune idée, mais un seul mot apparaissait à mes yeux à ce moment : Victor Falls. Je me souvenais que c'était assez loin d'ici, j'avais mis un bout de temps à moto. J'avais alors vu défiler nombre de panneaux, dont l'un qui disait que je me trouvais sur la route 66.

"Le laboratoire dont je me souviens se trouve à Victor Falls, Etat de Washington"

Mais alors que je lui avais posé la question plutôt, Pyro sembla décider d'y répondre maintenant, disant que lui, ne vivait pas avec les humains, il y avait donc un autre monde que celui des humains ? J'était curieuse de prendre connaissance d'une telle chose ! Aussi loin que mes souvenirs remontaient, je n'avais cessé de me demander ce que signifiait tout cela ? Pourquoi les humains étaient-ils fous ? Et la perspective d'aller sur un autre monde, loin des humains, me réjouissait particulièrement.

"Quelque soit le lieu dont tu me parles, emmènes-moi ! Je ne me sens pas à l'aise ici, je sens qu'une autre vie m'attends quelque part, et je sens que tu es une sorte de passage pour m'y mener ! Aides-moi, je ne veux plus de cette vie !"

Puis Pyro me surprit fortement en prenant les devant et en me posant une question à laquelle moi-même je ne pouvais répondre. Qui j'étais ? Je ne le savais pas moi-même. Il y avait d'autres gens, quelque part, qui en savaient plus sur moi. Mais celle qui en savait le plus parmi ceux-là, je l'avais tuée. Comme à mon habitude, dès que je commençais à réciter quelquechose que je savais, mon regard se figea dans le vide tandis que je pris un ton rauque et rythmé, pour dire :

"j4h5m44, Réveil dans le laboratoire, Victor Falls, Washington. Puis, entrainement intensif, cause : je sais pas, puis, apprentissage de la lecture et de l'art du combat, j4h1m30, documentation sur une machine appelée 'ordinateur', puis, j3h20m12, apprentissage du combat, puis, démonstration capacités de combat, j3h2m46, effacement des données et évasion organisée par Emerson Sarah, diplômée en sciences biologiques à l'université Harvard, session 1974, cause : Point de vue différent avec son supérieur, nom inconnu, j2h23m56, arrivée au motel 'Palace', Seattle, Washington, j2h21m20, meurtre de Emerson Sarah, par Charity, nom de famille, inconnu, présumé Emerson, j2h20m40, meurtre d'un motard, nom inconnu, apprentissage, conduire moto, j2h01m04, arrivée, New-York City, état de New-York."

Je continuais ainsi jusqu'à en venir au moment où j'arrivais sur le port, après cela, mes yeux reprirent leur regard habituel, et ma voix son timbre d'origine. Consciente du récit que je venais de faire, mais pourtant impressionné par une telle émotion, je continuais, d'une attitude normale, du moins, de mon point de vue :

"Je t'ai dis tout ce que je savais, je n'en sais pas plus que ça, et saches que..."

Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase que plusieurs individus, apparement faisant partie d'un même groupe, car ils portaient tous la même tenue, un costard noir ou rayé en long, une chemise blanche et une cravate noire, avec un chapeau noir ou rayé. Ils n'avaient pas l'air net et semblaient attendre quelque chose. Moi qui croyait cet endroit tranquille. Je regardais alors l'autre groupe arriver. Eux, se ressemblaient tous dans leur ethnie. J'avais appris qu'une éthnie était un ensemble de personnes originaires d'un même lieu, ou continent. Faisais-je partie de la même ethnie que Pyro ? Bonne question. Je remarquais la situation un peu délicate et la sueur qui perlait sur le front de ses gens. Tandis que je commençais à me mettre à leur place, tant de peur ne pouvait que m'affecter. Ainsi, je commençais déjà à plonger dans leur peau et à me sentir mal à l'aise, paranoïaque, voyant la mort à chaque moment, quel était ce sentiment étrange ? Peu importe, il allait se passer quelque chose, je le sentais. Mais tout à coup, je vis apparaitre deux bandes noires, obstruant mon champ de vision qui ne voyait d'ailleurs plus que le noir et blanc, tandis que je me mis à entendre une musique bizarre.




Puis, tout se passa très vite, je n'eus même pas le temps de le remarquer, qu'il avaient déjà tous ouvert un carton rempli de bouteilles marrons avec marqué "Sicilia" dessus, qu'ils distribuaient à tout le monde, même ceux d'en face. Cela me paraissait bizarre, un instant auparavent régnait la peur et le défi tandis que maintenant, l'ambiance était plutôt à la bonne humeur. Lorsque l'on m'invita, avec Pyro à les rejoindre, je n'osa pas refuser, bien qu'un peu dérangée (Plus que d'habitude) par cette intrusion dans notre discution.

"Allez ! Culs sec les gars !"

Lorsqu'on m'offra une bouteille, je ne refusai pas et l'accepta, me demandant quand même comment l'ouvrir, tandis que d'autres faisaient ça avec leurs dents, une petite cuillère, ou bien en cassant le fût sur la tête d'un autre type. J'essaya la première solution qui fut assez douloureuse. Tandis que je préférais tenter la troisième car je n'avais pas de petite cuillère. Lorsque j'ouvris la bouteille, une odeur âcre s'en échappa, une odeur qui me déplaisait fortement. Mais pas mal de personnes avaient déjà bu leur bouteille entière et en redemandaient. Je mis pas mal de temps à examiner la bouteille et son contenu, que je trouvais par ailleurs étrange, jamais je n'avais vu quelque chose comme ça. Au bout d'un moment, pendant lequel j'avais examiné la bouteille, j'entendis :

"Mais tu vas boire oui ?"

Avec la surprise, je lâcha la canette, qui explosa au sol, en relevant la tête, je vis un mec me regarder d'un air à la fois méchant et inquièt, presque en voulant me forcer à boire, mais pour le coup, c'était plutôt râté. Au loin, j'aperçevais, en même temps, quelques personnes, toutes de l'autre gang, tourner de l'oeil et s'évanouir. J'eus à peine le temps d'échanger un regard avec Pyro pour tenter de savoir si lui aussi avait compris la même chose que moi, et déjà, je me disais que ces mecs qui avaient tenté de nous tuer, risquaient de le regretter cher.
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St John Allerdyce

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St John Allerdyce


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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeLun 26 Oct - 2:25

[Rhaa, je vous déteste vous deux...Allez, bonne lecture...xDDD]

A priori, Charity n’était pas vraiment une de ces personnes qu’il aurait pu qualifier de perspicace et avertie...Pyro avait connu et fréquenté des filles pour le moins étranges mais là, on frôlait les inepties...A moins que toutes ses paroles ne soient le fruit d’une certaine naïveté. A cet instant précis, le jeune mutant n’en avait aucune idée de la raison véritable...Et franchement, il s’en moquait pas mal. Il lui jeta un regard en biais et afficha un petit sourire parfaitement hypocrite.

« C’est une question rhétorique, pas vrai ? »

C’était tout ce qu’il avait trouvé à répondre à la mutante. Encore une fois, ses questions lui prenaient complètement de court. Charity continuait son curieux manège, à savoir ce comportement si ambigu : des paroles qui disaient clairement « Je me fiche de toi et ça m’amuse » et une attitude qui au contraire prônait un étonnement sincère et franc. John encore une fois ne savait que penser, dérouté qu’il était par toutes ses interrogations dont elle ne semblait pas se lasser.

Pas besoin d’une réflexion philosophique intense pour répondre à la question de la mutante. Alors d’accord, nul doute qu’on apprenait par l’exemple, mais de là à s’initier à une chose aussi complexe que la conduite sur une telle moto, il y avait quand même une sacrée différence, et pas des moindres...

Il hésita successivement à répondre une remarque sarcastique, une réplique bien sentie, une explication logique puis un oui sec et définitif afin de mettre fin à la conversation...Pour finalement ne rien répondre. Il n’aimait pas s’étendre en longs débats ni en conversations inutiles, alors il contenta de toussoter en murmurant une réponse vague. Un balbutiement qui ne ressemblait ni à un oui, ni à un non...En fait, cela ne s’apparentait à aucun mot connu du dictionnaire, ni à aucune langue quelconque. Tant pis si Charity ne comprenait pas ce qu’il voulait dire, il n’avait pas le cœur à se lancer des explications interminables et sur un cours du code de la route. Tout comme il n’avait pas en plus envie de s’attarder sur le choix discutable de sa soi-disant planque.

Il ne se sentait pas rassuré. Evidement, ce n’était pas de la peur, ce qu’il ressentait. Non, on ne pouvait pas vraiment dire que St John Allerdyce était un froussard. Il avait certes bien des défauts mais la peur et l’appréhension n’en faisaient pas partie. A côtoyer chaque jour de dangereux criminels et de puissants confréristes, il avait appris à dompter ses craintes. On ne partait pas en guerre la peur au ventre. Seulement, cela ne voulait pas dire non plus prendre de risques inutiles. Avec le temps, John avait gagné un semblant de réfléchi –lui-même s’étonnait encore parfois de ce changement- et désormais ne fonçait plus tête baissée. Bien sûr, le fait qu’il ait suivi Charity ne comptait pas comme l’exemple parfait de cette maturité gagnée...Le goût du risque sans doute...On ne perdait pas les bonnes habitudes...

Déjà il cherchait du regard un endroit pour cacher la moto, évaluant mentalement les espaces susceptibles de se trouver à l’abri des regards indiscrets, au cas où quelques curieux s’aviseraient de venir fouiner dans le coin. Heureusement pour eux, le dock offrait un éventail de possibilités assez large. Près de lui, Charity s’excusait déjà de ne pas avoir mieux trouvée et il tenta de la faire taire d’un geste impatient.

« C’est bon. Maintenant qu’on est là, on fait avec. »

Il ne mentait pas...Ou presque. Après tout, en y mettant un peu de bonne volonté, l’endroit conviendrait. A cet instant, s’il s’était cru libre de la logorrhée infatigable de la mutante, il se détrompa vite. Charity continuait sur ses deux sujets favoris du moment, les livres comme plat de résistance et les lois...Encore à se demander si on mangeait les premiers et si on suivait les autres...Difficile de savoir ce qui lui passait réellement par la tête, à cette môme. Apparemment, elle bloquait encore sur l’expression « manger les livres »

« Tu sais, je crois que je vais t’offrir le code civil, un joli livre très intéressant mais très indigeste...Ca répondra à pas mal de tes questions... Mais en gros, peu importe ce que je t’ai dit, les bouquins ne se mangent pas. Et nous, ce sont les mutants bien évidements. Comme tu as pu voir, les humains nous portent pas dans leur cœur. Et s’ils peuvent pas nous attaquer directement, ils le font en posant des lois qui nous rendent la vie difficiles.»


Il soupira exagérément, signe plus qu’évident qu’il en avait assez. Charity lui pompait l’air indubitablement et s’il n’avait jamais réussi à atteindre un tel degré de patience et de cynisme contenu avec quelqu’un, c’était uniquement parce que la mutante se détachait du lot. Et pourtant, des types louches et pas clairs, il en avait rencontrés par dizaines. D’un ton ferme, il ajouta :

« J’espère que ça répond à ta question. Vraiment. »

Inutile d’épiloguer encore longtemps et de poser d’autres questions, n’est-ce pas ? Après tout, c’était maintenant au tour de la fille de répondre aux siennes, tâche dont elle s’acquitta de bonne grâce, à la grande surprise de Pyro. Il se réjouit, enfin satisfait qu’elle se décide à lui parler d’elle.


« Tu viens de Washington ? Mais...Comment t’as atterri ici ? »

D’autres questions lui venaient à présent à l’esprit. Comme par exemple se renseigner sur ce qu’elle entendait exactement par laboratoire. Une chose était sûre, elle n’y avait pas travaillé, ça se serait vu quand même. Et que voulait-elle exactement dire quand elle parlait d’avoir été recueillie? Faute de réponses claires et logiques, le jeune mutant nageait dans l’incompréhension la plus totale. Mais il n’eut pas le temps de poursuivre sa réflexion. Quand il annonça à la jeune fille qu’il vivait avec d’autres mutants, celle-ci eut de nouveau une réaction des plus étranges. Elle se mit à l’implorer soudain, elle voulait qu’elle l’amène avec lui. Devant une telle excitation, John ne put s’empêcher de reculer de quelques pas. La fille semblait soudain prête à partir avec lui... quand j'étais Cela ressemblait plus à un appel au secours qu’autre chose et John s’inquiétait de ce soudain revirement de situation...Fallait-il y voir un danger potentiel dans ce nouveau comportement...Pourquoi semblait-elle si pressée de l’accompagner ? Et qu’entendait-elle par une sorte de passage ? Encore autant d’interrogations sans réponse une fois de plus...Cela commençait à devenir agaçant.


« Tu veux que j’t’amène ? Mais tu sais ce qui t’attend au moins ? »

Alors qu’il la questionnait, dans l’espoir d’en apprendre un peu plus, la jeune femme se figea soudain. Les yeux perdus dans le vide, comme terne et sans vie, elle semblait fixer quelque chose que John ne parvenait pas à définir...La même attitude bizarre qu’elle avait eu lorsqu’ils étaient encore sur l’autre dock, lorsqu’elle avait crié à des gens qu’elle seule semblait voir. Pendant un court instant, le jeune mutant craignit qu’elle ne retombe dans cet était d’hystérie mais la réalité fut tout autre. Sa voix se fit froide, comme légèrement enrouée...

Et elle commença à parler. Ou plutôt à débiter une source d’informations. Elle parlait d’entrainements, d’apprentissage, de déplacement et même de meurtre...Lentement, elle paraissait retracer tout un programme, dont les moindres parties semblaient enregistrées et soigneusement définies. Et également codées dans ce qui paraissait être un repaire temporel...JHM ? Jour, heure, minute...C’était la seule explication logique pour cette succession de faits qui remontaient tout juste à...Quatre jours, s’il avait tout compris et prenaient fin à cet instant précis, leur arrivée sur ce nouveau dock après leur folle virée en moto. Quatre jour pour un programme bien rempli, pourtant, avec à la clef, plusieurs meurtres, dont une seule victime avait gagné le droit à être nommée...Sans doute une personne importante... Pyro n’avait pas tout compris, les informations étaient arrivées trop vite. IL avait seulement retenu un nom...Sarah Emerson. Ce nom ne lui disait absolument rien. Pas plus que le reste d’ailleurs.

Charity continuait à parler et il s’apprêta à lui couper la parole pour lui demander de plus amples précisions quand un bruit de pas l’interrompit. Il se retourna aussitôt et aperçut un petit groupe qui se dirigeait vers eux. Encore des misérables humains...Des policiers peut-être...Peut-être que quelqu’un les avait dénoncé...Non, ce n’était pas possible. A force de chercher un endroit sûr et de fuir les autorités, il finissait par sombrer dans la paranoïa la plus complète. Pourtant, ce n’était pas son genre, fuir devant le bagarre et le danger. Après les quelques secondes d’hésitation et de confusion, il se redressa, de nouveau gonflé à bloc et fixa les nouveaux venus.
Ils étaient trois, tout de noir vêtus, une couleur des plus discrètes pour la sombre soirée s’annonçait. Encore une bande de mafieux qui venait dealer leur marchandise... Pyro ne le savait pas encore mais il n’était pas très loin de la vérité. D’ailleurs l’autre gang se ramenait déjà au rendez-vous. Il ne bougea pas, se contentant d’observer les nouveaux venus. Sa main titillait déjà le cuir de son lance-flammes accroché à sa main. Mais le type du milieu, un inconscient en puissance, les avait déjà aperçus, et de sa voix grave, il les héla et leur enjoignit, avec une politesse digne de la sienne, de débarrasser le plancher dans les plus brefs délais.

A s’entendre appeler môme et gosse, le sang du jeune mutant ne fit qu’un tour et son taux de testostérone s’éleva d’un coup pour atteindre des niveaux qui frôlaient dangereusement l’overdose. Non mais pour qui il se prenait ce vieux crouton ringard ? Il se prépara à le rembarrer dans les règles, et avec toute la subtilité dont il était capable, lorsque soudain, un revirement inattendu se produisit et le cloua sur place. Sous ses yeux éberlués, une musique se fit entendre...Une de ses vieilles bandes sonores de western de l’époque. Cela lui disait bien quelque chose mais il ne parvenait pas à se souvenir du titre. Qu’importe...Il y avait des choses bien plus importantes.

De toute façon, il n’eut pas vraiment le temps de se poser trop de questions. Devant lui, le ciel et le sol s’assombrirent soudain d’une façon curieuse...Ce n’était pas vraiment de l’ombre, c’était plutôt comme si deux larges bandes noires avaient envahi le panorama en face d’eux. Focalisé sur la rencontre et l’affrontement qui semblaient imminents, Pyro remarqua un détail des plus curieux...Un gang semblait singulièrement...manquer de couleur. Et ce n’était pas la lumière qui lui faisait défaut...

Devant un tel phénomène, John ne se posa pas de questions existentielles. Il était clair qu’ils avaient à faire à des mutants. Des porteurs du gène X avec des pouvoirs certes très étranges, mais il avait déjà vu pire...A côté de lui, Charity n’en menait pas large, un peu comme si elle se laissait gagner par l’ambiance malsaine qui régnait. Lui-même n’était pas vraiment rassuré. Ce n’était plus de simples humains qu’il allait affronter mais des êtres de sa caste, aux pouvoirs et à la puissance encore inconnus.

Les deux bandes étaient proches à présent. Pendant quelques instants, seules la peur et la tension furent palpable, le danger était à son comble. John préféra rester en dehors du conflit. Avec un peu de chance, les adversaires s’entretueraient et leur laisseraient le champ libre pour se tirer de là en vitesse. Les deux camps s’affrontaient du regard...Et ça bougeait pas des masses, tout ça. Le calme avant la tempête sûrement. Bientôt on entendrait les balles siffler, les insultes fuser et les corps tomber...et la prudence dictait à Pyro de rester bien sagement là où il était.

Il n’avait pas envie de déguerpir pour autant...Envie de voir un peu de bagarre peut-être...Ou d’en apprendre un peu plus sur ces mystérieux prétendus mutants. Mais à son grand étonnement, rien de tout cela ne se produisit...Les men in black sortirent soudain leur attirail de guerre...Pas d’armes, pas de couteaux... Seulement des caisses de bières, qui eurent aussitôt fait de passer de main en main, sous les yeux éberlués de Pyro qui n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. Des trafiquants qui trinquaient à la bonne franquette, c’était loin d’être tout à fait normal...

Mais le jeune mutant n’était pas au bout de ses surprises...Celui qui semblait être le chef des trois lascars se tourna vers eux, et d’une voix grave, les invita à se joindre à eux (alors qu’il venait pourtant de leur indiquer de déguerpir...). John n’était pas du genre à reculer devant le danger, et il était somme toute plutôt curieux. Alors qu’il s’avançait, un rayon de lumière sorti d’on ne sait où –sans doute d’un projecteur quelconque qui passait justement par là...- illumina brièvement le visage de ce type. John fronça aussitôt les sourcils...Ce type, il le reconnaissait, et à la vue de la grande cicatrice qui ornait son visage, il n’y avait pas de doute possible... Il n’y avait que deux balafrés qu’il avait vus à la télé. L’un était ce gnome qui faisait le mariole sur son balai et qui portait des lunettes encore plus ringardes que le pseudo cuisinier des français...L’autre, c’était le fameux chef de la mafia, Al Capone. Et nul doute que le type qui leur faisait face était le fameux Scarface. John s’était assez intéressé à ses moments perdus à l’histoire des plus grands criminels et enfin...Bref, il avait reconnu le fameux mafieux, censé être mort en 1947 et qui avait pendant de longues années fait couler des rivières de sang et d’encre...

Lentement, il s’avança pour rejoindre, Charity à ses côtés et enjamba la bande noire pour passer de l’autre côté. Il n’eut pas besoin de se baisser pour éviter celle du haut...Après tout, John atteignait tout juste la moyenne en terme de hauteur. Il ne prêtait pas attention à la jeune fille, concentré qu’il était sur l’homme. Après toi, quoi de plus normal...Ce type était censé être mort depuis plus de cinquante ans...Mais ce que venait de voir Pyro le confortait dans l’idée qu’il avait bel et bien affaire en un mutant...Ce qui en soi pouvait expliquer cette résurrection soudaine et cette étrange longévité...L’homme semblait bien fringant...

Devant cette légende vivante qui se tenait devant lui, John sentit l’adrénaline infiltrer rapidement son corps. Transporté dans cette atmosphère de vieux films où la vie et l’existence des gens ne tient souvent qu’à une lasse de billet et à quelques paroles sortis tout droit de la bouche d’un vieux zigoto, Pyro s’approcha d’Al Capone. Sa crânerie naturelle avait repris le dessus et les quelques hésitations et soubresauts de conscience et de survie qu’il avait pu avoir auparavant s’étaient déjà envolés.

Néanmoins, il restait tout de même sur ses gardes. Se faire inviter à une bière, en plein milieu d’un deal...C’était pour le moins étrange. Parce qu’à vrai dire, de loin, les deux jeunes mutants devaient ressembler à un couple venu se fricoter à l’abri des regards indiscrets...Et Al Capone qui distribuait de la bière à un gang rival et à deux adolescents boutonneux en pleine phase de dépucelage (ce qui était évidement faux...), c’était loin d’être très crédible...Et de toute façon, rien qu’à voir la démarche et l’allure du mafieux, cela ne faisait que confirmer les craintes du confrériste. Il lui fallait feinter à présent...Et pour Pyro, il n’y avait pas trente-six moyens d’y arriver. Il se redressa, bomba le torse, prenant un air blasé, l’air du type qui ne se sent pas menacé, et lâcha d’un ton sec :

« Et le vieux, met la en veille, ici le macho c’est moi...P’t*in comment t’assure pas...Genre, N’York, c’est pas assez grand...T’dois juste venir ici, alors q’moi, je viens ici pour emballer une gonzesse...Ouais j’sais, elle paie pas de mine mais c’est tout ce que j’ai trouvé pour ce soir. En même temps, si tu voyais le style petite maison dans la prairie qui me court après, tu f’rais pareil...’fin bref... ».

D’accord, c’était peut-être stupide mais au moins, il passerait pour le gamin stupide et inconscient (qui a dit que c’était vrai ?!). D’ailleurs, cela sembla marcher. Al Capone le fixa d’un air soupçonneux, mais ne rajouta rien. Apparemment, éliminer les gêneurs ne faisait pas partie de ses projets immédiats...Tout cela était bien étrange...Quelques instants plus tard, ils étaient tous assis en cercle, chacun avec une bière à la main. John, encore peu rassuré regardait sa bière avec méfiance. Il n’était peut-être pas une lumière, mais il avait quand même un minimum de lucidité et de perspicacité. Nul besoin de dire qu’il n’allait pas toucher à cette boisson, qui savait ce qu’elle pouvait contenir... Il lui fallait trouver une parade pour éviter de boire et éviter de réveiller les soupçons. Une idée lui traversa soudain l’esprit et il toussota pour prendre la parole. D’un ton jovial, il lança :


« Oh la dernière fois que j’ai pris une cuite avec des packs de bière, c’est quand j’étais avec un bon pote à moi …Enfin, pote…Bon, l’un des rares à pouvoir me supporter dans la maison de fous où je vivais...D’ailleurs, j’ai bien fait de la laisser celle-là...Enfin bref, laissez-moi vous racontez cette histoire... »

Là, d’un seul coup, il se passa quelque chose d’hallucinant...Le temps commença à s’allonger...Ne demandez pas pourquoi, sans doute un bug du 16/9ème...Ou du grand écran... Enfin bref, John était parti dans son récit. Sûr que tout le monde l’écoutait, il prit la parole d’une voix solennelle :


« Alors imaginez-vous un dimanche soir, confortablement installé sur votre canapé. Demain vous bosser...Et vous n’avez pas envie de faire quoi que ce soit. Alors...coussins dans le dos, pieds sur la table, télécommande sacrée dans la main...Vous écrasez le bouton ON de ce cher appareil sans lequel vous ne pourriez sûrement pas vivre. Et là vous zappé les chaines...Grey’s Anatomy, la Petite Maison dans la Prairie, Prison Break et Inspecteur Derrick...Ouais, y’en a pour tous les goûts. Bref, devant ce choix oh combien draconien, vous ne parvenez pas à vous décider. Alors vous terminez sur une petit chaine inconnue, qui vous propose une nouvelle série... qu’elle vient d’acheter pour une poignée de cacahuètes à l’éléphant Dumbo de la firme Disney...Saluons au passage le retour au style des vieilles séries des années 90, quand les répliques des acteurs, déclamées par autant de talent qu’en aurait été capable un aspirateur, déclenchent une vieille cassette de rires préenregistrés, qui provoquent toutefois chez le téléspectateur, ne serait-ce qu’un petit sourire voire plus, puisque son cerveau à cet instant précis, est aussi vivace que le cerveau d’une groupie adolescente en train de mater High School Musical...


Donc pour en revenir à notre affaire... Vous aimez les séries à grand rebondissements, les extraterrestres qui débarquent sur terre et qui vous font frémir d’horreur, les courses poursuites avec la police qui vous tiennent en haleine ? Eh bien, je suis au regret de vous annoncer que vous n’aller rien trouver de tout cela...Non, Legal Custodians -c’est le titre- n’a rien de tout cela...On n’est pas sûr que cela ait un quelconque intérêt d’ailleurs... »

Alors qu’il commençait son récit, Pyro se retrouva soudain propulsé quelques mois en arrière et fit mémoire. Dans le parc derrière l’Institut, tout était calme à cette heure avancée de la nuit. Tous les habitants de l’école mutante étaient couchés, tombés dans les bras de Morphée depuis un bon moment déjà et respectueux des strictes règles de l’endroit qui interdisaient de sortir des chambres après une certaine heure...Tous ? Non. Dans le parc, donc, deux individus...Irréductibles fêtards et rebelles, deux loustics avaient décidé de sauter les règles, comme ils aimaient le faire et s’étaient retrouvés pour descendre quelques bières ensembles, comme deux potes. Lui et Logan, les deux indisciplinés de l’Institut. Deux solitaires qui avaient cherché à fuir le temps d’une nuit les entrainements et les règles stupides.

Evidemment, pour des grands buveurs comme eux, les quelques bières n’avaient pas suffi...Ils s’étaient descendus bien plus que la quantité recommandée par les autorités...Pas très grave, après tout personne ne comptait prendre le volant ensuite. Le seul hic, c’était que les événements de cette fameuse soirée étaient à présent plus ou moins flous dans sa tête... Plus moins que plus, d’ailleurs... Normal, avec la quantité d’alcool dans le sang qu’il se trainait ce soir-là, les rares souvenirs qu’il lui restait revenaient vagues et pas forcément dans le bon ordre chronologique...Il se souvenait de la fraicheur agréable de la nuit, des cadavres de bières qui s’étalaient en désordre tout autour de lui...Et du délire que seuls deux types bourrés pouvaient se permettre...Parce que pour imaginer un pire scénario, il fallait vraiment en tenir une sacrée couche. Entre deux bonnes de rigolade, Logan avait lâché l’idée...Une idée des plus saugrenues, il fallait l’avouer mais de temps à autre ça ne faisait pas de mal.

Comme s’il y était, la canette effectua soudain une parabole parfaite avant de retomber dans un bruit métallique contre une pierre quelques mètres plus loin. Serval lâcha un gros rire tonitruant.

« Bref...Mettons-nous dans l’ambiance, mon p’tit gars ! On lance la page de pub, inutile comme d’habitude pour rasoirs féminins et autres déodorants divers, et voilà...Le générique apparaît... Rien de bien transcendant...Une musique dite moderne, chantée par une poupée refaite, style Lorie, pour annoncer la présentation des personnages principaux, c'est-à-dire nous...Le premier à apparaître, toutes griffes dehors... »


« James Omelette, dit Logan, videur dans une boite du centre de New York, plus large que haut... Combinaison lycra ultra moulante, cheveux hérissés sur la tête... Vient ensuite le mec mignon, dragueur, beau, intelligent...Le beau gosse de la série, en somme. C’est à dire moi... »

« Si beau gosse, ça veut dire rase-moquette et quasiment imberbe, pourquoi pas...Donc Pyro est un glandeur de première et traine toute la journée...Quand il ne comate pas sur le canapé devant la télé, il s’occupe d’activités illégales, nous ne nous étendrons pas sur le sujet...Un loser en puissance, au fond. Bref, ces deux types que toute oppose, à priori, sont colocataires. Nous sommes quelques années dans le futur. Pas de soucoupes volantes ni de trucs bizarroïdes comme on voit dans les films. Le monde est come on le connaît à présent, juste un peu plus abîmé mais rien de bien trop grave. Sinon les impôts et les c*** existent encore, malheureusement. Bref, tout commence au petit matin d’un jour de printemps. Un jour comme les autres. Alors qu’il rentre du boulot, Logan est soudain accosté par un drôle d’individu qui sans poser de questions, lui remet un panier entre les mains et s’enfuit aussi sec après lui avoir laissé un colis...L’odeur est indescriptible... »

« Un peu comme quand tu sors de la salle de sport ? Ok, ok..J’ai rien dit, rentre tes griffes !»

« Mouais...Donc...Dans ce panier, à la grande surprise de Serval, y’a un gosse...Ouais un gosse...Passons les détails inutiles. Donc, Logan revient dare dare à la maison, en tenant ce couffin improvisé à bout de bras. On sait jamais, si ça mord. »

« De toute façon, si Logan savait s’occuper d’un gosse, ça se saurait. »

« Pas de bol pour lui, Pyro non plus...Du coup, il se retrouve avec deux gosses à la maison. Il va pouvoir demander les allocs, tiens. ‘fin bref...Une fois dans leur appart...Non, leur villa plutôt. On délire, alors on va rien se refuser. Donc on reprend...Logan se ramène et déballe le paquet. A l’intérieur, il y a donc le gosse...J’aurais été tenté de dire avec deux bras et deux jambes comme tous les autres, mais non. Après un rapide coup d’œil, faut se rendre à l’évidence...Le gamin est pas vraiment comme le reste, c'est un véritable légume. Il voit pas, il parle pas, il peut pas bouger. Et là, c’est le début des emm*****. Déjà faut le nourrir et le changer ce môme...Erf..Logan laisse ça aux soins de Pyro et regarde juste. »

« Pourquoi je devrais faire ça moi ? Tu viens de dire en plus que je savais pas m’occuper des gosses..’fin...Déjà, faudrait des couches...Alors direction le supermarché. Tu nous imagines tous les deux en train de faire les courses, genre petit couple, à pousser notre caddie entre les rayons ? Pas moi...Mais enfin...Tête du responsable de rayon lorsqu'on lui demande s'il a des couches sans trous pour les jambes...


«J'vais pas faire les courses moi..Je reste à la maison à m'occuper des papiers d'adoption. Pas besoin d'Ally McBeal, j'ai des arguments convaincants pour le juge...Enfin bref, avec le temps, on commence à s'attacher à ce gosse. C'est vrai qu'il a pas du avoir une vie facile...Un peu comme nous, au fond...Bah...Dire que les gens sont capables d'abandonner leurs enfants...Nous on serait des tuteurs forts, tiens, pas comme ces imbéciles qui prennent pas leurs responsabilités...Pourtant tout le monde mérite sa chance, non? Je m'imagine déjà me lever la nuit pour le calmer...Toi tu serais trop crevé, tu tiendrais pas le coup...»

« C’est vrai, tu ferais ça pour moi ? »

« Oublie ce que je viens de dire... »

« Et là, on a jamais su la fin de l'histoire parce ce que Logan était vraiment trop à la ramasse...Trop bourré, ça expliquait cette gentillesse et cette défaillance soudaines. Voilà donc...Sinon, c’était le premier et dernier épisode pas fini de cette merveilleuse série qui aurait sans aucun doute fait un malheur auprès des grands producteurs américains... »

A présent, tout le monde le fixait, l’air hébété...Il y avait de grandes chances qu’ils le prennent pour un fou, étant donné l’invraisemblance de ce qu’il venait de leur raconter. Et sa collègue, la petite Charity, il n’imaginait même pas ce qui pouvait lui passer par la tête en ce moment. Il imaginait déjà les rouages qui lui servaient de cerveau et les questions qu’elle allait lui poser ensuite...Quoique, vu comment elle s’acharnait sur sa bières, pas sûr qu’elle ait entendu quoi que ce soit...Il avait songé à la mettre en garde mais apparemment, ce n’était pas la peine. Rien qu’à voir l’air dégoûté qu’elle arborait devant sa boisson, il était sûr qu’elle n’allait pas la boire...Soudain, un des types lui enjoignit de boire d’un ton violent. Ce n’était pas une bonne idée de parler comme ça à une assassine en puissance, mais évidemment le type devait être loin de se douter du danger que représentait Charity...John la vit lâcher aussitôt sa cannette. Il songeait déjà à la calmer lorsque soudain il entendit autour de lui des bruits sourds. Un simple coup d’œil lui apprit que les membres du gang rival venaient de tomber à terre...Inutile de demander ce qui s’était passé...Il se tourna et échangea un coup d’œil avec la jeune mutante. Aucun doute quand à ses intentions...Elle aussi avait senti le danger. Il esquissa un vague sourire et d’un simple geste de la main, lui céda le passage.

« Mais je t’en prie, fais-toi plaisir. »
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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeDim 1 Nov - 1:44

[HRP : Et voilà ! Le travail de toute une vie (Ou presque), rien que pour tes beaux yeux ! Mdr
5000 mots pile, et pas un de plus ! Bonne lecture !]


Bien que je fus très intelligente, du moins, plus que la moyenne, j'avais encore du mal à comprendre les rouages de la langue qu'utilisaient les humains. Parfois, le sens d'un mot m'échappait. Rhétorique ? Qu'est-ce que ce mot signifiait ? Vu la tête du jeune homme et le ton de sa voix, cela voulait peut-être dire que j'étais agaçante. Mais dans ce cas, pourquoi parler de question ?

"Qu'est-ce qu'une question rhétorique ?"

A vrai dire, personne ne m'avait jamais parlé d'un tel concept. D'ailleurs, quelle idée de poser une question pour faire une affirmation ? Cela n'avait pas de sens à mon goût. Le jeune manquait apparemment de patience à mon égard, il était un peu vrai que je lui posais pas mal de questions, mais la curiosité était mon vilain défaut. Il ne croyait apparemment pas que j'ai pu apprendre à conduire une moto simplement en regardant quelqu'un faire, alors que c'était pourtant le cas. Ca paraissait l'étonner alors que je ne trouvais pas ça si difficile, c'était venu tellement naturellement pour moi. C'était venu aussi naturellement que j'avais trouvé un endroit où se planquer, aussi naturellement que je m'étais battue contre tous ces gens. Mon esprit mémorisait vraiment les choses plus efficacement que n'importe qui.

"Je crois...que j'arrive facilement à retenir certains trucs..."

C'était en un bon résumé de la situation, elle montrait de telles facultés à copier les actions et retenir avec exactitude certains évènements, réciter par cœur ou décrire avec exactitude certaines choses. D'ailleurs, parfois, cela me faisait défaut, comme par exemple, ici. Ou ma perfection nous avait emmenés dans un endroit qui ne convenait pas vraiment, à en croire le ton que Pyro employait. D'ailleurs, je cru un instant, le voir faire la moue. S'il avait eu le choix, il n'aurait peut-être pas choisi ce lieu-ci, mais du moins, il n'était pas contre. Pendant que je me penchais sur le problème, Pyro revenait sur un sujet qui me tenait à cœur : Les livres et les lois. Je ne sais pas pourquoi j’avais pensé à ça, mais bizarrement, je voyais des images dans ma tête. Sur ces images, je voyais un grand type, aux cheveux châtain bouclés. Je ne sais pas comment je le savais, mais il semblait s’appeler Julian Lepers. En dessous de lui, comme si c’était un personnage télévisé, apparaissait plusieurs thèmes, dont : Des chiffres et des lettres, Décadence et Présidents, Films cultes et Les livres et les lois. Ainsi pourrais-je choisir ce thème une fois qu’il m’aura renseigné ? Ainsi, il commença à répondre. Je commençais à comprendre un point fondamental dans le monde sur lequel j’étais venue. Ainsi les humains normaux, ne créaient des lois que pour déranger les mutants qu’ils n’aimaient pas. Mais si c’était vraiment le cas, pourquoi n’essayaient-ils pas de les tuer directement, au lieu de leur pourrir la vie ?

"Mais dans ce cas, pourquoi les humains n’essaient-ils pas directement de vous anéantir ? Ca serait plus simple, non ?"

Pour répondre à ma question, en effet ça y répondait, seulement, une réponse entraînait toujours une nouvelle question. J’étais curieuse d’en savoir plus sur l’espèce à laquelle j’appartenais. J’avais toujours des tonnes de question à poser, tout le savoir que je n’avais su apprendre, il fallait que je l’acquière maintenant. Il fallait que j’assimile un maximum de choses, ce n’était pas un choix, je me sentais comme obligée de le faire. Puis, le jeune homme réagit avec étonnement lorsqu’elle lui annonça qu’elle venait de Washington. Apparemment, la distance d’ici à là-bas semblait représenter une sacrée distance. Il se demandait ce que je faisais ici. L’itinéraire était peut-être long, mais il était des plus simple, j’avais quasiment suivi un vol d’oiseau, en empruntant la route 66. En effet, j’avais remarqué que les véhicules roulant formaient des flux allant dans deux sens. J’avais ainsi suivi le flux le plus important, même si les deux étaient assez presque égaux. J’ai parcouru ainsi une bonne partie de la route 66. Une fois arrivée ici, les flux semblaient se séparer, et le plus gros flux partait vers la direction de New-York, depuis, je finis par errer en ville, à la recherche d’un peu d’aide, d’une issue, d’une solution à mon existence, d’une vie…

"Euh, je ne sais pas trop, je n’ai pas cherché à prendre une direction, j’ai simplement…été tout droit."

En parlant de vie, le jeune homme, Pyro, m’offrait la perspective d’un avenir, de faire quelque que chose de ma vie, autre chose qu’être clocharde. Il semblait garder en lui le ticket menant à un monde meilleur, ou j’aurais l’occasion de m’épanouir à ma guise. Mais ce ticket était profondément enfoui, caché derrière un écran de mystère qu’il se plaisait à laisser planer. Pourquoi me le cacher ? Si j’avais bien appris une chose concernant mon espèce, qu’elle soit mutante ou non, c’est qu’on a tendance à vouloir protéger ce à quoi l’on s’attache. Etait-ce mon cas ? J’avais pourtant tué ma mère ! Cela voulait-il dire que j’étais différente ? Différente, un bien grand mot, qui m’apportait tant de maux et d’interrogations. Mais ce coup-ci, je savais qu’il n’y avait qu’une personne capable d’y répondre : Moi. Cependant, il me fallait laisser cette question en suspens, même si je sentais qu’elle fondait la trame principale de mon existence. Il me fallait tout d’abord percer ce mystère dont le jeune homme s’entourait, afin de protéger l’accès à ce monde qui lui plaisait.

"Je ne sais peut-être pas ce qui m’y attend, mais je vois que ça te plait, et si ça te plait, à toi, mutant, alors ça me plaira aussi. Je n’ai aucune place dans ce monde d’humains."

En espérant que ces mots soient assez convaincants pour former une vrille et percer cette carapace protégeant le jeune homme. Je ne le savais pas encore, mais je commençai à hériter d’un trait de caractère du jeune homme que je ne connaissais pas encore, du moins, consciemment. Je devenais manipulatrice. En même temps que je me mettais doucement dans sa peau, je commençais à comprendre son jeu. Il m’avait posé cette question, mais au fond de lui, désirait que je réponde juste. Il voulait que je me joigne à lui, mais dans ce cas, pourquoi ne pas le faire ? Me considèrerait-il comme une si grande menace ? Bien qu’absorbant peu à peu sa personnalité, au fur et à mesure que je parlais avec lui, je n’avais pas toutes les réponses à ces questions sur lui-même.

Puis, je me mis à débiter un flot de dates précises associées à des évènements importants de ma vie en commençant par le début, c'est-à-dire, il y a quelques jours. Etait-ce vraiment le début de ma vie, aucune idée, mais cela y ressemblait. Et cet homme semblait incarner à lui tout seul la réponse à toutes ces questions. Je continuais mon flot de paroles, il m’avait posé une question, je répondais avec précision. Peut-être y mettais-je un peu trop de vigueur ?

Peu importe, car lorsque j’ouvris les yeux, plus rien n’était en couleur, tout était composé de noir et de blanc uniquement. De fines bandelettes blanches parcouraient mon champ de vision un peu flou. De drôles de mecs apparurent, faisant face à d’autres, l’air méchant, la tension au max. Toute cette ambiance m’affectait énormément. Tout comme ces mecs, je n’avais qu’une seule envie, faire une boucherie, ça, c’était mon truc, je savais faire. Le jeune homme à mes côtés avait l’air d’en avoir autant envie que moi, mais se retenait, ainsi, je le suivi et décida de ne pas passer à l’action, pour l’instant. Attendant un quelconque signal de sa part, je m’étais mise à le fixer, n’oubliant pas de jeter un œil sur la scène qui se passait sous nos yeux. Alors que la tension était au max, un ballot de paille traversa la scène, au milieu des deux gangs, emporté par le vent, que je ne sentais pourtant pas, peut-être parce que là où nous étions, nous étions à l’abri de telles rafales. Le ballot de paille fut ensuite suivi de quelques cailloux, puis d’une vache qui se roulait sur elle-même. Qu’est-ce qu’une vache faisait là ? De plus emportée par une rafale qui ne semblait pas affecter les deux gangs ? Non, je n’avais pourtant pas rêvé ! Mais la raison pour laquelle la vache se roulait sur elle-même restait un mystère, peut-être s’entraînait-elle à faire du Judo ?

Apparemment, la façon que l’un des mecs du gang avait interpellé Pyro ne le laissa pas de glace. Je sentais bien qu’il n’avait pas trop apprécié. Mais lorsqu’une musique se fit entendre et que deux bandes noires apparurent en haut et en bas, celui-ci changea de comportement, je pouvais d’ici, sentir la curiosité l’emporter sur son envie de déguerpir. Lorsque de drôles d’objets se firent échanger, des objets appelés vulgairement "bières", il changea encore de comportement du tout au tout. De plus en plus attiré par sa curiosité, il finit par y céder et partit rejoindre les mafieux. On eut le temps d’apercevoir quelques visages grâce à de la lumière projetée par une source inconnue. Lorsque je tournai la tête pour essayer d’apercevoir cette source, je fus aveuglée par tant de lumière intense. En tournant à nouveau la tête vers la scène, je pus tout de même apercevoir que Pyro les rejoignait pour de bon, et je le suivis. Mais je n’avais pas vu que je m’approchai dangereusement des deux bandes noires qui grossissaient à vue d’œil tandis qu’elles approchaient. Je trébuchai malencontreusement sur la plus basse d’entre elles, le bas du corps stoppé, tandis que le haut continuait à avancer, afin de me faire faire une parfaite rotation autour de l’axe formé par le dessus de cette bande dont l’épaisseur était complètement imperceptible. Je continuai ma trajectoire jusqu’à être stoppée net par l’autre côté de la bande et de descendre le long de celle-ci, sans douceur, et manquant de m’ouvrir le crâne sur le sol frais de la nuit sombre.

Je me relevai avec de la peine. La douleur sur le haut de mon crâne me lançant constamment, bizarrement, une larme coulait le long de ma joue et mes lèvres furent prises de tremblements incontrôlables. Je ressentais ainsi la douleur ? La même que celle que j’infligeais par habitude aux autres ? Pyro, lui, semblait curieux, et comme une sorte d’animal, je le suivais aveuglément, lui donnant toute confiance quand à estimer les risques de la situation et de juger du moment opportun pour frapper. Je sentais qu’il ne voulait pas trop froisser ces types et préférer leur obéir pour faire profil bas. En héritant de ses traits, je commençais à mieux comprendre son mode de raisonnement.

J’écoutais tout de même Pyro parler d’une oreille, tandis que mes yeux fixaient la canette. Il parlait sur un ton différent de celui d’avant. Le langage, n’était plus du tout le même. Emballer une gonzesse ? Cela voulait-il dire qu’il voudrait m’offrir en cadeau à quelqu’un ? Je ne payais pas de mine ? En même temps, pourquoi achèterais-je une mine ? Après avoir longtemps analysé le vocabulaire étrange de ce que disait Pyro en jouant son rôle, et en comprenant les diverses expressions qu’il utilisait, je décidais de l’imiter en prenant un ton plus masculin, plus coulant, plus grave.

"Wech ! J’paie pas d’mine, mais je pourrais bien t’en mettre une dans les dents ! C’est vrai que t’assures pas ! Même mon assurance assure mieux que toi ! Qu’est-ce que tu fous ici sérieux ? Pour te faire trouer, retournes chez ton troueur !"

J’avais, je pense, réussi à l’imiter assez bien, hormis quelques erreurs, normales pour une débutante dans ce langage. Ce n’était peut-être pas très fin de ma part, et ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais si Pyro le faisait, c’est que ca ne devait pas être si dangereux. Et de plus, le copier était la chose que je savais le mieux faire. Et même si je ne le faisais pas aussi correctement que lui, alors je continuerais à passer pour la petite fille perdue qui s’était cognée en oubliant d’enjamber la bande noire. Mais de toutes façons, à en croire les expressions faciales du jeune homme qui l’accompagnait, tuer deux morveux n’était pas dans leur plans immédiats. Leur plans consistait tout d’abord à s’échanger quelques bières. Etait-ce bizarre ou commun ? Je n’en savais rien du tout, trop ignorante pour le savoir ? Ou plutôt seulement mal renseignée, mal renseignée sur ce qui m’attendait dans ce monde. Lorsqu’on m’offrit une bière, je l’acceptai avec aisance, ne sachant pas trop ce que c’était, mais si ces gars là en buvaient, alors pourquoi pas moi, ça ne pouvait pas être si dangereux. Quoi que ? Les hommes avaient parfois de drôles de manies.Pendant que je cherchais un moyen d’ouvrir la bouteille de bière que l’on m’avait offert, Pyro commença à parler un peu plus intimement avec les gangsters, mais je voyais où il voulait en venir, il cherchait à les distraire, pour leur faire oublier le fait qu’il ne buvait pas. Je voyais qu’il sentait un truc louche, et décida de continuer à faire ma curieuse sur ma bière, afin de ne pas me faire remarquer comme précédemment et à paraître comme la petite fille paumée qui s’était cognée en oubliant d’enjamber la bande noire.

Par la suite, Pyro se mit à raconter un tas d’âneries plus énormes les unes que les autres, j’avais ainsi calculé le pourcentage de crédibilité à ce qu’il venait de dire par rapport à la conversation actuelle. J’estimais que ce pourcentage se rapprochait de 0%, pour ainsi dire, ce qu’il disait n’avait quasiment aucun rapport à ce qu’on venait de dire. J’écoutais d’une oreille, tout en faisant semblant de m’intéresser à cette canette que l’on m’avait offerte. Il parlait d’une série, et peu importe ce que c’était, le concept m’avait l’air assez étrange. Apparemment, cette chose dont parlait Pyro passait sur la télé, ces étranges appareils de forme rectangulaire qui diffusaient des images et du son en totale synchronisation pour faire passer des idées. Les humains, mutants ou non, avaient une drôle de façon de passer leur temps, comment faisaient-ils pour avoir le regard fixé sur l’un de ces appareils aussi longtemps, alors qu’à côté d’eux, tant de choses se passaient, tant de choses à découvrir. Il continuait de parler, disant que ceci était un fruit de son imagination et de celle d’une autre personne avec qui il échangeait, autrefois des bières, comme celles que je tenais dans ma main. Je regardais ainsi avec plus d’insistance qu’avant la canette que je tenais. Ainsi, à part regarder la télé pendant des heures, les humains passaient aussi leur temps à boire, sans rien faire d’autre ? Drôle d’idée. Me regard devint à nouveau vide, décontenancé de tout intérêt pour cette canette. Je continuais d’écouter d’une oreille attentive, pendant que le reste de mon attention voyageait dans toute la scène. Ainsi, Pyro parlait de ce fameux lieu où il l’emmènerait peut-être en désignant cet endroit comme "une maison de fous" ? Pourquoi appelait-il cet endroit ainsi ? De plus, il disait ne pas vraiment s’y plaire ? Quel jeu jouait-il ? Pourquoi avait-il changé d’avis depuis seulement quelques minutes à peine avant ? Je décidai d’ouvrir à nouveau la bouche, consciente des dangers que je nous faisais encourir en l’interrompant en plein milieu de son histoire grotesque.

"Je croyais que tu m’avais dis que ça te plaisait là-bas ?"

Cette fameuse histoire parlait de lui et de cette personne avec qui il échangeait des bières, élevant un enfant légume. Ce genre d’enfant existait-il vraiment ? Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer un enfant en forme d’aubergine, ou encore, un enfant en forme de citrouille. J’avais déjà lu dans les journaux, des histoires d’enfant nés dans les choux, ainsi, peut-être qu’il existait aussi des enfants choux. De toute façon, je ne pouvais m’empêcher de penser que cette histoire n’était que de la fiction. Je n’avais jamais vu ce jeune homme en compagnie d’un enfant légume, en forme de choux, de potiron ou de quoi que ce soit d’autre, je le voyais d’ailleurs mal élever un enfant, même normal. Ainsi je compris, à force de réflexion, qu’il parlait toujours de sitcom. Ainsi, il avait fait parti d’une sitcom, il était passé dans le petit appareil diffusant les images ? J’aurais bien voulu voir ça ! Cela expliquait aussi, peut-être, le fait qu’il n’ait pas voulu se faire retrouver par la police. Si l’on en croyait les statistiques, quelques 10 millions de personnes regardaient la télé chaque jour, son visage avait dû être connu depuis le temps. Lorsque Pyro eut fini sa petite histoire, je fus immédiatement ramenée sur terre, assez brutalement, je dois l’avouer. Sursautant par la surprise, je faillis lâcher ma canette, qui resta, bien heureusement dans ma main. Je m’apprêtais déjà à lui poser une question.

"C’est quoi exactement une série ?"

Je ne fus pas au bout de ma surprise, quand un mec voulut m’obliger à boire, nous confirmant alors qu’un truc louche se tramait tandis que je lâchais pour de bon ma canette qui éclata au sol en milles éclats et éclaboussures. En parlant de loucher, quelques types, tous du même gang s’étaient mis à tourner de l’œil, tandis que d’autres, eux, encore en vie, comprenaient aussi. En un instant, je tournai la tête vers Pyro, qui lui aussi, fort heureusement, avait vu le traquenard arriver. Je vis alors dans ses yeux la réponse que j’attendais, c’était le moment de passer à l’attaque. Et heureusement, car un type se trouvait derrière lui, poignard à la main, certainement prêt à le trancher. Je n’avais pas eu besoin d’être une lumière pour savoir qu’il y avait le même dans mon dos. Voulant économiser quelques paroles contre des gestes, lorsque le mec qui se trouvait derrière mon dos voulut me poignarder, j’esquivai et saisis son bras, avant de planter son poignard dans sa cuisse droite avec rapidité et précision. Retirant le couteau, en arrachant la chair et le sang de celui-ci avec quelques cris en prime, je lui offris un coup du manche de ce fameux poignard avant de le lancer tout droit sur le mec qui se tenait juste derrière Pyro. Le poignard fusa à l’oreille de ce dernier qu’il venait de frôler. Les deux mecs avaient mal choisi leur première victime. Alors que je venais à peine d’en finir avec ces deux mecs, Pyro, voyant que cette affaire me tenait à cœur me céda le passage, m’envoyant une formule de politesse. Si ce n’était pas de la fainéantise ça ! Mais peu m’importait, ils avaient tous eu leur fête en buvant une bière, c’était maintenant à mon tour de briller d’excellence. Je devais montrer de quoi j’étais capable et sortir tout ce qu’on avait pu m’apprendre au laboratoire, comme une candidate postulant pour une entreprise, je m’apprêtais à montrer un CV mirobolant, sauf que chez moi, l’anxiété et le stress ne prirent pas, je ne les connaissais pas. Analysant la scène avec attention, je calculais quel était le meilleur endroit pour commencer. Le saucisson avait beau avoir deux fins, il fallait toujours choisir par laquelle l’entamer. De part et d’autre, des mecs se donnaient des coups avec vigueur, chacun cherchant la mort de l’autre. Mon choix fut enfin clair.

J’avançai tout droit vers ces types, tous armés jusqu’aux dents, qui ne semblaient même pas avoir remarqué que je venais de tuer deux des leurs. La guerre faisait rage entre les deux camps. D’un côté, le gang d’Al Capone, en supériorité numérique aux autres, dont la plupart avaient été tués par la bière, emportés par leur soif. Tandis que l’un de ceux-ci tentait de m’implorer en aide, abattu par le poison en s’accrochant à ma cheville, je la retirai de la faible étreinte de ses doigts pour écraser ces derniers. Qu’espérait-il ? Que je lui vienne en aide ? Même si je le pouvais, je n’en aurais pas la moindre envie, je savais que lui, en ferait de même, je m’étais assez imbibée de leurs diverses personnalités pour le savoir. Sur ce, j’allai rejoindre les autres dans le chaos de la bataille de rue qui faisait rage. D’un pas rapide, sans pour autant courir, je me dirigeais vers deux types en pleins combat. Lorsque l’un deux pris littéralement le dessus sur l’autre, à terre, à sa merci. Le premier plongea sur lui et voulut lui asséner un coup de couteau. J’arrivai à temps pour donner un coup de pied dans la main qui tenait le couteau, de façon à faire voltiger le couteau à ma hauteur pour l’attraper en vol. A quoi bon s’abaisser à leur hauteur, alors que tout vient à point à qui sait attendre ? Alors que je venais d’attraper le couteau par son manche, pour éviter tout risque de coupure, l’ancien détenteur de l’objet me fixa avec des yeux ronds, tentant de comprendre ce qui se passait, ou ne le comprenant à moitié, je ne lui laisserai pas le temps de réfléchir plus que ça. Je lui plaçai un coup de pied en pleine tête avant de me pencher, de l’attraper par le col et de le soulever du mieux que je pouvais. Bien qu’il ne sentait plus la terre dorénavant, il n’en était pourtant pas si loin. Le serrant fort au niveau du col, il commençait à s’étouffer, son sang, manquant d’oxygène, affluait en masse vers son cerveau assoiffé de sang, comme moi. Le couteau placé à ma taille, je m’apprêtais à lui mettre une droite, comme ils disaient, afin de le terminer en beauté suite à son étouffement, lorsqu’un type voulut m’interpeller en me tapotant sur l’épaule, rien de bon. Je lâchai l’homme qui s’écroula par terre et dégaina le poignard pour le planter dans l’homme qui venait de me tapoter, dans le mille ! En plein ventre ! Le temps de bien remuer la lame et de lui donner un mouvement brusque, créant une entaille profonde dans le ventre de ce type, la dernière chose qu’il verrait avant de mourir serait ses boyaux, baignant dans son propre sang, avec un peu de chance, même, je dirai qu’il pourrait même mourir en plongeant sa tête dedans.

Le temps de lâcher le couteau dans le bain de sang de ce pauvre imbécile, voyant le massacre que je venais de causer, quatre autres types se ramenèrent pour m’encercler, pendant que le mec que je venais de sauver ne cessait de frissonner, à l’idée d’avoir échappé à la mort de peu. Les quatre types m’encerclaient, mais n’agissaient pas, ce qui me paraissait assez louche, et j’avais bien raison, car un cinquième m’attrapa par derrière, voulant m’empêcher tout mouvement. Je tentais de m’échapper, en vain. Le mec derrière était trop lourd et trop corpulent, me bloquant tout mouvement possible avec les bras. Les quatre autres types s’avançaient vers moi, l’un avec une matraque, les trois autres avec un couteau, eux aussi. Lorsque l’un d’eux fut à ma portée, je tendis tous les muscles de mon abdomen, me permettant ainsi de me soulever en prenant appui sur le mec qui me tenait, juste assez pour donner un coup de pied dans son couteau, s’échappant de ses mains, allant se planter dans son œil droit jusqu’au cerveau, dans des cris de gémissement. N’en resta plus que trois. J’avais pris suffisamment d’élan, pour pouvoir passer dessus le mec qui me tenait et une fois derrière, je saisis son flingue, porté à sa ceinture, et eut le temps de tirer trois balles pour chacun de ses types, une entre les deux yeux, une dans le cœur et une dans le poumon droit, aucun d’eux n’avait osé tirer, de peur de blesser leur camarade qui me cachait entièrement au regard de sa corpulence. Me restait à me débarrasser de ce mec qui me tenait toujours fermement, sans que je sache pourquoi, n’avait-il pas peur de me tourner le dos ? Je fléchis alors une jambe et l’étira, pied posé sur son dos. Son dos s’écartait ainsi de moi, mais aussi de ses bras, qui formaient bientôt un angle nul. Sur n’importe quelle mauviette, les omoplates auraient déjà lâchées, mais pas sur lui. Je sentais bien qu’il m’aurait bien lâchée si c’était lui qui me tenait encore par la main comme un écolier, mais ce n’était pas le cas, je le tenais maintenant, ses poignets entre mes bras et mes côtes. Et bien qu’il criait à pleins poumons (Lui, en avait encore), ses omoplates musclées arrivaient tant bien que mal à encaisser les efforts, je sentais bien que je n’aurais pas assez de force pour les briser, et un petit coup de main aurait été le bienvenu. Je remarquai alors que j’avais toujours le flingue dans une main. A priori fort bien orienté vers l’une de ses omoplates, je tirai pour faire céder celle-ci. Les cris s’arrêtèrent un instant, me laissant entendre le doux son du craquement de son omoplate droite dans un giclement de sang. Me laissant le temps de lui tirer une balle en pleine tête, la même qui atteignit son camarade, juste devant lui, qui lui venait tout juste en aide. Ayant fini ce mini-massacre, je me sentais déjà d’attaque pour un autre, mais j’avais quasiment oublié.

"Wow ! T’es une guerrière toi ! Merci beaucoup franchement ! Sans toi je serais..."

Cuit ? Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Peut-être avait-il été étonné du son du coup de feu qui sortait de mon révolver. A quoi pensait-il ? Que je l’avais tiré de là par simple charité ? Ce mot n’était que mon nom, rien de plus. J’avais fait ça car j’estimais qu’il fallait d’abord s’attaquer au groupe le plus nombreux, afin de ne laisser que les moins nombreux par la suite, pour bénéficier de leur aide tout au long de l’affrontement. Juste une question de stratégie, rien de plus, rien de moins, tout était dans les statistiques, qui a dit que les maths ne servaient à rien ? Alors qu’il s’était redressé sur ses deux jambes pour me faire face, il retombait maintenant doucement sur ses genoux, les mains devant le joli trou qu’il avait au niveau de l’estomac, pendant que je le regardais tomber, le visage avide d’émotions, lui, me regardait avec un visage partagé entre l’étonnement et la peur, tentant d’implorer ma pitié. Si seulement j’en avais !

Alors que je me dirigeais vers un autre groupe de mec de ce même pas pressé, sans pour autant courir un sprint, un mec déboula de nulle part et commença a me montrer ses dons d’expert en arts-martiaux. Tout habillé de noir, le visage masqué par un châle de la même couleur, deux sabres dans le dos, il ressemblait à ce qu’on appelait un ninja, peut-être en était-ce un ? Peut-être. Lui, faisait partie du gang des chinois, l’un des rares à ne pas avoir bu, et je me doutai de la raison. Peut-être vouait-il sa vie à son art, et ainsi, préférait ne pas boire pour toujours être en pleine forme ? Il me faisait diverses démonstrations de techniques d’arts-martiaux divers, tout ça en faisant des cris me rappelant ceux de chatons affamés. De marbre face à ça, je montrais bien que je n’étais pas impressionnée par lui, encore moins par ses cris. Lorsqu’il se mit en garde, il m’afficha une provocation, en me faisant signe de la main de venir. Il voulait jouer à ça, il allait être servi. Je courus à toute vitesse dans sa direction. Peut être n’avait-il pas prévu ça car son expression changea, surtout dans les cinq derniers mètres qui nous séparaient. Je sautai alors vers lui en lui envoyant de nombreux coups de pied qu’il para presque avec aisance. Redescendue au sol, il tenta de m’infliger quelques coups prévisibles, trop prévisibles. D’une main, j’arrivais à parer tous les coups qu’il tentait de me donner, sans en recevoir un. Alors que je tentais de lui porter des coups, celui-ci me tourna le dos et fonça à toute vitesse contre un mur. Alors qu’il s’apprêtait à le prendre en face de plein fouet, il se mit à marcher dessus comme si la gravité ne lui posait plus de problème. Arrivé à hauteur respectable, il sauta alors et atterrit derrière moi pour continuer à faire des figures impressionnantes qui n’avaient aucun effet sur moi. Tout ce qu’il venait de faire jusqu’ici, on s’était déjà chargé de me l’apprendre. Il dégaina ses sabres et fit luire la lumière des lampadaires sur ses yeux, lorsqu’il se mit en garde, à nouveau, et qu’il me lança une provocation, encore, je fus prise de fainéantise. Pourquoi m’embêter à le combattre alors que je possédais un moyen plus radical ? Surtout que lui, était armé de sabres alors que moi non. Je sortis alors le pistolet assez rapidement et pressa sur la détente après avoir visé en vitesse, mais juste, faisant un joli petit trou dans son visage voilé, taché de sang. Je me dirigeai alors vers lui, et arrivée à sa hauteur, je m’adressai au corps inerte :

"A quoi elles te servent tes figures maintenant ?"

Maintenant que je venais de le terminer, il me fallait passer à autre chose. Et dire que Pyro voulait venir dans un endroit plus calme, c’était le cas de dire que c’était réussi, on ne pouvait pas mieux rêver. En parlant de Pyro, à ce moment là, mon regard se porta sur lui, afin de voir où il en était, de son côté, aussi afin d’essayer d’avoir un échange en un regard, ce même type d’échange qui m’avait donné le feu vert pour aller au combat. Mais aussi pour voir, comme une sage fifille, ce qu’il pensait de moi, et s’il voyait bien mes talents de combat, je voulais en quelque sorte qu’il soit fier de moi, car s’il l’était, il y avait des chances pour qu’il m’emmène dans son monde, chez les gens comme lui, comme moi, là où j’avais une chance d’avoir une vie "Normale", celle dont j’avais toujours rêvée.
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St John Allerdyce

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeJeu 26 Nov - 3:20

Bon ça suffisait de débiter des inepties. Maintenant, on avait bien ri, il fallait passer à l’action. Il venait de débiter autant de sornettes qu’il lui avait été possible, certaines véridiques, héritées d’une longue soirée noyée dans l’alcool en compagnie de Logan, les autre inventées dans le feu de l’action...Non, vraiment, c’était parti en vrille à un moment donné, et il n’aurait su dire quand cela avait commencé exactement. Enfin bref, autant d’idioties pour tromper l’ennemi, se donner du temps, et cela avait marché, lui donnant assez de temps pour déjouer le plan diabolique d’Al Capone... Plan dont il ignorait la véritable nature, mais il s’était bien douté que quelque chose clochait dans cette pseudo ambiance festive. Tant de bonne humeur, tant d’amabilité dans les paroles et actes d’un des plus grands mafieux de l’histoire, c’était tout bonnement impossible et ça avait éveillé ses soupçons depuis le début. Pyro n’était peut-être pas quelqu’un de particulièrement intelligent mais bon, il fallait lui reconnaître que cette fois-ci, il avait compris ce qui se passait.

Pendant l’exposition de sa série et de sa diversion, Charity avait tenté de lui poser une question, et d’ailleurs elle en avait posée d’autres bien avant, mais il l’avait carrément ignorée...Oui, au bout d’un petit moment, il s’était dit que ça ne servait à rien de lui répondre...Etant donné que cela ne le menait qu’à de nouvelles questions, encore et encore...Et là, il commençait à en avoir vraiment marre et sentait déjà le mal de crâne poindre sous son crâne.

Autour d’eux, les gangs rivaux commençaient à s’agiter. Ceux qui n’avaient pas encore bu se levaient...Ceux d’en face aussi. Les autres étaient tombés comme des mouches, à se demander quel genre de poison ces bières devaient contenir. Resté à l’arrière, Pyro décida de ne pas intervenir de suite, se contentant de regarder la gamine à l’ouvrage. Il ne le faisait pas par fainéantise mais plutôt par curiosité. Intrigué par la jeune fille, il l’avait même vu commencer son attaque même avant qu’il lui propose d’attaquer du regard. Et pour être franc, il n’était pas déçu de ce qu’il voyait. Charity alliait rapidité et précision, et frappait sans pitié. Ses attaquants tombaient les uns après les autres et lui n’avait strictement rien à faire. Le pied, quoi. Voir une assassine au travail, c’était un pur moment de plaisir. On aurait pu croire que Pyro aurait eu envie de participer mais cette fois-ci, ce n’était pas le cas. Depuis qu’il avait intégré la Confrérie, il avait gagné un semblant de maturité et surtout, il était devenu le chef. En acceptant ce poste, il avait appris à diriger, à évaluer les autres et à mener. L’attaque directe passait à présent en second plan. Comme Magnéto lors de l’attaque d’Alcatraz, il envoyait ses hommes en première ligne et lui dirigeait de loin. Il ne se servit que de ses pouvoirs que lorsqu’un imbécile osa s’aventurer un peu trop près de lui. Dommage pour lui, il finit son existence dans les flammes, un simple jet lancé par une main qui se leva avec un geste désinvolte, presque dédaigneux.

Après avoir terrassé un dernier adversaire, Charity se retourna enfin vers lui, une question dans les yeux. Elle ne s’en était peut-être pas aperçue, mais la bataille était finie. Et elle avait vaincue, seule. C’était tout simplement parfait. Pyro se releva, épousseta une poussière imaginaire de sa veste, puis s’avança vers elle. Et d’une voix neutre, comme s’il lui parlait de la pluie et du beau temps, il lui lança :

« Félicitations, tu viens de réussir ton premier test d’entrée à la Confrérie. La Confrérie, c’est là où je vis...Là où tu m’as dit que tu voulais aller, non ? »


Il leva un index vers elle, lui lançant un regard froid. Il était important qu’elle connaisse les limites. Après tout, qu’il l’ait trouvée ou pas...Il restait tout de même le chef et elle devrait se plier à ses ordres, ainsi qu’à ceux de Mystique...Alors autant commencer de suite.

« Ben c’est ton jour de chance, on y va. Maintenant...Ah, et si tu racontes un seul truc de ce qui s’est passé ce soir, c’est fini pour toi. J’ai été assez clair ? »

Puis il s’éloigna sans plus lui porter d’attention, lui lançant sans se retourner.

« Et par pitié, garde tes questions pour demain. Aujourd’hui, j’ai assez donné.»
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Charity

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MessageSujet: Re: Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro]   Raviver la flamme de l'espoir [Pv Pyro] Icon_minitimeSam 28 Nov - 23:12

Alors que je me dirigeai à présent vers Pyro le regard porteur de plein d'espoir. Je restais persuadée qu'il était la clef pour me permettre de retrouver mon passé perdu, si tenté qu'il existait vraiment. Pour obtenir des réponses sur ce que j'étais, j'étais prête à tout, du pire comme du meilleur, mais surtout du pire. Je sentais bien que la boucherie, c'était mon truc à moi, une de mes qualités parmi tant d'autres d'où Je tirais du plaisir. Je ne le savais pas encore à cet instant, mais l'instinct de la tuerie, c'était ma raison d'être, la raison pour laquelle on m'avait crée dans ce foutu laboratoire 20 ans auparavant. S'il fallait tuer pour me permettre de savoir ce que j'étais, ce n'était pas un problème pour moi, je n'avais pas encore conscience de la gravité de mes actes, je ne savais pas à quel point retirer la vie de quelqu'un était "mal", et avec le recul dont je fais preuve aujourd'hui, j'ai toujours du mal à réaliser la gravité de mes actes. Tuer était une chose qui me venait naturellement, l'une des choses pour lesquelles j'étais faite, l'une des choses que j'avais faite aux premiers jours de mon existence.

Pyro me dit alors que j'étais la bienvenue à la confrérie, ainsi, c'était fait, j'étais l'une des leurs, pourtant, je ne me sentais pas si différente. Mais tout à coup, un mal de tête me frappa instantanément, le même genre de mal de tête que lorsque je conduisait, mais ce coup-ci, pas d'apparition de fantômes, ce qui représentait une bonne chose. Tandis, que je fermais les yeux et mettai ma main sur mon front afin d'essayer vainement de calmer la douleur, celle-ci disparut. Je réouvrit alors les yeux et fit mine que rien ne s'était passé, mais je n'étais pas dupe, Pyro avait certainement dû remarquer cet étrange comportement, premier symptôme d'une maladie incurable dont j'étais victime. Alors que je réouvrais les yeux, je sentis ma main trembler de plus en plus fortement, que se passait-il ? Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je n'en avais pour le moment aucune idée. Je répondis à Pyro comme pour montrer que j'allais très bien, je ne voulais pas me montrer faible après une telle performance.

"Oui, je veux, je voulais, enfin, je veux toujours"

Qu'est-ce qui m'arrivait décidément ? Mes idées étaient confuses, tout comme mon esprit, embrouillé comme dans un nuage de brouillard. A peine eus-je le temps de m'en rendre compte qu'un autre mal de tête me foudroya de plein fouet et me fit presque écrouler par terre.

"Aaaarrgh"

Je ne pouvais déjà plus supporter cette douleur qui s'estompait pourtant. mais je sentais bien que plus ça allait, et plus c'était douloureux, plus douloureux, mais aussi plus long. Que m'arrivait-il ? En temps normal, j'aurais peut-être pû m'en douter, mais avec mon esprit confus, je ne comprenait plus rien. Le visage même de Pyro devint flou un instant, juste avant que je ne me mette à regarder ma main, de plus en plus tremblante. Les tremblements s'étaient maintenant répandus sur mon bras en entier. Pyro parlait, mais je n'entendais que des sons indéfinissables portés dans les graves, il m'était impossible d'y comprendre le moindre mot. Mon regard porté sur ma main tremblante devait être assez parlant pour lui faire comprendre que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. J'avais tout d'abord pensé au poison de la bière, mais je n'en avais pas bû.

"Qu...qu...qu'est-ce qu...qu...quii m...m'arrive ?"

Ma voix, elle aussi se faisait tremblante. Les symptômes se faisaient de plus en plus sentir. Des symptômes dont je comprendrais l'origine quelques semaines plus tard après des examens médicaux forcés. Disons que c'était moi qui forçait le médecin à faire ces examens, quoique, après avoir lu assez de livres sur le sujet, je n'avais eu besoin de lui pour les faire et je m'étais donc chargée de son cas avant de procéder à ça seule. Mon cerveau étant trop actif, m'empêchait de dormir, et cela causait d'irrémédiables dommages sur mon corps qui ne pouvait suivre une telle demande. Mon cerveau lui-même baissait d'activité dans ses périodes, provoquant la perte totale de l'usage de mon corps. C'était le prix à payer pour ne jamais dormir. La damnation de ma vie, une simple expérience ratée. Mon corps était tellement en baisse d'activité que je ne pouvais quasiment plus rien faire à moins de devoir extrêment me concentrer. A tel point que je n'entendis même pas le chef des Mafiosos, Al-Capone approcher derrière moi pour me tuer. Il me fallait compter sur le soutien de Pyro.
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